La Russie nouvel Eldorado des agrumes du Maroc, un avenir incertain et une Turquie omniprésente.
Avec 200 000 tonnes d’agrumes exportées lors de la dernière campagne, le Maroc se positionne clairement comme un partenaire important de la Russie. Et les plus grands exportateurs du pays n’ont pas raté l’opportunité qui s’est offert à eux lorsque celle-ci est apparue.
Les agrumes du Maroc progressent
La hausse des exportations d’agrumes a été significative, puisqu’une hausse des exportations de l’ordre de 20% a été observée lors de la dernière campagne, d’après nos confrères LesEco. Une prouesse des exportateurs marocains qui ont profité de l’aubaine du conflit entre Russie et Turquie mais aussi de l’embargo européen visant la Russie.
Cette marche en avant a aussi été possible par la qualité du travail des exportateurs (et des autorités compétentes) notamment en terme de qualité des produits exportés.
En effet, terminé les importants retours de marchandises ou les conflits systématiques résultants de non-paiement total des marchandises, le Maroc a appris de ses erreurs et a amélioré significativement ses processus commerciaux et son image de marque.
Alors que par le passé, la production pouvait être amenée à pointer du doigt la commercialisation, il semble cette fois-ci que l’ensemble des acteurs de la filière agrumicole aient trouvé une issue favorable et des débouchés aux agrumes du Maroc.
Un Eldorado à l’avenir incertain
Facile pour certains, vu le contexte international actuel et vu la situation Russe avantageuse pour le pays. Mais faut-il rappeler que le Maroc a su saisir cette opportunité? En effet le pays n’est pas seul sur le marché international et doit faire face à une concurrence internationale féroce. Mais les efforts conjointement réalisés sur le plan politique, avec un lobbying important accompagné d’une réelle amélioration de production et de commercialisation ont été les clés de ce succès.
Attention toutefois aux impayés qui restent très présents sur le marché russe, les grands producteurs choisissent généralement de sécuriser leur règlement à l’expédition pour lutter contre ce fléau. Attention également au contexte international favorable qui risque de s’estomper à l’avenir. Aux producteurs de conserver leurs positions et leurs acquis, notamment face à une Turquie agressive qui va souhaiter rapidement retrouver ses agrumes sur les étales russes.