Les caractéristiques de la rouille de la lentille au Maroc.
La rouille de la lentille est très répandue dans le monde et constitue un facteur limitant pour la production de cette culture dans plusieurs pays. Au Maroc, la rouille occupe la première place, de point de vue distribution, sévérité et incidence, parmi les maladies fongiques qui attaquent la lentille. Elle constitue un grand risque durant les années humides (à forte pluviométrie) surtout pour les variétés tardives et semi-tardives.
Les symptômes de la maladie
La rouille peut être détectée facilement au début par la présence de pustules de couleur brune sur les feuilles (faces inférieures et supérieures). On constate également un jaunissement au niveau des feuilles attaquées. Lorsque les conditions climatiques (pluviométrie et température) demeurent favorables, cette présence peut se généraliser pour atteindre toutes les autres parties aériennes des plantes (pétioles, tiges et gousses). Généralement, l’apparition des pustules au champ commence au stade floraison – formation des gousses de la culture. Mais, dans les semis précoces, elles peuvent apparaître plutôt.
À la fin du cycle de la culture, apparition de téleutospores de couleur noire sur les parties attaquées. C’est le stade de conservation du champignon. C’est une attaque très sévère. Les feuilles et les tiges attaquées se dessèchent.
Le développement de la maladie
Les téleutospores constituent le stade de conservation du champignon. Cependant, ce dernier peut survivre aussi sous forme d’urédospores. Les débris infectés mélangés avec les semences constituent la principale source d’inoculum pour le démarrage de la maladie. Les urédospores, sont produites tout au long du cycle de la culture (chaque 15-20 jours) et sont responsables de la multiplication et de la dissémination à longue distance (par le vent) de l’agent pathogène. Le développement d’une épidémie est favorisé par une humidité relative élevée (90-100%) et des températures entre 20 et 22°C.
Les moyens de lutte
Des pulvérisation foliaires avec le mancozèbe (Dithane M-45) permettent une bonne protection contre le champignon (2 à 3 pulvérisations à 15 jours d’intervalle à partir de l’apparition des premiers symptômes).