L’ancien président du conseil consultatif des droits de l’homme a tiré sa révérence aujourd’hui à Rabat, des suites d’une longue maladie.
J’ai fait sa connaissance en 1995 lorsqu’il effectuait des missions dans la région de Rich en tant que sociologue au sein de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).
Nous avons travaillé ensemble pendant trois ans, dans le cadre d un projet de conservation in situ de la biodiversité des plantes cultivées piloté à l’époque par les Professeur Ahmed Birouk enseignant à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II et Mohammed Sadiki l’ actuel ministre de l’agriculture.
Docteur en sociologie et anthropologie après des hautes études aux États-Unis, Feu Ahmed Herzenni était le sage de l’équipe qui arrive toujours à trouver un compromis lorsque nos discussions avec les agriculteurs deviennent houleuses. Il prêtait attention au moindre détail émanant des agriculteurs lors de nos enquêtes en focus groupe. Expert de renom auprès de plusieurs ONGs, Il appréciait beaucoup des entretiens avec les vieillards des Douars autour d’un thé. Sa manière de parler, son humour et sa modestie lui permettent toujours de pénétrer facilement des communautés villageoise les plus renfermées sur elles même.
En tant que président du Conseil Consultatif des Droits de l’homme j’ai eu l’occasion de l’accompagner sur le terrain à Imilchil. Il m’a appris énormément de choses. Je lui ai envoyé quelques articles qu il a publié dans sa revue « Almozariaa Almaghribi » . Nous avons pris un café ensemble à Errachidia en fevrier 2022 avant de continuer sa route vers Erfoud. Il a été convenu de remonter cette année ensemble aux plateaux de l »Assif Melloul mais le destin en a décidé autrement.
Repose en Paix Ssi Ahmed ton sourire et ta gentillesse exceptionnelle resteront gravés à jamais dans ma mémoire.