La multiplication des intermédiaires ne peut toujours pas expliquer la hausse actuelle des prix sur les marchés.
Le vice-président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), Rachid Benali, a mis l’accent sur la hausse des prix des fruits et légumes au cours des dernières semaines. Cependant, la Comader rassure sur cette situation qui reste temporaire, et que les prix devraient baisser avec l’arrivée de nouvelles récoltes sur le marché national.
Le secteur de l’agriculture témoigne d’une diminution des ressources en eau pour l’irrigation. Malgré les efforts réalisés au Maroc pour améliorer les infrastructures hydriques destinées à l’agriculture, l’approvisionnement en eau potable n’a pas bénéficié des mêmes efforts. Aujourd’hui, la station de dessalement d’Agadir est désormais utilisée pour fournir de l’eau potable plutôt que de l’eau destinée à l’irrigation, rapporte Le Matin.
En plus de la sécheresse, la hausse des prix des intrants en 2022 a également contribué à la hausse des prix des fruits et légumes. Pour M. Benali, cette situation était prévisible, mais s’est encore compliquée par la vague de froid qui a frappé la région du Souss. Toutefois, il estime que les prix devraient baisser avec l’arrivée de nouvelles productions sur le marché.
Par ailleurs, la présence d’intermédiaires dans le secteur agricole contribue à la hausse des prix. Leur multiplication et la hausse de leur marge peuvent constituer un problème. Or, cette pratique ne peut pas expliquer la hausse actuelle des prix sur les marchés. M. Benali affirme également que la marge de manœuvre du gouvernement pour faire baisser les prix est limitée, car le marché régule seul les prix. Toutefois, l’effet d’annonce du gouvernement peut contribuer à enclencher la baisse des prix avant même l’arrivée des importations.
D’après la même source, M. Benali explique que même si le Maroc exporte des fruits et légumes, cela n’impacte pas les prix sur le marché national. En effet, 60 % des exportations de tomates concernent des variétés qui ne sont pas consommées par les marocains. Cependant, une production importante sera bientôt injectée sur le marché national, ce qui devrait permettre d’atteindre un prix raisonnable avant le mois sacré du Ramadan.