Le groupe émirati Al Dahra veut acheter jusqu’à 210 000 hectares de terres agricoles supplémentaires en Egypte.
En Afrique, la course aux terres agricoles par les entreprises étrangères s’est intensifiée au cours de la dernière décennie. Cette tendance touche divers pays du continent, aussi bien en Afrique subsaharienne que dans sa région septentrionale.
Le conglomérat agro-industriel des Émirats arabes unis, Al Dahra, est actuellement engagé dans des pourparlers avec les autorités égyptiennes en vue d’acquérir un plus grand nombre de terres agricoles dans le sud de l’Égypte. Les négociations sont en cours entre la filiale locale du groupe, Al Dahra Égypte, et l’Organisation nationale des projets de service de l’armée égyptienne (NSPO).
Selon des sources proches du dossier citées par Reuters, ce nouveau projet d’investissement prévoit l’acquisition de 105 000 à 210 000 hectares de terres agricoles, principalement situées à Toshka, dans le gouvernorat de la Nouvelle-Vallée. Cette opération pourrait se concrétiser soit par un achat direct, soit par le biais d’un contrat de location à long terme.
Rappelons qu’au Maroc le groupe émirati est déjà présent à travers une structure locale et investit massivement dans l’agriculture nationale. La première acquisition du groupe Al Dahra remonte à 2012 à l’occasion de l’acquisition de OLIVA qui opère dans la production oléicole.
Pour le groupe émirati, cette initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie d’expansion de ses activités en Égypte. Actuellement, le groupe exploite déjà près de 28 000 hectares de terres agricoles dans les gouvernorats de la Nouvelle-Vallée et d’Ach-Charqiya, principalement pour la culture du blé, du maïs irrigué, des agrumes, des oignons, du sorgho et du sésame. En outre, environ 80 % de ses récoltes sont commercialisées sur le marché local.