RECONNAISSANCE AFRICAINE DU MODÈLE DE FINANCEMENT DÉDIÉ A L’AGRICULTURE DÉVELOPPÉ PAR LE GROUPE CRÉDIT AGRICOLE DU MAROC (GCAM).
Le Plan Maroc Vert, une stratégie performante duplicable à l’échelle du continent
Ces partenariats entrent dans le cadre des accords globaux signés par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime du Maroc avec ses homologues africains en vue de promouvoir la stratégie déployée par le Plan Maroc Vert. En effet, reconnu à l’échelle internationale comme une approche efficiente des problématiques agricoles et comme un modèle gagnant permettant de solutionner et dépasser les défis auxquels est confrontée l’agriculture marocaine, le Plan Maroc Vert a été élaboré avec comme objectif de faire de l’agriculture nationale l’un des principaux leviers de croissance économique et sociale de la décennie. Stratégie claire de développement de l’agriculture marocaine, le Plan Maroc vert est axé sur une approche globale, déclinée en deux piliers : celui d’une agriculture moderne à haute valeur ajoutée et productivité et un second pilier prônant une approche inclusive et solidaire de la petite agriculture.
Les succès enregistrés par le PMV et la similarité des agricultures africaines font du PMV un plan duplicable, dans toutes ses composantes, à l’échelle du continent
Le Groupe Crédit Agricole (GCAM), un modèle unique répondant aux spécificités des agricultures du continent
Pour sa part, le modèle du GCAM, qui est une vision intégrée du système agricole marocain et particulièrement familial puisqu’il prend en compte l’ensemble de ses composantes, est un modèle éprouvé et reconnu aujourd’hui à l’échelle internationale et fortement demandé car apportant des solutions de financement novatrices et durables tant d’un point de vue économique, social qu’environnemental à l’ensemble des composantes de l’agriculture et du développement rural.
La coopération Sud-Sud pour accompagner le développement des agricultures africaines
Ainsi, les deux conventions signées par Tariq Sijilmassi, Président du Directoire du Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) avec Monsieur Alex Kanyankole, Chief Executive Officer de la Development Bank Of Rwanda (BRD) d’une part et avec Monsieur Thomas M. F. Samkyi, Managing Director pour la Tanzania Agricultural Development Bank (TADB), visent à établir les bases d’une coopération dans le domaine agricole et notamment en matière de promotion des investissements productifs et de développement des filières agricoles et agro-industrielles.
Elles ont également pour objectif d’œuvrer pour le développement d’une agriculture équitable et inclusive dans les pays respectifs par le biais notamment de la promotion du financement et des systèmes d’accompagnement des petits agriculteurs.
Ces conventions couvrent notamment :
– La promotion d’une approche intégrée, inclusive et participative basée sur un système de financement global et sur la segmentation des exploitations agricoles afin de faire face aux besoins actuels et futurs de l’ensemble de la population cible;
– Le développement de l’ingénierie financière grâce à la conception et à la commercialisation de produits et services financiers par le biais d’une approche prenant en compte les caractéristiques économiques et techniques de chaque filière agricole afin de servir l’ensemble de la chaîne de valeur;
– Le partage d’information et de best practices concernant les fonctions supports et notamment l’analyse du risque agricole et sa gestion;
– Le soutien non financier pour les petits agriculteurs en matière d’éducation financière, de renforcement sur les plans techniques et de gestion, de l’adaptation au changement climatique, etc.
Ces mémorandums d’entente consacrent ainsi le système financier développé par le GCAM, un modèle innovant et fiable qui a su répondre aux besoins d’une agriculture marocaine confrontée aux mêmes défis économiques, sociaux et environnementaux que celles de l’agriculture africaine. En effet, la majorité des agricultures du continent sont caractérisées par des problématiques foncières, une dualité entre les structures de production modernes et l’agriculture vivrière, une faiblesse de la productivité agricole et des revenus des petits agriculteurs, un manque d’organisation des producteurs et une insuffisance du niveau de transformation des produits agricoles et des modes de conduite agricole et d’élevage pas toujours respectueux des ressources naturelles. A ceci s’ajoutent les impacts des changements climatiques qui se manifestent en Afrique par le dérèglement des pluies et un décalage saisonnier ainsi que la multiplication par deux des phénomènes météorologiques extrêmes et leur intensification.
Cette similarité des problématiques, permet au GCAM de proposer une démarche et une offre de produits proches de celles du Maroc tout en étant adaptés aux stratégies de développement locales et conditions climatiques et environnementales propres à chaque pays. Le savoir-faire développé par le GCAM pourra ainsi être partagé et notamment son approche en matière des besoins de financement et les réponses qui lui sont adressées : du micro crédit au crédit bancaire classique en passant par le meso-crédit et ce via une palette de produits bancaires qui répond aux besoins tant de l’amont agricole que de l’aval commercial et industriel tout en y intégrant des aspects de durabilité sous forme de bonnes pratiques.
Le GCAM a également innové en matière d’évaluation des risques en mettant en place un système de scoring performant basé sur une approche qui, non seulement prend en compte les spécificités agrobiologiques des terrains agricoles mais aussi les aléas climatiques.
Outre le financement, le GCAM a développé un savoir-faire dans l’accompagnement non financier des petits agriculteurs confortant ainsi sa mission de service public auprès du monde agricole et rural. Il participe ainsi à l’éducation financière des petits producteurs qu’il forme régulièrement aux techniques agricoles, au renforcement de la gouvernance et des capacités managériales des de groupements de petits agriculteurs…
A propos du modèle du GCAM,
Pour agencer, structurer son intervention, et riche de son expérience dans le financement de la petite et moyenne agriculture, le CAM a procédé à l’analyse et la segmentation des exploitations agricoles selon leurs besoins homogènes en services financiers et en modèle de financement approprié.
Ainsi, sur un ensemble composé de près de 1,5 millions d’exploitations agricoles, l’intervention du CAM s’ajuste à la complexité de la segmentation de ces exploitations comme suit :
– Pour les exploitations agricoles bancables, qui répondent aux critères de l’orthodoxie bancaire en matière de financement, le CAM intervient d’une manière commerciale et différenciée en fonction des caractéristiques des exploitations agricoles à travers un réseau d’agences dédié et ce dans le cadre de la concurrence avec le système bancaire dans son ensemble.
– Pour les micros exploitations agricoles, dont l’essentiel des revenus, ne provient pas de l’agriculture, mais principalement des activités para ou extra agricole, le CAM intervient à travers la fondation de micro crédit ARDI dont l’implication est stratégiquement axée sur le milieu rural. La Fondation Ardi pour le micro-crédit est une réponse citoyenne du Groupe Crédit Agricole du Maroc pour contribuer aux efforts nationaux de lutte contre la pauvreté. En effet, Ardi s’installe dans les zones les plus défavorisées du Maroc et propose un financement adapté à des activités non éligibles aux financements bancaires classique. En finançant des activités génératrices de revenus tout en facilitant l’accès des populations démunies à des services sociaux de base, Ardi est aujourd’hui un vecteur de développement reconnu dans le milieu rural.
– Les exploitations agricoles situées entre ces deux compartiments , ne répondent ni à une approche bancaire classique (exiguïté et morcellement de la superficie exploitée, faiblesse de la productivité, forte dépendance aux aléas climatiques, précarité des statuts fonciers, …), ni à une approche micro finance compte tenu de la nature de leur besoins (cycles de culture long, besoins en crédits dépassant les plafonds de la micro finance …). Pour ce segment d’exploitations, le CAM a créé TAMWIL EL FELLAH.
Fort de sa légitimité historique et de sa position de banque leader auprès des agriculteurs et du secteur agro-alimentaire, le Crédit Agricole du Maroc accompagne les filières agricoles, agro-alimentaires et agro-industrielles en adoptant une démarche intégrée tenant en compte les différentes composantes de ces filières, leurs besoins de financement et l’adéquation des solutions de financement proposées aux besoins réels des entreprises intervenant dans ces filières.
De par sa mission et ses activités en milieu rural, le Crédit Agricole encourage les projets de développement durable qui concilient rentabilité économique, respect de l’environnement et développement humain. En effet, depuis sa création, le CAM a eu un rôle majeur dans la croissance économique en milieu rural et a œuvré à l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs par la promotion d’activités génératrices de revenus adaptées aux caractéristiques écologiques et pédo-climatiques locales. Pour affirmer et renforcer cet engagement en faveur du développement durable, le groupe a créé la Direction du Financement du Développement Durable qui a pour objectif de financer des projets conformes aux principes du développement durable, à savoir économiquement rentables, impactant positivement l’environnement et porteurs de progrès social. Il a également mis en place la Fondation Crédit Agricole pour le Développement Durable, filiale entièrement dédiée à apporter son assistance technique et financière à des projets d’intérêt général dans trois domaines stratégiques : la professionnalisation d’activités économiques rurales durables ; la préservation des ressources naturelles et la promotion des énergies renouvelables et la protection de la biodiversité et l’adaptation aux changements climatiques.
Grâce à cette organisation, le Groupe Crédit Agricole du Maroc est aujourd’hui un pionnier du développement durable, en particulier dans le milieu rural reconnu et primé par plusieurs institutions internationales ( FAO, Banque mondiale, AIAFD, AFD, KFW.