Le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, a récemment été interrogé sur les mesures prises par le gouvernement marocain pour préserver les ressources en eau du Royaume.
Lors d’une session de questions orales à la Chambre des Conseillers, il a révélé que 12 800 puits avaient été fermés et que 23 667 autres devaient l’être. Selon la MAP, il a également annoncé que son département travaillait en coopération avec les services de la conservation foncière pour réaliser un inventaire complet des puits et pour établir une carte hydrique du Royaume.
Le ministre a également déclaré que son ministère travaillait sur une nouvelle approche pour autoriser le forage des puits, avec la création d’un système de guichet unique pour suivre et examiner les dossiers liés à l’utilisation du domaine public hydrique et pour obtenir les licences nécessaires dans des délais raisonnables n’excédant pas deux mois. Il a également mentionné la mise en place d’une plate-forme électronique permettant aux usagers d’avoir les imprimés nécessaires pour consulter les conditions du système de licences en vigueur.
Le ministre a également évoqué les travaux en cours pour alimenter les nappes phréatiques par la construction de seuils et de barrages collinaires, ainsi que les travaux sur les « nœuds des nappes » dans un certain nombre de régions, telles que Berrechid, Errachidia (Boudnib et Meski) et Zagora. Ces nœuds permettront de rationaliser les cultures et de les modifier en fonction des capacités en eau.
En réponse à une question sur la situation du fleuve Oum Er-rabia, le ministre a souligné les défis liés au manque de précipitations dans la région et à la pollution. Il a toutefois révélé que la qualité de l’eau du fleuve s’élève à 72, malgré la diminution du débit de l’eau causé par le manque de précipitations. Le ministre a également annoncé le début des travaux de construction d’une station d’épuration des eaux usées dans la ville d’Azemmour afin de mettre fin à l’impact négatif de ces eaux sur la qualité de l’eau à l’aval du fleuve.
Enfin, le ministre a souligné l’importance des plans de développement intégrés des ressources en eau pour tous les bassins hydrauliques, permettant ainsi de connaître la situation actuelle de l’eau et les besoins agricoles, industriels et en eau potable jusqu’en 2050. Il a également encouragé l’utilisation du mode d’irrigation au goutte-à-goutte, avec l’objectif d’atteindre un million d’hectares d’ici 2030, tout en revoyant les cultures selon les régions et en fonction des capacités hydriques de chaque région afin d’éviter la fuite de salinité dans les terres qui les rendrait impropres à toute activité agricole dans l’avenir.