Après le terrible séisme qui a frappé le Népal, quelque 20 millions de dollars sont requis d’urgence pour aider les agriculteurs népalais à reprendre leurs activités et écarter la menace d’une crise alimentaire prolongée qui toucherait, selon les estimations, un million de personnes, met en garde aujourd’hui la FAO.
Jusqu’à présent, 13 pour cent seulement de cette aide ont été reçus sur les 23,4 millions de dollars nécessaires d’urgence pour l’agriculture, selon les estimations de la FAO consignées dans l’appel éclair révisé des Nations Unies en faveur du Népal.
Deux très fortes secousses telluriques suivies de plusieurs répliques ont frappé le Népal en avril et mai, faisant plus de 8 000 morts et des dévastations sur une grande échelle.
La catastrophe, comme on sait, a également interrompu ou perturbé les activités agricoles, faisant ainsi planer une grave menace sur les moyens d’existence des familles rurales.
Conduite par la FAO, une mission d’évaluation de l’impact sur les moyens d’existence a relevé que, dans les six districts les plus touchés, la moitié des ménages agricoles ont perdu près de la totalité de leurs stocks de riz, maïs, blé et millet.
En outre, le séisme a détruit les outils agricoles, les potagers, les réserves de fertilisants et causé des dégâts considérables à la petite irrigation.
Environ 16 pour cent du bétail et 36 pour cent des volailles ont été décimés, nuisant énormément aux ménages ruraux au double plan de la consommation et des revenus.
« L’agriculture est une priorité absolue, car les deux tiers des Népalais en tirent leurs moyens d’existence », a déclaré le Représentant de la FAO au Népal Somsak Pipoppinyo.
A son niveau actuel, l’aide internationale en faveur des agriculteurs ne représente qu' »une fraction seulement » de ce qui est requis, a déploré le Représentant de la FAO.
« Notre marge de manoeuvre est limitée », a-t-il ajouté en notant que les distributions de semences de riz doivent commencer tout de suite avant les violentes pluies de mousson attendues dans les prochains jours.
Beaucoup de survivants au séisme vivent toujours dans des conditions dramatiques: abris précaires en tôles ondulées, bâches de plastique ou même dans des tunnels habituellement utilisés pour y planter des légumes et qui sont parfois envahis par des coulées de boue. Et les animaux que ces survivants possèdent encore sont sans abris.
AM avec FAO