Dans le cadre d’une coopération bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, 16 000 marocaines, issues du milieu rural, ont été sélectionnées pour travailler temporairement dans le secteur agricole espagnol cette année. Depuis le début de l’année 2024, 10 000 femmes ont déjà rejoint l’Espagne pour la saison de récolte.
Les départs se sont effectués depuis le port de Tanger ville, sous la supervision du ministre marocain de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Ces initiatives sont encadrées dans le cadre de la Stratégie nationale de mobilité professionnelle internationale (SNMPI), en vigueur depuis plusieurs années dans les relations entre les deux pays.
L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) a joué un rôle central dans la sélection et l’encadrement des femmes participantes. Des séances de sensibilisation ont été organisées pour informer les candidates sur les spécificités du travail, les clauses contractuelles et la réglementation en vigueur en Espagne. Les équipes de l’Anapec ont également soutenu les femmes dans les démarches administratives, y compris l’obtention des visas.
Outre le travail saisonnier, l’Anapec prévoit des mesures pour faciliter l’intégration économique des femmes à leur retour au Maroc, notamment via le Programme WAFIRA, qui vise à créer des opportunités génératrices de revenus.
Les destinations principales de ces travailleuses saisonnières seront les régions agricoles de Huelva, Albacete, Ségovie et Cantabrie, où elles exerceront leurs fonctions pendant des périodes allant de trois à neuf mois.
Comme chaque année l’Espagne est en manque criant de main d’œuvre et se tourne vers le Maroc qui dispose de compétences et d’expérience. En 2022 elles étaient déjà 15 000 à être accueillies.