Mesures concrètes pour soutenir les agriculteurs marocains : un engagement gouvernemental fort
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé mardi à Rabat la cérémonie de signature d’une convention-cadre entre le gouvernement et les professionnels du secteur agricole, visant à mettre en œuvre un programme prospectif de réduction de l’impact du déficit pluviométrique et de la conjoncture mondiale sur l’activité agricole. Ce programme, d’un montant de 10 milliards de dirhams (MMDH), a été élaboré dans le but de répondre aux directives royales visant à soutenir les agriculteurs et à restaurer l’équilibre des chaînes de production.
Ce programme, doté d’une enveloppe d’environ 10 MMDH, se compose de trois axes principaux : la protection du capital animal, la protection du capital végétal et le soutien aux filières, ainsi que le renforcement des capacités de financement du Crédit Agricole.
Soutenir les agriculteurs, protéger le cheptel et les filières végétales.
Selon les termes de la convention, signée en présence de la ministre de l’Économie et des Finances, du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, ainsi que du ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget, une somme de 5 MMDH sera allouée à la protection du capital animal. Cela se fera par le biais de subventions pour l’orge et les aliments importés destinés au bétail et à la volaille.
Une enveloppe de 4 MMDH sera consacrée à la protection du capital végétal et au soutien des filières, notamment par la subvention des prix de certains intrants tels que les semences et les engrais. Cela permettra de réduire les coûts de production de divers légumes et fruits. Enfin, 1 MMDH sera alloué au renforcement des capacités financières du Crédit Agricole afin de soutenir les agriculteurs.
Dans le cadre de ce programme, des mesures seront prises pour réduire le coût de production de légumes de base, dont les prix ont augmenté en raison de l’augmentation des prix des intrants, notamment les semences et les engrais. Des subventions pour les semences et plants de tomate d’une valeur de 1 MMDH seront mises en place, ainsi que des subventions pour les semences certifiées de pommes de terre d’une valeur de 580 millions de dirhams (MDH). De plus, une enveloppe de 120 MDH sera destinée à la réduction du coût de production de l’oignon en soutenant l’acquisition de semences, tandis que 2,3 MMDH seront alloués à la subvention des engrais, dont les prix ont augmenté en raison de la conjoncture actuelle.
Le gouvernement est engagé auprès des agriculteurs et des éleveurs, afin de baisser les coûts de production.
Dans son discours à cette occasion, le Chef du gouvernement a souligné l’attention particulière accordée par le Roi Mohammed VI à la population rurale et à tous les acteurs du secteur agricole. Il a également mis l’accent sur les directives royales concernant la mise en œuvre, cette année, de mesures d’urgence du Programme de lutte contre les effets de la sécheresse, similaires à celles de l’année précédente.
M. Akhannouch a également souligné l’engagement du gouvernement à soutenir les agriculteurs et les éleveurs afin de réduire leur charge et de contribuer à la baisse du coût de la production agricole, en particulier des produits touchés par l’augmentation des prix des intrants, en raison de l’évolution de la conjoncture actuelle.
En parallèle de ces mesures conjoncturelles, le gouvernement travaillera à moyen terme pour rétablir progressivement l’équilibre des différentes filières et restaurer la dynamique de tous les secteurs productifs touchés par la crise. Il continuera également à investir dans des projets structurants visant à renforcer la résilience de l’agriculture nationale, en tenant compte des différentes évolutions, notamment celles liées au climat.
Le Chef du gouvernement a enfin appelé toutes les parties signataires de la convention-cadre à mettre en œuvre ce programme de manière optimale, en respectant scrupuleusement l’échéancier prévu.
La convention-cadre a été signée par la ministre de l’Économie et des Finances, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, le président du directoire du groupe Crédit Agricole, ainsi que par les présidents de plusieurs fédérations et confédérations du secteur agricole.
En application des directives royales, le gouvernement avait déjà mis en œuvre un programme exceptionnel en 2022 pour réduire l’impact du déficit pluviométrique, d’un coût total de 10 MMDH.