L’agriculture intensive au cœur des préoccupations sur le continent africain.
L’agriculture intensive est aujourd’hui pointée du doigt en Afrique. Alors qu’elle a été déployée en Europe avec succès, puisqu’elle aura permis d’accompagner la croissance continentale post seconde guerre mondiale, elle reste décriée notamment pour sa pollution et ses effets prétendus sur la santé des consommateurs par les européens eux même qui ne souhaitent pas que les erreurs du passé se reproduisent sur le sol africain.
Le Parlement européen s’inquiète d’une agriculture intensive en Afrique. Plusieurs experts rappellent que cette erreur d’agriculture intensive en Europe a causé un préjudice majeur aux agriculteurs en premier lieu et aux consommateurs en second lieu avec les questions de santé qui en résultent.
Pour bon nombre d’entre eux, dont la rapporteuse Maria Heubuch (Vert) citée par nos confrères de euractiv, il convient de ne pas rééditer les mêmes erreurs sur le continent. L’Afrique devant trouver son propre modèle agricole.
Cette inquiétude qui s’oppose a une volonté continentale établie, avec l’objectif avoué qui reste l’autosuffisance des populations puisque rappelons-le il est visé qu’en 2022, 50 millions de personnes devront sortir de la pauvreté, et accéder aux bénéfices d’une agriculture a fort investissement, dans des pays tels que le Bénin ou le Nigéria.
Cette stratégie ambitieuse lancée en 2012 par les pays du G7 qui sont accompagnés par 10 pays africains ne doit pas passer par les cultures OGM, toujours d’après les experts. Rappelons qu’à ce jour seuls trois pays en Afrique autorisent officiellement la culture OGM (Afrique du Sud, Soudan, et Burkina Faso).
Le risque néanmoins réside pour les petits agriculteurs de ne pas profiter de cette politique d’investissements, puisque les grands groupes sont les premiers à profiter de ce qui représente aujourd’hui 70 % de la production agricole dans le monde. Il faudra donc être prévoyant et bienveillant pour l’accompagnement.