Situation critique pour les éleveurs à cause du retard des pluies.
Le manque de pluie a provoqué une rareté de la végétation ce qui met les éleveurs dans une situation critique pour nourrir leur bétail.
Après un retard et une rareté considérable des précipitations, les acteurs du secteur agricole sont soulagés de voir un mois de janvier relativement pluvieux. La pluie a permis de re-mettre à flot les barrages et autres réserves d’eau, dont le taux de remplissage est en nette amélioration par rapport aux mois précédents. Ces réserves d’eau sont une bonne nouvelle pour les agriculteurs qui pourront les réutiliser pour l’irrigation.
Malheureusement, les récentes précipitations ne sauveront pas la situation critique dans laquelle se trouvent les éleveurs. En effet, à cause de la sécheresse, il y a un manque de végétation dans les pâturages et donc peu de nourriture pour le bétail. Haj Mohamed Hanane est éleveur et trésorier de l’Association Nationale des éleveurs d’Ovins et de Caprins (ANOC). Selon lui, les pluies auront un effet sur la végétation en mars, pas avant. Il soutient cependant que l’année n’est pas si désespérée et qu’elle pourra être « moyenne » pour les éleveurs.
En attendant les bienfaits de la pluie, les éleveurs surmontent des difficultés pour nourrir le bétail. Les stocks s’épuisent et certaines routes de montagne sont impraticables à cause des intempéries ce qui rend l’accès aux souks et le ravitaillement difficile. Notons également que si l’offre d’orge est abondante, celle de bran est restreinte ce qui a fait grimper son prix au kilo à 2,70 Dh !
La situation est d’autant plus critique que le bétail a besoin de beaucoup de protéines et d’énergie pour faire face au froid hivernal. De plus, il s’agit de la saison de mise à bas pour les ovins et caprins. Pour allaiter leurs petits, les bêtes ont besoin d’une alimentation suffisante et riche.