Le Maroc souffre depuis plusieurs années d’un manque de précipitations qui affecte fortement le secteur agricole. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les agriculteurs ne bénéficient plus que d’un milliard de m3 d’eau d’irrigation en 2022, contre 6 milliards de m3 il y a quelques années. Cette baisse drastique représente environ 80% de moins pour les agriculteurs.
Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a tenu une conférence de presse pour expliquer les mesures prises par l’Etat pour aider les agriculteurs à surmonter cette période difficile. En plus de la sécheresse, les agriculteurs sont confrontés à des prix en constante augmentation pour les intrants agricoles, notamment les engrais. Les engrais phosphatés, qui sont fabriqués localement, n’ont pas connu de hausse de prix. En revanche, les engrais azotés, nécessaires pour certaines cultures comme les tomates, ont vu leur prix doubler voire tripler. Les conditions climatiques extrêmes ont également affecté les cultures, comme les tomates, qui ont subi une hausse des prix importante entre janvier et février 2023.
Face à ces difficultés, le gouvernement marocain a pris plusieurs mesures pour soutenir les agriculteurs. Il a notamment décidé de suspendre l’exportation de certains produits agricoles afin d’approvisionner le marché national en quantités suffisantes et à des prix abordables. Le gouvernement a également décidé d’exonérer les équipements et les intrants agricoles de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Enfin, pour encourager les agriculteurs à rester producteurs, le gouvernement a décidé d’augmenter le prix de vente de la canne à sucre et de la betterave sucrière à 70 DH/T et 80 DH/T respectivement.
Malgré la difficulté de la situation, le gouvernement marocain reste déterminé à soutenir l’agriculture nationale. Les mesures prises devraient permettre de soulager les agriculteurs et de garantir un approvisionnement suffisant en produits agricoles à des prix raisonnables pour les consommateurs.
Grand défi pour l’avenir.
Le Maroc est soumis d’année en année à une sécheresse croissante et fréquente, ce qui laisse penser que l’autosuffisance alimentaire va subir des rudes épreuves dans l’avenir proche et lointain si une politique rigoureuse n’est pas prise à temps pour pallier ce fléau naturel. Dans les années soixante dix, feu roi du Maroc, avait lancé le grand défi de l’irrigation d’un million d’hectares. l’eau conventionnelle dans les retenues ne manquait pas toujours, ce qui a favorisé le développement du secteur agricole avec les différentes stratégies engagées. C’est pourquoi si l’eau ne tombe pas du ciel, alors, il faut aller la chercher là où elle est. Le dessalement de l’eau de mer reste l’unique solution pour apaiser notre soif et celle de la faune et de la flore. Tout un biotope qui nécessite cette matière vitale qui se fait de plus en plus rare. Le Maroc doit irriguer au-moins un demi-million d’hectares de terres à travers tout le pays en eaux dessalées pour assurer et garantir une disponibilité en denrées alimentaires de base continue des marchés locaux tout en faisant abstraction sur la présence ou l’absence de la pluie. lorsque le ciel ne répond pas à nos implorations et doléances seules les usines de dessalement des eaux saumâtres peuvent combler ce manque. Il faut dix usines de dessalement d’eau de mer équivalentes à celles programmées à Casablanca pour livrer deux milliards et demi en mètres cubes d’eau dessalée, l’équivalent de ce que produit l’Arabie Saoudite actuellement. Celà doit nécessiter un investissement de quarante milliards de Dirhams .
Pour irriguer un million d’hectares, il faut compter le double.
Les personnes âgées et les experts du domaine, peuvent témoigner que les apports pluviométriques de ces dernières décennies, diminuent d’année en année et que les apports de la pluie deviennent de plus en plus incertains et aléatoires. S’il ne pleut plus, le million et demi d’hectares irrigués sera réduit à une terre stérile.
Un proverbe marocain dit: » celui qui n’en a qu’une issue, que la volonté de Dieu la lui ferme »للي عندو باب وحدة الله إسدها عليه. pour signifier qu’on ne doit pas attendre les grandes sécheresses et catastrophes pour agir.
Le prix sera fort important, mais dans le désert , et dans des situations critiques, un verre d’eau pour survivre peut valoir tout les liasses de billets de monnaies sinon tout l’or du monde.
Le coût en devises est onéreux, mais la sécurité, la stabilité et la quiétude le paieront , généreusement.