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Comment cultiver, exploiter et entretenir les cultures fourragères ?

Comment cultiver, exploiter et entretenir les cultures fourragères ?

Comment cultiver, exploiter et entretenir les cultures fourragères ?

L’augmentation de demande des produits alimentaires, par la population qui ne cesse de croître, suppose une intensification de l’agriculture et de l’élevage, qui, bien évidemment, doit se faire de manière complémentaire. Les cultures fourragères, riches en éléments nutritifs, vitamines, sels minéraux et matières azotées digestibles, constituent un anneau important dans la gestion des ressources naturelles et de la fertilité, de façon durable.

Le choix des cultures fourragères repose principalement sur le choix du mode de culture, du mode d’exploitation, du mode de conservation et de l’espèce selon sa composition et son apport pour l’animal. En effet, la production de fourrages donne à l’éleveur la possibilité de gérer les apports alimentaires de son troupeau. Elle permet de répondre aux objectifs de l’élevage et d’améliorer les performances des animaux.

Quelle culture fourragère choisir ?

En plus du type d’élevage recherché (production laitière ou production de viande), l’éleveur doit intégrer d’autres éléments dans le choix des cultures, notamment le climat, le sol, les superficies disponibles, la disponibilité et le prix des différents intrants et les caractéristiques des plantes. Ainsi, ces dernières doivent répondre à un certain nombre de critères (bonne appétibilité et digestibilité ainsi qu’une valeur nutritive satisfaisante, l’adaptation au milieu, la rusticité, …).

Par conséquent, les cultures peuvent être classées en tant que cultures temporaires ou permanentes :

  • Les cultures fourragères permanentes se rapportent aux terres utilisées en permanence (pendant cinq ans ou plus) pour les cultures fourragères herbacées.
  • Les cultures temporaires sont cultivées de façon intensive avec plusieurs coupes par année. Elles comprennent trois grands groupes de fourrages : les graminées, les légumineuses et les plantes racines. Ces trois types de fourrages sont donnés aux animaux soit sous forme de fourrage vert, de foin ou encore d’ensilage.

Préparation de la surface cultivée

Les travaux effectués au niveau du terrain avant la mise en place de la culture fourragère, dépend de la localisation de la surface cultivée, de son voisinage et des antécédents culturales. Dès lors, cette préparation comporte :

  • Le défrichement (élimination de la végétation en place sur la parcelle en utilisant des outils mécanisés « tracteurs » ou manuels) ;
  • La préparation du sol, qui dépend de la nature du sol, des plantes qu’on veut cultiver, de l’état du couvert ainsi que des outils disponibles;
  • Et, la fertilisation et l’amendement (la méthode la plus économique étant d’intégrer une sole fourragère qui permet d’améliorer la fertilité du sol en l’enrichissant en azote).

Mise en place des plantes fourragères

Il est préférable d’utiliser des semences propres et conservées dans les meilleures conditions. En effet, les méthodes d’implantation à utiliser sont différentes, on parle de plantation de boutures ou de semis des graines. Ce dernier, moins coûteux et plus facile à réaliser est très souvent préféré. Par contre, pour les espèces produisant peu ou pas de semences ou dans le cas où l’approvisionnement n’est pas bien assuré, la plantation de boutures s’avère nécessaire. D’où l’intérêt du choix d’espèces adéquates aux conditions existantes.

  • Le semis : La taille des semences varie selon les espèces, les semences des graminées fourragères sont très petites, contrairement à celles des légumineuses qui sont beaucoup plus grosses. Ainsi, le sol doit être humidifié après une pluie et lorsque de nouvelles pluies sont attendues. En ligne ou à la volée, le semis doit se faire sur un sol bien préparé. Le choix du type de semis est relatif, le semis en ligne est recommandé afin de faciliter les interventions ultérieurs, tel l’application des différents traitements. Par contre, le semis à la volée, quant à lui, est choisi pour des raisons de temps et de coûts. Il peut se faire manuellement, ou à l’aide d’un semoir à la volée ou un épandeur d’engrais.

Travaux d’entretien

Les pratiques d’entretien ont pour but de soutenir la production des cultures fourragères et maintenir leur production, afin de valoriser parfaitement les investissements mis en œuvre pour leur installation. Par ailleurs, elles dépendent de la nature de la plante, de son mode d’exploitation et des productions souhaitées. Pour ce faire, il serait recommandé de :

  • Limiter les rythmes de rotation,
  • Consacrer le temps de repos nécessaire entre les périodes de pâturage,
  • Apporter les quantités d’engrais en prenant en considération les besoins de la plante,
  • Raisonner la charge animale en fonction des ressources disponibles,
  • Contrôler les mauvaises herbes qui peuvent être gênantes pour l’exploitation,
  • Prévenir et lutter contre les maladies et parasites.

Exploitation des plantes fourragères

Afin de réaliser une production animale durable et rentable sans pour autant dégrader le milieu, l’éleveur doit s’intéresser à la bonne gestion de l’utilisation de la production de son fourrage.

Ainsi, différents modes d’exploitation des plantes fourragères sont présents (comme le montre la figure). Les animaux peuvent consommer les fourrages distribués directement après la coupe ou conservés sous forme de foin ou d’ensilage. Comme ils peuvent pâturer directement sur les parcelles.

Figure 1 : Modes d’exploitation des plantes fourragères

La conservation des fourrages permet d’avoir des aliments en saison sèche. En effet, elle est importante à considérer dans le but d’assurer une alimentation correcte, quelles que soient les conditions et compenser la faible production tout en préservant une bonne valeur nutritive du fourrage distribué aux animaux.

 

Références bibliographiques :

Buldgen A., Dieng, Abdoulaye, 1997. Andropogon gayanus var. bisquamulatus. Une culture fourragère pour les régions tropicales. Gembloux, Belgique, Presses agronomiques de Gembloux, 171 p.

H.-D. Klein, G. Rippstein, J. Huguenin,  B. Toutain, H. Guerin, D. Louppe. Les cultures fourragères. Agriculture tropicale en poce.

Programme de gestion transfantalière des agroécosystèmes du bassin de la Kagera. « Techniques d’installation des cultures fourragères pour une intégration réaliste de l’agriculture et de l’élevage dans la région du Mugamba ».

http://www.fao.org/es/faodef/fdef11e.htm

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