Pour l’année 2023, la Banque mondiale (BM) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique pour le Maroc, mais elle s’attend toujours à une croissance de 3,1 % grâce à la relance du secteur agricole. Les prévisions antérieures étaient de 3,5 %, mais la BM prévoit toujours une accélération de la croissance à 3 %, à condition que la production céréalière moyenne soit rétablie.
La croissance économique prévue pour le Maroc en 2023, bien que revue à la baisse, est toujours supérieure à celle de 2022. Cela s’explique par une forte croissance dans le secteur agricole, qui devrait augmenter de 9 % après une chute de 15,1 % en 2022, rapporte Hespress. La BM a souligné que malgré une stabilité partielle des prix des biens et services suite aux mesures prises par le gouvernement marocain, des risques baissiers subsistent en raison des tensions géopolitiques, du ralentissement économique des principaux partenaires commerciaux du Maroc dans la zone euro et des chocs climatiques potentiels.
En résumé, Jesko Henchel, le directeur Pays de la BM pour le Maghreb et Malte, a salué les mesures prises par le gouvernement marocain pour atténuer l’impact des chocs d’approvisionnement et de l’inflation sur les ménages, mais a souligné que les plus pauvres et vulnérables continuent de souffrir le plus de l’augmentation des prix.
Selon la même source, la banque mondiale a constaté une différence de prix importante entre les produits agricoles au stade de la production et ceux vendus dans les magasins, ce qui est considéré comme injustifié. Elle appelle le gouvernement à mettre en place des politiques structurelles pour y remédier et restreindre les goulots d’étranglement sur les marchés alimentaires. Le rapport a été publié alors que les prix des fruits et légumes ont augmenté de manière significative, suscitant des critiques sur les spéculateurs et les intermédiaires. Le taux d’inflation de 6,6 % en 2022 est le plus élevé enregistré au Maroc depuis trois décennies, selon le Haut-Commissariat au Plan.