Ikram Ajaanid – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma Agriculture Maroc Tue, 19 Mar 2024 14:59:59 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.agrimaroc.ma/wp-content/uploads/cropped-AGRI-MAROC-FAV-Icon-08-1-32x32.png Ikram Ajaanid – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma 32 32 Tomates : Désinfection du sol https://www.agrimaroc.ma/la-culture-de-la-tomate-la-desinfection-du-sol/ https://www.agrimaroc.ma/la-culture-de-la-tomate-la-desinfection-du-sol/#respond Sat, 09 Mar 2024 18:00:33 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=15083 Les techniques de la désinfection du sol en culture de tomate.

La tomate est l’une des plus importantes cultures maraîchères dans la région du Souss. En système de production intensif, la culture est confrontée à un nombre important de problèmes liés aux agents pathogènes du sol, baisse de vigueur et chute de rendement. La désinfection du sol peut contrôler les problèmes telluriques du sol (les nématodes) et améliorer le développement de la culture de la tomate.

Avant la mise en place de la culture, il faut procéder au désherbage et au labour. Cette dernière technique consiste à remuer profondément le sol tout en enlevant les objets solides pour permettre un meilleur enracinement des jeunes plants. La désinfection du sol se repose sur plusieurs méthodes de lutte (solarisation, désinfection chimique et biofumigation), l’interaction de ces techniques peut aboutir souvent à de bons résultats.

La solarisation est une technique mise au point vers 1975. C’est une pasteurisation du sol qui consiste à élever sa température dans ses couches superficielles (de 30 à 40 cm), pendant une durée suffisamment longue (de 3 à 7 semaines) qui a pour objectif de détruire certains organismes indésirables. Ce réchauffement est obtenu en recouvrant le sol d’un film plastique transparent après un arrosage abondant.

Les produits chimiques pour la désinfection du sol peuvent avoir un large spectre d’activités sur les organismes nuisibles particuliers (fongicides et nématicides). La désinfection du sol se repose sur l’utilisation du 1-3 Dichloropropène, un fumigant liquide de pré-plantation qui s’évapore rapidement et se diffuse comme un gaz à travers le sol via le système d’irrigation. 1.3-D est habituellement utilisé en combinaison avec d’autres produits chimiques tels que le chlorapicrine, le métame de sodium. Il fournit une lutte efficace contre les nématodes, les insectes, quelques champignons pathogènes.

La biofumigation est basée sur la libération de molécules toxiques et volatiles lors de la dégradation de certaines plantes. Il est recommandé de combiner cette technique à la solarisation. L’efficacité de la biofumigation dépend de plusieurs facteurs: Le broyage des plantes riches en glucosinolates (doit être assez fin pour réussir la biofumigation) et la transformation des glucosinolates en isothio- et thiocyanates (une réaction biochimique dont la vitesse est fortement influencée par la température). Les plantes les plus utilisées à effet nématicide sont la tagete, le radis fourrager et la moutarde.

Sources : FAO, Grab, Ecophyto
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Fiche technique de la culture du maïs https://www.agrimaroc.ma/fiche-technique-de-la-culture-du-mais/ https://www.agrimaroc.ma/fiche-technique-de-la-culture-du-mais/#comments Thu, 08 Feb 2024 23:00:47 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=15614 La conduite technique de la culture du maïs.

La culture du maïs est une culture annuelle. Elle appartient à la famille des graminées. La partie consommée est la graine tendre, au stade laiteux-pâteux. La graine a une haute valeur nutritive énergétique. La graine est également riche en protéines et en vitamines.

Installation et semis du maïs:

Un labour de 25 à 30 cm suivi par un recroisement effectué avec un cultivateur pour travailler en profondeur et aérer la terre. La densité de peuplement recommandée pour le maïs ensilage varie de 6 à 10 plantes par m2, cela correspond à une densité de semis d’environ 20 à 30 kg/ha. Le semis est direct (20 kg de semences/ha), en poquets de 3 à 4 graines, aux distances 0,7 à 0,9 m x 0,3 m.

Les variétés de maïs:

Les variétés sont classées selon la couleur des graines et leur patrimoine génétique: le type standard qui présente des variétés vigoureuses, productives (exemples: Jubilee, Silver Queen), le type sucré, avec des variétés précoces mais moins productives (exemples: Miracle, Badaïque, Sweetie) et le type supersucré (exemples: Aspen, Chalenger et Supersweet Jubilee).

L’irrigation du maïs:

L’irrigation par aspersion convient bien au maïs, particulièrement au semis, ce qui va permettre d’irriguer plus souvent et d’éviter une saturation du sol. Pour le maïs ensilage, on arrête l’irrigation au stade laiteux.

La fertilisation du maïs:

Pour un rendement moyennement élevé de 15 t MS/ha, un apport fertilisant doit comporter: 210 kg/ha de N ,105 kg de P2O5 et 225 kg de K2O. La fumure phospho-potassique est à appliquer avant le labour.

La récolte du maïs:

Elle doit être effectuée au stade laiteux. Les graines doivent être tendres. Le produit doit être rapidement acheminé à l’unité industrielle, avant toute perte éventuelle de qualité. Les chaumes verts laissés sur le terrain constituent un fourrage d’excellente qualité.

Avec INRA et legume-fruit-maroc
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Conditionnement des agrumes: Les étapes https://www.agrimaroc.ma/conditionnement-des-agrumes-les-etapes/ https://www.agrimaroc.ma/conditionnement-des-agrumes-les-etapes/#comments Tue, 01 Feb 2022 23:01:47 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=14969 Le conditionnement des agrumes au Maroc: De l’amont à l’aval.

Le conditionnement des agrumes est une phase indispensable avant commercialisation. Cette activité comporte de nombreuses étapes qui peuvent être qualifiées de simples telles que le nettoyage, l’application de cire, le calibrage ou le triage selon la qualité et la couleur de l’agrume.

La récolte des agrumes: 

La cueillette des agrumes a lieu lorsque les fruits sont parfaitement secs. La récolte des agrumes est une opération qui se prépare bien avant le coup d’envoi de la campagne. La récolte se fait manuellement à l’aide de pinces bien aiguisées pour permettre une coupe nette. En coupant le pédoncule à ras et en gardant le calice liée au fruit l’objectif est de conserver sa valeur commerciale.

Les fruits récoltés sont mis par la suite dans des seaux à moitié remplis d’eau pour la préservation du calice afin d’éviter la pourriture des fruits. Les seaux sont ensuite vidés délicatement dans des caisses en plastique. Il faut respecter le niveau de maturité et de coloration requise par l’espèce et la variété concernée. La gestion des caisses est un point crucial pour éviter la rupture des fruits.

La réception des agrumes: 

Le stockage des agrumes se fait dans des caisses en plastique perméables à l’eau pour les transporter (par camion ou par remorque) vers les stations de conditionnement pour l’emballage et l’exportation. Les caisses doivent être montées pour faciliter la manutention. Après le pesage, il est nécessaire d’étiqueter les palettes afin d’assurer l’identification des lots et la traçabilité du produit fini.

Le DRENCHER: 

Les fruits récoltés vont subir un prétraitement qui correspond à un traitement préventif par des fongicides afin de protéger les agrumes contre le développement des champignons surtout le Pénicillium spp, Phytophtora, Géotrichum et Alternaria. Le traitement s’effectue par une machine appelée DRENCHER, qui désigne un lavage, dont le but est de traiter les fruits en palettes avec une solution à base de fongicides lors de leur arrivée en station de conditionnement.

Au niveau du tunnel de douchage, les palettes passent sur une chaîne à rouleaux et subissent le traitement chimique. La réutilisation de la solution du fongicide se fait a l’aide d’une pompe électrique qui donne une pression au jet d’eau.

Le déverdissage des agrumes: 

Le déverdissage est une opération qui s’effectue sur les fruits récoltés précocement afin de provoquer le changement de coloration de l’épiderme. Cette technique est le résultat de deux processus métaboliques initiés et contrôlés par des facteurs externes, en l’occurrence l’éthylène (un régulateur de croissance des plantes), et la température et l’humidité relative de l’air. «Le déverdissage consiste à créer un microclimat dans une chambre chaude (20 à 22°C), avec une forte hygrométrie (90 à 96%), et une quantité variée d’éthylène afin d’accélérer la coloration des fruits», explique Mr Khalid OUBLID, le responsable de la station de conditionnement du Groupe KABBAGE.

Les stations de conditionnement traitent les fruits par un fongicide et désinfectent la chambre par un nettoyant avant le remplissage de la chambre par les palettes des fruits pour une durée de 2 à 5 jours.

Le pré-triage des agrumes: 

Après la sortie de la chambre du déverdissage, les palettes sont déposées pendant 48h et subissent un premier triage pour éliminer les fruits pourris et les débris végétaux.

L’élimination/Le calibrage: 

Cette étape nécessite l’utilisation d’un éliminateur pour éliminer les fruits de petits calibres qui ne seront pas exploitables.

Le Lavage des agrumes:

Opération permettant l’élimination de tous les résidus des produits appliqués par le lavage des fruits avec un détergeant et le rinçage avec une pulvérisation de l’eau pour enlever les résidus du détergeant.

L’essorage des agrumes: 

Avant que le fruit soit traité par les fongicides, il sera égoutté afin de réduire le risque que l’eau de lavage résiduelle dilue le fongicide en dessous de sa concentration efficace.

Les agrumes sont essorés par l’utilisation de rouleaux en PVC revêtus d’éponges et en se servant de ventilateurs pour renforcer le travail de la machine.

Le pré-séchage des agrumes: 

Cette opération consiste à sécher les fruits par un air chaud à une température de 45°C à 50°C. Le séchage permet une meilleure application de la cire sur les agrumes.

Le cirage: 

Cette étape implique l’utilisation de cires. Il s’agit des additifs de qualité alimentaire qui sont utilisés en tant qu’agent d’enrobage. En plus des cires, des fongicides sont également appliqués sur les fruits. «Le principal fongicide utilisé est ******, dont la matière active est ThiaBendaZol (TBZ)», a précisé Mr Khalid OUBLID. Cette opération est nécessaire pour le remplacement des cires naturelles qui sont enlevées lors du lavage et lors de la réduction du dessèchement du fruit. A l’aide d’un système « va et vient », les fruits sont enrobés et traités en lui conférant une meilleure brillance.

Le séchage des agrumes: 

Les fruits passent par des tunnels de séchage, séchés avec l’air sec d’une T°=70 °c pour une meilleure adhésion de la cire.

Le deuxième triage:

Cette étape consiste à éliminer les fruits qui présentent des défauts de qualité: les maladies, les défauts physiologiques, les pourritures… Les fruits éliminés sont alors destinés soit au marché local soit à l’extraction de jus.

Le calibrage des agrumes: 

Cette opération consiste à répartir les fruits selon leur calibre. Elle est assurée par une machine dite calibreur centrale qui se compose d’un double rouleau pour assurer le transport des fruits. Ils sont séparés entre eux par une distance bien déterminée qui représente le diamètre du fruit.

Cette machine permet la sélection automatique des calibres selon le diamètre, le poids et la couleur des fruits.

L’emballage des agrumes: 

Après le calibrage, les fruits sont envoyés par le transporteur général à canaux (transporteur de distribution) vers les tables d’emballages par calibre séparé et doit les mettre manuellement en colis. Le travail est renforcé dans ce poste pour éliminer les fruits non exportables.

L’étiquetage des agrumes: 

Les fruits sont marqués par des logos convenables. Les étiquettes doivent avoir une bonne adhérence sur les fruits, ainsi la nature de la colle doit respecter les normes sanitaires.

L’installation des complexes: 

Après l’application des étiquettes, les emballeuses mettent les colis sur un tapis roulant qui les transportent vers les ouvriers qui agrafent les complexes à l’aide d’un pistolet. Cette opération vise l’amélioration de la présentation du fruit et la tenue du produit.

Lire aussi : Kabbage, « l’agriculture: une histoire de famille »

Le marquage des agrumes: 

A cette opération, les ouvriers collent des étiquettes sur les emballages. Ces étiquettes comportent les informations du produit telles que la variété, le calibre des fruits, la référence de la station…

La palettisation: 

Cette opération est nécessaire pour le classement des caisses selon leur type et le type de la palette, tout en respectant le cahier de charge. La palettisation permet de faciliter l’opération de manutention et d’assurer la stabilité des caisses. Après palettisation, on met les palettes dans les chambres de frigo pour garder la bonne qualité des fruits en attendant son transport vers les points de vente.

Mise à jour le 02/02/2022
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Les techniques de production de la courgette https://www.agrimaroc.ma/les-techniques-de-production-de-la-courgette/ https://www.agrimaroc.ma/les-techniques-de-production-de-la-courgette/#respond Tue, 01 Feb 2022 08:21:04 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=15589 La conduite technique pour une bonne production de courgette.

La courgette nécessite une conduite adaptée pour obtenir une production satisfaisante qualitativement et quantitativement. La courgette a un système racinaire fragile par sa sensibilité aux conditions asphyxiantes, et de ce fait aux attaques de Pythium. La valeur nutritive, diététique et gustative est importante (10% MS, 1% N, 6% Sucres, 0,5% sels minéraux, carotènes). Au Maroc, les principales régions de production sont les Doukkala, Saïs et Gharb.

Climat

Les conditions pédo-climatiques de la courgette: L’optimum de croissance racinaire est de 22 à 25 °C. Un minimum de 12 °C est exigé pour le développement racinaire. Les exigences au sol ne sont pas grandes. Le pH optimal du sol est de 5,5 à 6,8. Le sol ne doit pas être asphyxiant, ni trop frais au printemps.

Variétés

Les variétés de courgette: Les principales variétés utilisées au Maroc appartiennent à 3 groupes: Cucurbita pepo L (le groupe des courgettes (cultures de primeurs)) ; Cucurbita maxima Duch (le groupe de potiron et citrouille (cultures de saison, souvent en sec en bour favorable)) et Cucurbita moshata Duch (le groupe de la courge musquée).

Préparation du sol

La préparation du sol de la courgette: Cette étape comprend un labour profond de 40 à 60 cm, suivie par un labour superficiel ou cover-crop. Un ameublissement du sol et un enfouissement de la fumure de fond prennent lieu après le passage du cover-crop. La désinfection du sol est nécessaire aussi pour protéger les plantations contre les cultures des attaques des champignons.

Semis

Le semis de la courgette: Le mode choisi est le semis direct, le nombre de graines par gramme de semence est de 1 à 2 graines/g de semence pour la courgette. En ce qui concerne les calendriers des semis de la culture de saison, le semis est effectué directement en poquets de 3 à 5 graines en plein champ à partir du mois de Mars à Avril.

Irrigation

L’irrigation de la courgette: La culture de la courgette est très sensible au stress hydrique et fane rapidement en cas de fort rayonnement. Il faut réhydrater très rapidement en cas de stress hydrique. Les besoins en eau de la culture se situent aux environs de 300 mm pour une culture de courgette de primeur ou d’arrière saison. Le meilleur système d’irrigation est le goutte-à-goutte.

Fertilisation

La fertilisation de la courgette: Cette culture nécessite un sol riche, elle supporte très bien les amendements encore mal décomposés. Il faut apportez une bonne dose de compost ou de fumier frais, il est recommandé d’enfouir la fumure de fond de 30 à 40 T/ha de fumier + 60kg N/ha + 150kg P2O5/ha + 100kg K2O/ha. En couverture, un apport de 30kg N/ha + 40kg P2O/ha + 30kg K2O/ha est nécessaire également pour le développement de la plante.

Mise à jour : 01/02/2022
Avec legume-fruit-maroc.com
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Conduite technique de la culture du poivron https://www.agrimaroc.ma/conduite-technique-de-la-culture-du-poivron/ https://www.agrimaroc.ma/conduite-technique-de-la-culture-du-poivron/#respond Sat, 15 Jan 2022 23:01:32 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=15348 Conseils pour une bonne conduite de la culture du poivron.

La culture de poivron est assez répandue au Maroc, surtout dans la région du Souss, ainsi que dans les régions côtières et au Saïss. Les qualités gustatives, nutritives et diététiques du fruit sont excellentes.  Le poivron renferme 10 à 13 % de matière sèche, 4 à 6 % de sucres 1,5 à 2 % de protéines et de grandes quantités de sels minéraux, et des vitamines, surtout vitamine C.

Exigences édapho-climatiques:

Les exigences du poivron en chaleur sont assez particulières, en effet le poivron est très sensible aux températures basses. Son optimum de croissance se situe à 24°C mais le poivron est très sensible aux températures basses.

Les exigences de la culture en lumière sont très grandes. Le sol préféré présente les caractéristiques suivantes: sol profond, bien drainé, chaud et bien pourvu en humus et en matières nutritives aisément assimilables.

Choix variétal:

Les variétés disponibles sur le marché marocain sont nombreuses :

  • Variété allongée: Andalus, Marconi, Belconi,
  • Variété cottelé (Bell type): Yolo Wonder, Capistrano, Hybell, Bell Captain, King Arther, Murango.
  • Variété filet: Hy Fry, Biscayne, Gypsy, Sweet Wax, Red Cherry).

Le choix de la variété doit se faire en fonction de la région de la production (les conditions édapho-climatiques, le marché, la longueur du cycle cultural…).

Semis et plantation:

La multiplication du poivron se fait exclusivement par plant, même en culture de plein champ (saison ou primeur). Les plants doivent être produits en pépinière afin de réussir la culture. Il est recommandé de semer suffisamment de plants afin de pouvoir remplacer les manquants à la même date de plantation.

Irrigation:

Cette culture nécessite des arrosages réguliers. Les besoins de la culture se situent aux environs de 400 mm pendant la période végétative et de 200 à 400 mm pendant la période de cueillettes, soit 600 à 800 mm/cycle.

Fertilisation:

Un programme de fertilisation doit être établi par chaque stade végétatif afin d’avoir un bon rendement et éviter des anomalies d’ordre nutritionnel. La fumure de fond recommandée dans la plupart des sols à richesse moyenne est un fumier décomposé de 40-50 T/ha (N : 100 kg/ha; P : 150 kg/ha et K : 120-150 kg/ha).

Source : www.vulgarisation.net
Source : www.legume-fruit-maroc.com
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Les méthodes de culture de la tomate sous abri https://www.agrimaroc.ma/les-methodes-de-la-culture-de-la-tomate-sous-abri/ https://www.agrimaroc.ma/les-methodes-de-la-culture-de-la-tomate-sous-abri/#comments Fri, 09 Sep 2016 15:00:58 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=16250 Les méthodes pour une bonne production de la tomate sous abri.

La culture sous serre de la tomate est une production intensive. Ce type de production exige que les facteurs soient maximisés, afin d’assurer une certaine rentabilité. La zone de culture de la tomate sous serre s’étend le long du littoral atlantique: De la région de Rabat-Kénitra à Safi et du Souss-Massa. On peut observer une concentration de la superficie au niveau de la région d’Agadir qui est considéré comme la région leader dans ce domaine. 

La culture de la tomate a des exigences particulières. En effet, elle est sensible au froid et aux vents chauds. La tomate est une plante de saison chaude, le zéro de germination est de 12°C . L’optimum de la croissance des racines est de 15 à 18°C . En phase de grossissement des fruits, l’optimum de la température ambiante est de 25°C. La serre froide offre un abri contre l’humidité ambiante, les fortes rosées et la pluie. Elle crée un environnement chaud pour le mûrissement des tomates et la production des variétés tardives. 

La réussite de la culture de la tomate dépend de la qualité des plants issus de la pépinière. Les pépinières maraîchères doivent répondre à plusieurs critères afin d’optimiser la production sous abri. La maîtrise de la technique du greffage permet efficacement d’échapper aux maladies phytosanitaires telluriques.

Les conditions d’installation d’une pépinière spécialisée dans la culture de la tomate: La pépinière doit être placée dans le meilleur endroit du champ. Le milieu doit être bien ensoleillé, bien aéré et à l’abri du vent. Le substrat de cette culture doit assurer une bonne rétention en eau, une bonne porosité et une faible concentration saline. La tomate préfère les limons légers. Elle doit être bien drainé, avoir un PH allant de 5,5 à 6,8. L’asphyxie racinaire, même temporaire est préjudiciable à la culture. La teneur en matière organique du sol doit être assez élevée (2 à 3 %) pour obtenir de bons rendements. Une pépinière de tomate dure au maximum 25 jours.

La préparation du sol: Avant la mise en place de la pépinière, il faut procéder à une préparation du sol qui consiste en un labour et un désherbage afin d’éliminer les résidus. Le labour a pour objectif l’enlèvement des objets solides (tels que les cailloux, le fer, les racines et les plastiques) afin de permettre un meilleur enracinements des jeunes plants. Après le labour, il faut procéder à un piquetage afin de délimiter avec des piquets des planches de 1m de largeur. Le sol peut être traité avec un insecticide 1 à 4 jours avant le semis en cas d’infestation de nématodes et/ou d’insectes.

Le choix du matériel: Les serres utilisées dans le cas de la tomate se caractérisent par une hauteur de 3m. Presque 0,7 à 1,1 tonnes de fil de fer est utilisé avec 3 à 4,5 tonnes de plastique. Le plateau doit respecter les exigences de la plante concernée. Il est préférable d’utiliser des plateaux de couleur sombre qui absorbent mieux la chaleur, et aide à accélérer le développement des plants. La dimension des alvéoles a un impact sur le comportement du plant en pépinière et au repiquage. Les alvéoles profondes favorisent une croissance plus rapide car les plantules disposent d’un plus grand volume de substrat, d’eau et de nutriments. Il est conseillé d’utiliser les plateaux alvéolés (35 cm x 60 cm) pour confectionner le semis (7 x 11 = 77 mottes/plateau et 300 plateaux/ha, on utilise aussi des plateaux à 425 trous: 40 cm x 80 cm). Le choix de la semence est une étape importante pour la réussite de la production de plants. Les principales variétés utilisées au Maroc sont Daniela et Gabriela. D’autres variétés sont disponibles sur le marché: Madrila et Clx. Il est indispensable d’utiliser des semences saines, traités à un taux de germination de 90%.

La mise en place de la pépinière: La période de semis de la tomate débute vers mi-juillet. Avant le semis, la pépinière doit être abritée sous serre. Elle doit couvrir le sol par un paillage plastique (noir ou vert) afin d’éviter les mauvaises herbes et la contamination des racines des plants. Le nombre de graines par gramme de semence est de 250 à 350, à raison d’une graine par alvéole. Pour assurer une bonne germination, les plateaux doivent être couverts d’un film plastique à partir du 2ème ou 3ème jour qui suivent le semis. Il faut installer un filet insect-proof au niveau de toutes les ouvertures des serres. Il est recommandé d’irriguer les plateaux à partir du 3ème jour de semis à l’aide d’un arrosoir (tous les 2 ou 3 jours). Le système goutte-à-goutte est le plus convenable pour apporter les quantités d’eau suffisantes aux plants de la tomate. La quantité et la fréquence d’irrigation dépendent des types d’alvéoles, du substrat et des conditions climatiques. Des apports quotidiens de fertilisants permettent de cumuler de réserves nutritives afin d’assurer un développement rapide. Les doses de l’apport de fond doivent être déterminées en fonction de la richesse du sol par des analyses chimiques. Un apport fertilisant comprend 50 à 60 T/ha de fumier et 100 kg N/ha + 200 kg P2O5/ha + 250 kg/K2O. L’utilisation des engrais solubles mélangés à l’eau d’irrigation peut être appliquée régulièrement tous les 15 jours, afin de répondre aux besoins quotidiens.

Les traitements phytosanitaires: Les traitements phytosanitaires doivent être appliqués d’une manière préventive, et ce afin d’éviter l’attaque de tout agent pathogène. Au moins une fois par semaine, il faut surveiller la culture avec des fongicides et des insecticides. Cela permet d’éviter le développement des maladies et les dégâts des ravageurs. Il faut surveiller les nématodes, les taupins, les vers gris, les pucerons, la mineuse, les acariens en temps chaud, les maladies cryptogamiques et la bactériose. Plusieurs mesures préventives peuvent prévenir l’apparition des ravageurs ou des maladies. Le désherbage manuel peut être bénéfique. Cette technique est utilisé pour l’élimination des mauvaises herbes qui sont susceptibles d’héberger des organismes pathogènes. Un contrôle régulier de l’ouverture de la serre et la désinfection du matériel utilisé permettent la prévention des maladies fongiques.

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Le rôle de l’ASPAM dans le secteur agrumicole https://www.agrimaroc.ma/le-role-de-laspam-dans-le-secteur-agrumicole/ https://www.agrimaroc.ma/le-role-de-laspam-dans-le-secteur-agrumicole/#comments Wed, 24 Aug 2016 23:01:59 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=16236 Association des Producteurs d’Agrumes au Maroc: Les Objectifs et les Perspectives.

Le secteur des agrumes au Maroc joue un rôle socio-économique de premier choix, ce qui permet de le classer parmi les branches les plus importantes de l’économie nationale. La filière agrumicole a connu ces deux dernières décennies un développement important grâce aux efforts déployés dans le cadre du Plan Maroc Vert. Les agrumes couvrent une superficie d’environ 76.000 hectares (ha). Cette culture occupe une superficie de 16.645 ha dans le Gharb, de 12.840 ha dans la Moulouya et de 1.585 ha dans le Loukkos. Les agrumes constituent la source principale de revenus pour 10.000 familles de producteurs. Les exportations d’agrumes qui sont estimées à une moyenne de 500.000 T génèrent un chiffre d’affaires de 3 milliards de DH par an.

La filière agrumicole est représenté par l’Association des Producteurs d’Agrumes au Maroc (ASPAM). Cette Association vise le développement de la production nationale et l’amélioration de la compétitivité des produits agrumicoles au niveau local et international. Et ce, en procédant à l’étude des questions d’ordre technique, économique, commercial, financier, fiscal et social. L’Association a pour missions la représentation des membres adhérents et la défense de leurs intérêts auprès des pouvoirs publics.

La situation actuelle du secteur agrumicole et ses perspectives

Le Plan Maroc Vert (PMV) s’est concentré dans son agenda sur la production des agrumes. Le gouvernement marocain a signé un contrat-programme qui couvre la période 2009-2020 et qui a pour objectif d’atteindre 2,9 millions de tonnes de production. En ce qui concerne l’export, les professionnels visent à améliorer les expéditions à 1,3 million de tonnes contre 500.000 tonnes actuellement.

La campagne 2015-2016 a enregistré de bons résultats malgré les mauvaises conditions climatiques. Une production de 2 millions de tonnes de fruits a été consacrée au marché local. Les agrumes marocaines ont également été destinées à l’exportation vers l’Union Européenne, la Russie et l’Amérique du Nord.

Les producteurs marocains ont fait des efforts pour répondre à des normes de qualité des fruits. Les résultats ont dépassé les objectifs fixés, l’État a respecté ses engagements et les professionnels sont satisfaits. Des mesures d’accompagnement ont été mises en place afin d’assurer un bon encadrement des producteurs.

Actuellement, la superficie totale dédiée à l’agrumiculture s’élève à 118.000 ha. L’extension, le renouvellement des plantations, l’équipement en système d’irrigation et la valorisation de la production ont affecté positivement le développement du secteur des agrumes.

La désorganisation des circuits de distribution demeure un projet majeur de la filière agrumicole. Presque 2/3 de la production agrumicole sont dévalorisés. Une production de 1,2 million de tonnes d’agrumes de toutes variétés est écoulée sur le marché local sans aucune valorisation. Aucune traçabilité des normes de qualité n’est mise en place, ce qui crée des difficultés de commercialisation.

Une faible coordination entre les différentes composantes professionnelles de la filière (producteurs, intermédiaires, transporteurs et conditionneurs) entrave le développement du secteur agrumicole. Il appartient aux différents acteurs de trouver les synergies possibles afin d’assurer les conditions de réussite de la production. Ces difficultés impactent négativement les stations de conditionnement et de l’export.

Les exportations marocaines d’agrumes ont chuté dans les principaux marchés européens. Une sortie progressive des marchés européens a généré une baisse de rentabilité chez de nombreux exportateurs. Les ventes ont été principalement réalisées sur les marchés russes (40%), de l’Amérique du Nord (25%) et de l’Union Européenne (25%).

Les propositions de l’ASPAM et ses perspectives d’avenir

L’Association des Producteurs d’Agrumes au Maroc s’est mis sur pied afin de dynamiser le secteur des agrumes. Dans ce cadre, l’Association propose des solutions et des perspectives d’avenir. Encadrer les producteurs répond aux besoins et aux particularités de la filière. Un approfondissement de la recherche dans le domaine de la qualité des fruits pourrait permettre de trouver de nouvelles variétés.

L’ASPAM vise l’amélioration de la commercialisation des agrumes au Maroc. Ce secteur doit passer par une réforme en profondeur de la filière. La coordination des intervenants rendra cette tâche plus simple. Dans ce cadre, la Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Agrumes (FIMA) a regroupé 5 organisations professionnelles représentant tous les maillons de la filière: l’Association Marocaine des Producteurs de Plants d’Agrumes Certifiés (AMAPAC), l’Association des Producteurs d’Agrumes du Maroc (ASPAM), l’Association des Conditionneurs d’Agrumes du Maroc (ASCAM), l’Association Marocaine des Industries de Transformation des Agrumes (AMITAG) et l’Association Marocaine des Exportateurs d’Agrumes (Citrus Export).

Au sein du secteur des agrumes, le marché intérieur a été longuement considéré comme un simple exutoire approvisionné par les « écarts de triage ». La structuration du marché local est l’un des axes les plus importants dans l’agenda de l’Association. Les producteurs et les conditionneurs veulent mettre en place un dispositif afin de valoriser la production agrumicole. La création de plateformes pour la Grande Distribution demande le soutien des Départements Ministériels concernés.

Les différents acteurs de la filière (producteurs, conditionneurs et exportateurs) souffrent de difficultés financières. Les professionnels réclament une réduction des taxes et des droits de l’export. Les producteurs n’arrivent pas à honorer leurs engagements financiers et bancaires, notamment envers le Crédit Agricole. L’ASPAM intervient donc dans ce cadre afin de réduire ce type de difficultés financières, et rééchelonner les dettes des producteurs sinistrés.

La chaîne du froid et du conditionnement affecte la qualité et le calibrage des agrumes. Les agrumes de la concurrence (Egypte, Turquie et Espagne) deviennent plus compétitifs que ceux Maroc. Les différents acteurs du secteur se sont mobilisés et grâce à l’ASPAM, elle vise à explorer d’autres marchés pour l’export. Le Plan Maroc Vert a mis en place un programme d’actions ambitieux pour le développement des exportations des agrumes. Une non-adaptation avec les marchés européens nécessite du savoir-faire et de l’expertise. Une formation des personnels durant la campagne agricole permet d’éviter les problèmes de qualité des fruits.

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Les critères de l’export du melon marocain https://www.agrimaroc.ma/les-criteres-de-lexport-du-melon-marocain/ https://www.agrimaroc.ma/les-criteres-de-lexport-du-melon-marocain/#respond Mon, 22 Aug 2016 09:00:14 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=16189 Les clés pour réussir l’exportation du melon.

La production du melon a connu un développement considérable au Maroc. La surface totale de la culture du melon est estimée à 10.000 ha, destinés à l’export mais également au marché national. Le Charentais, le Galia, le Jaune Canari et le Piel de « Sapo » sont les principales variétés produites essentiellement sur les régions de Marrakech, Agadir et Dakhla.

Le Maroc a fortement focalisé ses exportations de melon sur le continent européen. Avec environ 56.000 tonnes exportées chaque année, le Maroc est classé 12e exportateur mondial de melon, et exporte essentiellement la variété charentaise.

L’évolution de l’export du melon marocain vers les marchés européens est liée à la qualité gustative de la culture. Les exportations du melon dépendent généralement de deux principales variables qui sont difficilement maîtrisables: les conditions climatiques et les conditions du marché. Les problèmes techniques de production tels que le choix variétal et la fertilisation peuvent affecter la qualité des fruits. Ainsi, la détermination du stade optimal de la récolte demeure l’une des difficultés majeures de la production du melon.

Les conditions climatiques dans la culture du melon

La situation géographique du Maroc renseigne sur des opportunités énormes en exportation du melon vers les marchés européens. Cette culture a des exigences climatiques en chaleur et lumière. Certaines variétés sont indifférentes à la longueur du jour, mais les jours longs conviennent toujours à la culture. La culture du melon exige une température de 22 – 25 °C pour le développement racinaire. En période de production, la culture exige 20 – 25 °C le jour et 17 – 20 °C la nuit. La campagne de 2015 a connu une baisse de production en melon charentais, les exportations ont fléchi de manière considérable, à cause d’un printemps difficile et de conditions climatiques très dures. Les exigences en sol ne sont pas très importantes, il est recommandé d’éviter les sols pauvres, trop lourds ou compacts. Un sol trop froid provoque la fonte des jeunes plantules.

Les différentes variétés de melon

Un melon de bonne qualité commerciale doit avoir une forme régulière et une teneur en sucre satisfaisante. Le choix de la variété à cultiver occupe une importance majeure, il dépend du marché de destination et de certains paramètres végétaux telles que la couleur du fruit, la résistance de la variété aux problèmes phytosanitaires et sa conservation durant le transport. Au Maroc, il existe quatre types de melon principalement produits pour le marché national et international : le type Souihla ou Galia, le type Jaune Canari, le type Charentais et un sous-groupe de fruits lisses.

Le type Charentais représente 90 % de la production marocaine du melon. Une surface de 1 800 ha est réservée au charentais vert dont 1 300 ha est localisée à Marrakech, 300 ha à Dakhla et 200 ha à Agadir et Guelmim. Le charentais jaune se cultive sur une surface de 250 ha entre Kénitra et Marrakech. Ce type de melon demande une conduite technique plus exigeante. Il est caractérisé également par des prix plus élevés par rapport à d’autres variétés.

Le type Galia présente des avantages comme la précocité et le prix, mais son principal inconvénient est sa sensibilité aux maladies et au froid. Une surface de 3 000 ha de Galia est localisée principalement, dans les régions de Marrakech, Chichaoua, Kelâa et le reste sous abris à Agadir. A noter enfin que 90 % des cultures sont en plein champ.

Par rapport au type de jaune canari hybride, les variétés sont réparties entre 6 000 à 8 000 ha entre Agadir et le Nord. La qualité de cette variété répond aux attentes des producteurs en termes de résistance et de rendement, ce type est destiné à 99 % pour le marché local. Le Piel de Sapo est cultivé sur près de 250 ha dont 50 ha à Dakhla. Les gros calibres (2kg) sont exclusivement destinés pour le marché espagnol tandis que les petits sont écoulés sur les marchés allemands et anglais. Le rendement moyen est de l’ordre de 25-30 T/ha pour le Charentais, 30-40 T/ha pour la Galia et 20-25 T/ha pour le jaune canari.

Les techniques culturales du melon

La mise en place de techniques performantes de conduite a permis un développement de la production du melon. Le progrès génétique offre une gamme de variété diversifiée. Le semis a lieu en pépinière, à partir de novembre-décembre (pour les primeurs) et février mars (pour la culture de saison). Pour l’arrière-saison, le melon n’est pas aussi performant et ne donne pas de rendements satisfaisants. Il est recommandé d’effectuer une fertilisation raisonnée afin de garantir la qualité des fruits. Une mauvaise alimentation du melon en eau et en éléments nutritifs risque ainsi de déséquilibrer la plante qui répond par une décoloration des fleurs, un avortement de ses fruits, ou une anomalie de maturation des fruits.

La récolte est le point le plus délicat d’une culture de melon. Le stade de récolte est difficile à repérer ; il est conseillé de procéder à la coupe manuellement et à la dégustation des fruits à partir du 120e jour après semis pour être certain du bon stade de récolte avant de généraliser la cueillette. Les symptômes de la maturité sont l’apparition d’une zone jaunâtre et sèche autour du pédoncule, l’émission d’une odeur caractéristique de maturation des fruits et le changement de la couleur pour certaines variétés. Le rendement et la qualité des fruits peuvent être affectés par un défaut de pollinisation. Dans ce cadre, il est indispensable d’introduire des insectes pollinisateurs en début de la. La conservation du melon se conserve pendant 3 à 4 jours à une température de 6-8°C.

La culture du melon est confrontée à des maladies phytosanitaires surtout des maladies fongiques telles que la fusariose, l’oïdium et de la bactériose. Dans ce cadre, les professionnels visent développer des variétés résistantes et tolérantes afin de répondre aux besoins des producteurs exportateurs. L’une des solutions utilisées pour lutter contre la fusariose est l’application du greffage, en contre partir, son coût risque de diminuer fortement la rentabilité de la culture.

Les conditions du marché 

Les potentialités de développement de l’export du melon sont importantes. La France reste le plus grand marché pour le charentais marocain avec plus de 80 % du volume exporté, l’Espagne fait partie des gros importateurs de melon marocain. Le développement des infrastructures routières et portuaires et la présence historique sur le marché UE facilitent la tâche aux exportateurs marocains. Dans ce cadre, le marché européen n’impose aucune restriction sur l’export des melons.

Une grande difficulté du secteur est liée à la commercialisation des melons. Le Maroc est classé 12e exportateur mondial de melon, surtout le type charentais, qui est considéré le leader des variétés exportées. Ces variétés enregistrent une croissance régulière des superficies et permettent de réaliser des prix intéressants. Les autres types de melon arrivent sur le marché local durant la période de mai au juillet entrainant une baisse des prix suite fortes chaleurs qui affectent la qualité, la coloration et le goût. Plusieurs tentatives ont été faites afin de développer de nouveaux marchés du Golf ou Canada. À ce titre, une ligne directe Tanger-Jeddah a été mise en place afin d’améliorer l’accès au marché des pays du Golfe pour les exportateurs marocains du melon.

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Technique: La culture du poirier au Maroc https://www.agrimaroc.ma/technique-la-culture-du-poirier-au-maroc/ https://www.agrimaroc.ma/technique-la-culture-du-poirier-au-maroc/#respond Wed, 17 Aug 2016 10:40:07 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=16091 La culture du poirier au Maroc: De la production à la récolte.

Le poirier (Pyrus communis) appartient à la famille des rosacées. Cette culture est présente sur l’ensemble des continents. Elle occupe une aire de production estimée à 1 million d’hectares cultivés dans le monde. La production mondiale avoisine 20 millions de tonnes, destinée à la consommation et à la transformation. Au Maroc, le poirier occupe une superficie de 4.000 ha pour une production de 40.000 T. Les principales régions de production sont Azrou-Ifrane, Meknès-Fès, Khénifra-Midelt et le Gharb.

Les exigences agro-climatiques du poirier au Maroc: Cette culture tolère des conditions édaphiques larges (texture argileuse à sableuse, un pH acide ou basique, etc…). Le poirier a de façon générale de gros besoins en froid hivernal. Il se développe dans des zones climatiques où la température hivernale reste en dessous de 7°C et il peut supporter des températures allant jusqu’à -26°C. Les températures au dessus de 27°C et au dessous de 12°C entrainent une réduction du calibre et des fruits. D’une autre part, la culture du poirier est exigeante vis-à-vis de l’humidité du sol et de la sécheresse des sols. Les différentes variétés présentent une croissance optimale dans des sols profonds, frais et bien approvisionnés en eau et en nutriments. Les conditions de fort ensoleillement favorisent une bonne croissance des poires.

Le matériel végétal du poirier au Maroc: Il est indispensable d’utiliser un matériel végétal sain provenant de stations ayant des caractéristiques semblables à celles du lieu de plantation. Le plant utilisé doit avoir le bourgeon terminal sain, la racine principale doit être bien développée, avec de nombreuses radicelles secondaires. La gamme variétale du poirier comprend une dizaine de variétés qui fournissent la quasi-totalité de la production de poires au Maroc. Les variétés les plus cultivées sont:

  • La poire Williams qui mûre dès la mi-août. Cette variété possède de gros fruits jaunes à chair fine, juteuse et sucrée.
  • La poire Doyenne du Comice mûre en octobre. Elle produit de gros fruits verdâtres très parfumés, à chair fondante et juteuse.
  • La poire Conférence est une bonne variété tardive. Elle se caractérise par des fruits allongés verdâtres très juteux et parfumés.

La plantation du poirier au Maroc: Il est conseillé de préparer le sol par un passage d’un sous-solage croisé, selon 2 directions perpendiculaires, dans le but de favoriser la pénétration de l’eau et des racines dans le sol. La plantation s’effectue manuellement ou mécaniquement, selon les dimensions adaptées aux systèmes racinaires des plants. Elle s’effectue en période de repos végétatif, de novembre à mars. Il faut éviter les jours de gelée, de précipitations ou de vents forts. Les racines doivent être bien étalées et la base de la tige du jeune plant ne doit pas être enterrée.

La taille du poirier au Maroc: La taille est considérée une technique très importante dans la production des poires. La taille permet à l’arbre de conserver une forme harmonieuse, aérée et régulière et vise surtout à supprimer les branches mortes, celles qui se croisent dans la ramure. Couper les branches trop longues qui s’éloignent de la forme. Cette technique réduit le risque de formation de fourches ou de gourmands, qui pourraient entrer en concurrence avec la tige principale.  Dans ce cadre, il faut effectuer une taille fréquente (tous les 1 ou 2 ans) en supprimant les branches de plus de 1,5 à 3 cm de diamètre à l’insertion, afin d’éviter les drageons produits sur poirier. Il est préférable d’effectuer la taille du poirier durant le repos de végétation (hors périodes de gel).

L’entretien du poirier au Maroc: Une irrigation fréquente et abondante est nécessaire pour la bonne croissance du poirier. Les besoins moyens en eau d’irrigation des poiriers avoisinent les 725 mm, répartis du mois d’avril à septembre, avec un pic d’apports de fin juin à début août. Le système d’irrigation peut être un ruissellement, une submersion, une aspersion ou un système de goutte-à-goutte. Le pilotage de l’irrigation et des systèmes d’irrigation actuels permettent de raisonner les apports. L’irrigation pratiquée par aspersion permet d’assurer la protection anti-gel. L’enherbement de l’inter-rang permet de limiter, avec la gestion des apports, le lessivage des nitrates dans les nappes phréatiques.

Un amendement organique est préconisé. La quantité à adapter est déterminée en fonction des analyses des sols. Lors de la préparation du sol, il faut incorporer la fumure de fond qui se compose du fumier de 50 à 60 T/ha, du Phosphate de 300 à 400 U/ha sous forme de SuperPhosphate, et du Potasse de 300 à 400 U/ha sous forme de sulfate de potasse ou mieux de sulfate double de potasse. Pour des arbres en pleine production, il faut apporter une quantité de 20 à 25 T/ha de fumier bien décomposé et 120 unités/ha d’azote fractionné en 1/3 sous forme d’ammonitrate au stade du débourrement, 1/3 sous forme de nitrate au stade de la floraison et 1/3 sous forme de nitrate au stade du grossissement du fruit. Il faut apporter également 50-100 unités/ha de P205 sous forme de superphosphate en hiver, afin de prévenir le jaunissement des feuilles et la décoloration des nervures des feuilles.

Les maladies et ravageurs du poirier au Maroc:  Cette culture se trouve sujette à de nombreuses maladies à virus et à des ravageurs nuisibles qui affectent la croissance des poires.

  • Le psylle du poirier: Cet insecte est responsable des perturbations de la croissance des rameaux de l’année, des bourgeons et des fruits. Elles sont causées par des piqures phytotoxiques du psylle. L’excrétion du miellat provoque des nécroses et de graves brulures sur les feuilles et les fruits.
  • Les cochenilles: Ces insectes enfoncent leur rostre dans les tissus de la plante et se nourrissent de la sève. Les branches attaquées se tachent, se fendent puis à terme se dessèchent.
  • Le puceron mauve: Les colonies de petits insectes de différentes couleurs causent un dessèchement des feuilles. L’excrétion du miellat provoque des nécroses et de graves brûlures sur les feuilles et les fruits.
  • Le flétrissement bactérien: Le flétrissement bactérien entraîne un flétrissement et noircissement de l’extrémité des pousses. Ces dégâts sont limités aux organes herbacés.
  • Le feu bactérien: Cette maladie se propage dans les plaies de taille, mais aussi par les fleurs. Il entraîne le noircissement des rameaux, des bouquets floraux et des pousses. Une sève jaunâtre qui vire au brun s’écoule des parties atteintes.
  • La tavelure: Au printemps, un champignon parasite cause des taches brunes olivâtre, d’aspect velouté qui évoluent en petits chancres, et qui développent des pustules contaminantes. Sur les poires, les taches noires évoluent sous forme de croûte liégeuse entraînant des déformations et craquelures, plus ou moins profondes, et provoquent une chute en cas d’attaque précoce.

La récolte du poirier au Maroc: La récolte se base sur les indices de cueillette. La coloration des pépins est l’un des indice les plus importants, la couleur brune doit s’étendre sur au moins ¾ de la surface des pépins, le test de régression de l’amidon, la couleur de fond de l’épiderme, la fermeté, l’acidité doivent être prises en considération.

Avec www.legume-fruit-maroc.com et agrimaroc.org
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Abdellatif Aït Azizou, agriculteur à Hansala (Taroudant) https://www.agrimaroc.ma/abdellatif-ait-azizou-agriculteur-a-hansala-taroudant/ https://www.agrimaroc.ma/abdellatif-ait-azizou-agriculteur-a-hansala-taroudant/#respond Tue, 09 Aug 2016 12:07:06 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=15657 Abdellatif Aït Azizou, agriculteur à Hansala (Taroudant).

Notre invité Abdellatif Aït Azizou, est agriculteur et éleveur à Hansala, dans la province de Taroudant. Pour AgriMaroc.ma il s’ouvre sur son métier, son histoire et sur ses projets…

Abdellatif Aït Azizou, agriculteur à Hansala (Taroudant)AgriMaroc.ma: Pouvez-vous nous présenter votre exploitation?
Abdellatif Aït Azizou: Notre exploitation se situe à Hansala, dans la région de Taroudant. 

Il s’agit d’une exploitation familiale d’une superficie de 120 hectares. En terme de production agricole, notre exploitation est relativement diversifiée. Mais notre principale source de production reste les agrumes, qui occupe une superficie de 55 ha.

En dehors des agrumes, nous produisons de la vigne de table et du melon. Nous faisons également du maraîchage: notamment du concombre et du piment vert. Au sein de notre exploitation, nous respectons une rotation culturale afin de préserver la qualité du sol. 

Depuis 1996, j’ai pris en main toute l’activité de l’exploitation et en 2008, nous avons fait le choix d’investir dans la production animale, avec un cheptel qui compte aujourd’hui 150 têtes.

la COPAG joue un rôle important pour l’agriculteur, de la production, en passant par l’encadrement et la formation et jusqu’à la commercialisation

AgriMaroc.ma: Vous êtes adhérent à la COPAG, pourquoi ce choix?
Abdellatif Aït Azizou: La COPAG est un leader, elle est omniprésente dans la région et elle représente une sécurité pour les agriculteurs qui veulent investir. La COPAG c’est avant tout la force d’une coopérative qui nous permet d’exister face à la concurrence notamment sur les marchés internationaux. C’était un choix logique.

Par ailleurs je tiens à souligner qu’à travers la COPAG nous bénéficions d’un encadrement technique qui nous permet d’améliorer notre productivité et donc notre rentabilité. Pour vous donner un exemple, j’ai créé mon élevage en 2008 et je n’ai adhéré directement à la COPAG qu’en 2012, car il faut remplir certains critères. Et bien depuis 2012, mon amélioration a été significative grâce à l’appui de la coopérative alors que j’éprouvais beaucoup de difficultés auparavant.

En conclusion la COPAG joue un rôle important pour l’agriculteur, de la production, en passant par l’encadrement et la formation et jusqu’à la commercialisation.

Au niveau formation, la COPAG dispose de nombreux partenaires nationaux et internationaux, qui nous permettent d’améliorer continuellement nos méthodes de production. Aujourd’hui le monde entier évolue rapidement, et nous devons nous aussi nous former, disposer des dernières technologies et des dernières nouveautés pour être compétitifs, et ça la COPAG nous l’assure grâce à son poids. 

surexploitation des ressources de la région qui a engendré une baisse significative au niveau de la nappe phréatique.

AgriMaroc.ma: Quelles sont les difficultés que vous avez pu rencontrer lors de cette dernière campagne agricole ?
Abdellatif Aït Azizou: Ces dernières années, nous avons pu remarquer un déficit hydrique dans la région de Taroudant qui a énormément affecté la campagne agricole 2015-2016.

Abdellatif Aït Azizou, agriculteur à Hansala (Taroudant)La sécheresse a engendré une baisse de la production agrumicole marocaine.

Dans la région du Souss, l’absence de pluies (en début de saison) et les températures élevées (au cours de la campagne) ont également contribué à une baisse dans la production des agrumes. La sécheresse reste vraiment la principale préoccupation.

Sur le plan commercial, il y a une absence de circuits commerciaux pour les produits agrumicoles. Ou disons qu’ils ne sont pas suffisamment explorés. Nous pouvons mieux faire.

Pour revenir sur le déficit hydrique, dans la région de Taroudant, ce dernier joue un rôle inhibant dans l’amélioration de la productivité. Il y a eu une surexploitation des ressources de la région qui a engendré une baisse significative au niveau de la nappe phréatique.

Enfin, les tarifs progressifs d’électricité, dans la région, causent eux aussi un problème majeur pour le bon déroulement de la production.

orienter notre production vers des variétés d’agrumes qui sont localement commercialisées, telles que les Maroc Late et les Clémentines

AgriMaroc.ma: En ce sens, quelles solutions apporter à court et à moyen terme pour ces problématiques? Enfin quels sont vos objectifs ou vos projets ?
Abdellatif Aït Azizou: À court terme, nous avons décidé de créer un puit collectif, pour 8 agriculteurs voisins, afin de faire des économies d’eau. C’est notre priorité.

En production végétale, nous souhaitons orienter notre production vers des variétés d’agrumes qui sont localement commercialisées, telles que les Maroc Late et les Clémentines, qui sont réputées pour leur valeurs agronomiques à l’échelle nationale et internationale.

À long terme, nous souhaitons introduire la technique du Biogaz qui pourra se rendre utile dans la production de chaleur et d’électricité. De plus, le digestat est utilisable comme fertilisant. Dans le cadre d’économie d’énergie, nous songeons à investir dans des panneaux photovoltaïques afin de réduire les dépenses en électricité.

AgriMaroc.ma: Un dernier mot à adresser à nos lecteurs ?
Abdellatif Aït Azizou: Il est important de souligner, qu’aujourd’hui, il existe un surplus de la demande en eau et une baisse des ressources disponibles. Cette situation a pour conséquences: une augmentation dans les coûts, une difficulté dans les procédures mais aussi dans les offres de services.

Je pense qu’il est nécessaire que les filières agricoles bénéficient de subventions et de financements quand il s’agit des ressources hydriques et des énergies renouvelables afin qu’elles puissent développer la chaîne agricole.

Merci à Monsieur Abdellatif Aït Azizou.

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** Crédit photos: AgriMaroc.ma

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