Des associations féministes s’inquiètent face aux conditions des saisonnières marocaines en Espagne
Précarité, abus, harcèlement… tels sont les conditions qu’endure la plupart des saisonnières marocaines à Huelva, en Espagne. Reléguée dans les journaux du monde entier, la situation demeure et perdure pourtant malgré les nombreux avertissements.
Ainsi, en vue de défendre les droits de ces saisonnières, l’Instance nationale de coordination des associations féministes s’est saisie de l’affaire afin de renforcer les conditions de protection des droits des ouvrières saisonnières marocaines, dans les fermes de fraises en Espagne.
Dès lors, notant une amélioration sur certains niveaux (dépôt électronique des candidatures, logement, apprentissage de la langue, intégration culturelle, inspection de travail, contrôle des fermes…), l’Instance a souligné la persistance de plusieurs problèmes.
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Les associations ont ainsi émis plusieurs recommandations:
– La création d’un mécanisme commun avec les organisations de la société civile et son implication dans les différentes étapes de sensibilisation et de suivi des ouvrières, avec la création d’un numéro vert dédié à la dénonciation des abus et aux urgences,
– La livraison, aux ouvrières, de copies de leurs contrats de travail, traduits en arabe, avec une garantie des droits et obligations des deux parties signataires,
– Le renforcement de la protection de l’opération de sélection contre les intermédiaires et des règles de transparence,
– Le suivi et l’accompagnement des saisonnières après la fin de leurs contrats, pour la création de projets générateurs de revenu et leur intégration dans l’économie (formation continue, financement…).
Par ailleurs, l’Instance nationale de coordination des associations féministes n’a pas manqué d’appeler le ministère à améliorer les conditions de travail et de transport des ouvrières dans certaines régions marocaines (Agadir, Azrou, nord, …).