Agronutrition lance son premier biofertilisant Connectis.
L’entreprise Agronutrition lance en France son premier biofertilisant, Connectis, qui s’applique à raison de 2 l/ha par arrosage localisé.
Agronutrition, l’entreprise toulousaine experte des compléments nutritionnels des plantes, vient de lancer Connectis, son premier produit sous AMM. Issu de la chimie verte, il utilise des champignons pour stimuler la croissance et le développement racinaire des plantes. Une symbiose végétale connue depuis 400 millions d’années. Grace à ces champignons qui lui apportent du phosphore, de l’eau, du fer, la plante demande moins de fertilisation et d’irrigation et renforce aussi sa protection naturelle en cas de conditions climatiques difficiles.
« Le champignon endomycorhizien de Connectis développe un mycelium qui se greffe aux racines et agit en symbiose pour développer le système racinaire et ainsi capter des éléments minéraux et de l’eau sur une plus grande surface. Grâce à cette technologie, les producteurs favorisent la croissance des cultures en utilisant du vivant », se félicite Cédric Cabanes, le président d’Agronutrition.
« C’est le fruit d’un travail de six ans mené avec le Laboratoire de Recherche en Sciences Végétales (Université Paul Sabatier / CNRS) et cofinancé avec l’agence national de la recherche », souligne le président d’Agronutrition. « Cela permet à notre entreprise d’affirmer ses ambitions en tant qu’acteur majeur sur le marché des biostimulants en Europe, et de contribuer au développement d’une agriculture nouvelle, éco-intensive et durable. » Connectis a déjà fait ses preuves notamment en Europe de l’Est, au Vietnam et en Argentine mais c’est une première en France où le marché des biofertilisants est naissant, un marché estimé à 0,5 million d’euros.
Pour avoir une plante bien nourrie, il faut un sol bien nourri. L’idée n’est pas neuve mais elle connait un énorme essor depuis le milieu des années 2000, à travers l’agriculture de conservation des sols. Les techniques culturales simplifiées, le non-labour, les cultures sous couverts végétaux, l’agroforesterie, sont autant des composantes de cette nouvelle agriculture. Des pratiques perdues depuis l’après-guerre et dont certains progrès de la chimie verte optimisent les résultats, selon Cédric Cabanes.
Agronutrition a réalisé 55 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015 dont près de la moitié à l’export et emploie plus de 150 salariés. Elle prévoit trois nouvelles homologations dans les 12 à 24 mois et de doubler son chiffre d’affaires d’ici 2020.