La colère des agriculteurs catalans persiste malgré les négociations avec le ministre de l’Agriculture espagnol.
La mobilisation des agriculteurs espagnols, en particulier ceux de Catalogne, reste inébranlable alors qu’une rencontre cruciale avec le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, est prévue cet après-midi à Madrid. Conformément à leurs avertissements antérieurs, les agriculteurs ont maintenu leurs barrages routiers, bloquant la circulation avec des centaines de tracteurs, jusqu’à ce que leurs revendications soient discutées.
La rencontre entre les agriculteurs et le ministre espagnol Planas survient dans un contexte tendu, marqué par des points de blocage persistants, notamment à Pontos, près de Figueres, où plus d’une centaine de tracteurs occupent toujours les lieux. Les propriétaires, après des négociations avec les forces de l’ordre locales, ont passé la nuit sur le bitume pour maintenir la pression avant la réunion de l’après-midi précise un article de lindépendant.
Les agriculteurs, déterminés à faire entendre leurs préoccupations, mettent en avant plusieurs revendications, la principale étant la concurrence jugée déloyale des produits en provenance du Maroc. Un syndicaliste, cité par le Diari de Girona, laisse entendre que des gestes de bonne volonté pourraient être envisagés si les résultats de la réunion sont positifs, y compris la levée des blocus.
L’analogie avec la situation française est évoquée par les syndicats agricoles espagnols, qui soulignent la similitude avec les défis rencontrés par les agriculteurs français face à leurs homologues espagnols. La presse espagnole reprend l’exemple des tomates pour illustrer le problème, soulignant que le coût d’un kilo de tomates en Catalogne et ailleurs en Espagne est de 35 centimes d’euro, contre seulement 10 centimes au Maroc. Cette différence permet à la tomate marocaine de concurrencer, voire de surpasser, la tomate espagnole sur les marchés espagnols.