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La superficie des terres arables va diminuer de 25%

D’ici 2050, la superficie des terres arables va diminuer de 25% par rapport 1960.

Selon les recherches menées par l’INRA, la superficie des terres arables disponibles aura diminué de 25% en 2050 par rapport à 1960.

La superficie des terres arables par personne aura diminué de 25% en 2050 par rapport à 1960, a indiqué, samedi à Rabat, le secrétaire général de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), Rachid Dahan.

« Quelque 33% de nos sols subissaient déjà des dégradations. A cette allure, la superficie des terres arables par personne aura diminué de 25% en 2050 par rapport à 1960, or en 2050, la terre comptera plus de 9 milliards d’humains », a-t-il fait savoir à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des sols (5 décembre de chaque année) et celle du bénévolat, sous le thème « le Jardin d’Essais botanique pour la préservation de la biodiversité ».

Lors de cette journée initiée par l’INRA et la Wilaya de Rabat-Salé-Kénitra en partenariat avec l’association Dialogue des mélodies, la Rabita Mohammedia des Oulémas, l’École Nationale d’architecture et la Fondation de la culture islamique, ce responsable a relevé la nécessité d’augmenter la production alimentaire de 60% pour pouvoir répondre aux besoins de cette population large, ajoutant qu’il ne suffit pas seulement « réparer » les sols après les avoir abimés.

« Nous avons besoin de sols en bonne santé pour atteindre nos objectifs de sécurité alimentaire et de nutrition, lutter contre les effets du changement climatique et garantir un développement général durable », a souligné M. Dahan, ajoutant que la célébration de cette journée permet de mettre l’accent sur les rôles importants de cet organisme vivant, qu’est le sol, qui passent trop souvent inaperçus.

De son côté, Hassna Yachou, spécialiste en science du sol, a mis en avant la nécessité de conserver cette « denrée difficilement trouvable » compte tenu de l’urbanisation intense à laquelle fait face le monde aujourd’hui, et de le préserver pour une utilisation optimum.

Elle a, par ailleurs, affirmé qu’il faut beaucoup de temps pour produire un sol, puisqu’il « constitue le substratum de tout ce qui est microbiologique, plantes, faunes et flore, entre autres », notant que son laboratoire vise à reconnaître le sol, à le conserver contre les érosions et à maintenir sa stabilité structurale.

Le Jardin d’Essais botanique, qui constitue un patrimoine naturel et espace culturel, est un héritage important par sa valeur culturelle et historique, mais également par son rôle dans la recherche scientifique, la conservation de la biodiversité et la préservation de l’environnement.

Reconnu Patrimoine Mondial de l’humanité par l’UNESCO en 2012, le Jardin abrite actuellement près de 650 espèces de plantes ligneuses, ornementales ou fruitières provenant du monde entier, exposant ainsi les grandes lignes de l’évolution du règne végétal.

Au programme de cette journée figurent des activités animées par des historiens et des scientifiques, incluant des visites guidées par les bénévoles du jardin, des ateliers de jardinage, d’origamis, d’apiculture et de fertirrigation, entre autres, ainsi que des expositions de tableaux en relation avec la thématique, des cercles de conteurs et des conférences.

Cette manifestation constitue également une opportunité de sensibiliser les visiteurs sur le rôle primordial des sols pour la préservation de la biodiversité et des ressources génétiques, et une occasion de faire participer la société civile aux activités du jardin.

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