irrigation – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma Agriculture Maroc Tue, 26 Mar 2024 10:52:57 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.agrimaroc.ma/wp-content/uploads/cropped-AGRI-MAROC-FAV-Icon-08-1-32x32.png irrigation – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma 32 32 Les besoins en eau d’irrigation d’une culture https://www.agrimaroc.ma/besoins-eau-irrigation/ https://www.agrimaroc.ma/besoins-eau-irrigation/#respond Mon, 25 Mar 2024 23:07:07 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=31314 Les besoins en eau d’irrigation d’une culture.

Les besoins en eau d’irrigation d’une culture dépendent des pluie et de la capacité du sol absorbé et restituer l’eau. Voici un bilan de la FAO pour calculer les besoins en eau d’irrigation.

Les pluies, en particulier leur part efficace, fournissent une partie de l’eau requise pour satisfaire les besoins d’évapotranspiration des cultures. Le sol, agissant comme un tampon, stocke une partie de l’eau de pluie et la restitue aux cultures en période de déficit.

Sous des climats humides, ce mécanisme suffit pour assurer une croissance satisfaisante dans des systèmes de culture sans irrigation. Dans des conditions arides ou en cas de saison sèche prolongée, il est nécessaire d’irriguer pour compenser le déficit d’évapotranspiration (transpiration des cultures et évaporation à partir du sol) dû à l’insuffisance ou à l’irrégularité des précipitations.

La consommation d’eau pour l’irrigation est définie comme étant le volume d’eau nécessaire pour compenser le déficit entre d’une part l’évaporation potentielle et d’autre part les pluies efficaces pendant la période de croissance des cultures et le changement dans la teneur en eau du sol. Elle varie considérablement en fonction des conditions climatiques, des saisons, des cultures et des types de sol. Pour un mois donné, le bilan hydrique des cultures peut s’exprimer comme suit:

ICU = ETc – P – DS

Où :

  • ICU est la consommation d’eau pour l’irrigation nécessaire pour satisfaire la demande des cultures (mm),
  • ETc est l’évapotranspiration potentielle de la culture (mm),
  • P est la pluie efficace (mm),
  • DS est le changement dans l’humidité du sol (mm)

Dans cette étude, la consommation d’eau pour l’irrigation est calculée par pays sur la base du calendrier cultural irrigué pour une année spécifique en établissant la différence entre les besoins en eau des cultures, c’est-à-dire l’évapotranspiration potentielle de la superficie des cultures irriguées et récoltées sous irrigation en maîtrise totale (AHIfull) et le bilan hydrique en conditions naturelles, à savoir l’évapotranspiration réelle (ETa) sans irrigation.

Les besoins en eau d’irrigation du Maroc en km3/par an sont de 5 823. Le ratio des besoins en eau est de 53%, le prélèvement d’eau pour l’irrigation est de 11 010 km3 /an et la pression sur les ressources en eau due à l’irrigation est de 37,97%.

Les méthodes de calcul des deux composantes de l’équation des besoins d’eau sont présentées en détail ci-dessous.

Bilan hydrique en conditions non irriguées (ou naturelles)

Les ressources en eau renouvelables constituent la somme des ressources renouvelables intérieures (les eaux de surface et souterraines produites à l’intérieur d’un pays) et des ressources extérieures (les eaux de surface et souterraines entrant et bordant un pays moins celles quittant le pays si elles font l’objet de traités ou d’accords conclus avec un pays en aval).

La composante intérieure trouve son origine dans la partie des précipitations endogènes s’écoulant dans les cours d’eau et les lacs ou s’infiltrant dans les nappes aquifères après l’évapotranspiration des écosystèmes naturels, y compris des plantes herbacées et des arbres. Ainsi, le bilan hydrique annuel dans des conditions naturelles, c’est-à-dire sans irrigation, également considéré comme la quantité d’eau théorique maximum effectivement disponible pour une zone donnée au cours d’une année, peut se calculer en additionnant les précipitations annuelles et le bilan des ressources en eau renouvelables extérieures moins l’évapotranspiration (à l’exclusion de l’évapotranspiration causée par les flux d’eau souterraine et superficielle vers les surfaces d’eaux libres et les terres humides).

Le bilan hydrique mondial est constitué de divers niveaux de données spatiales—tirées, dans la mesure du possible, du domaine public—réparties en différents ensembles de données relatifs aux précipitations, à l’évapotranspiration de référence et à la capacité de rétention de l’humidité du sol:

Le calcul du bilan hydrique s’effectue selon une résolution spatiale de 5 degrés par cellule de grille et pour des périodes journalières. Les opérations de calcul donnent des valeurs mensuelles par cellule pour les précipitations moyennes à long terme, l’évapotranspiration réelle, l’évapotranspiration supplémentaire causée par l’agriculture irriguée, le ruissellement de surface, la réalimentation des nappes souterraines et la rétention d’humidité dans le sol. On peut établir des bilans hydriques annuels synthétiques pour n’importe quelle échelle spatiale (un pays ou un bassin hydrographique, par exemple) et y inclure, outre les variables mentionnées ci-dessus, l’évapotranspiration supplémentaire sur des surfaces d’eau libre et sur des terres humides.

Pour chaque cellule de la grille, l’évapotranspiration potentielle de la culture (ETc) s’établit quotidiennement selon la méthodologie décrite dans l’Étude (N° 56) de la FAO sur l’irrigation et le drainage (FAO, 1998):

ETc(t) = Kc x ETo(t)

Où :

  • t est la période de temps (jours),
  • ETc(t) est l’évapotranspiration potentielle de la culture au cours de la période de temps donnée (mm),
  • ETo(t) est l’évapotranspiration de référence au cours de la période de temps donnée (mm),
  • Kc est le coefficient cultural ou d’affectation des sols (-).

Le coefficient cultural ou d’affectation des sols Kc varie pendant la saison culturale en fonction du stade de croissance. Toutefois, pour les conditions pluviales il a été décidé de ne pas appliquer de facteurs Kc différenciés étant donné qu’aucune distinction n’a été faite entre les différentes cultures exploitées sur des terres non irriguées. L’évapotranspiration réelle (ETa) en conditions non irriguées est supposée égale à l’évapotranspiration potentielle des cultures (ETc) pendant les périodes de l’année où la pluviométrie est supérieure à l’évapotranspiration potentielle ou lorsqu’il y a suffisamment d’eau stockée dans le sol pour permettre une évapotranspiration maximum. Pendant les périodes plus sèches de l’année, le manque d’eau limite l’évapotranspiration réelle, qui dépend de la disponibilité, fortement réduite, de l’eau du sol.

L’évaporation et l’évapotranspiration sur les superficies d’eau libre, les marais et les terres humides sont supposées dépasser de 10% l’évapotranspiration de référence pendant toute la période estimée.

Pour chaque cellule de la grille, l’humidité disponible du sol est calculée par jour en ajoutant les flux entrants et sortants à l’humidité disponible du sol de la veille. Il y a ruissellement lorsque le bilan des flux entrants et sortants dépasse la capacité de rétention maximum de l’humidité du sol. Le ruissellement se calcule donc comme la part des précipitations qui ne s’évapore pas et ne peut pas être stockée dans le sol. Il est toujours positif sauf pour les surfaces d’eaux libres ou les terres humides, où l’évapotranspiration réelle peut être supérieure à la pluviométrie. La réalimentation des nappes souterraines est supposée se produire uniquement au-delà d’un certain niveau, lorsqu’il y a assez d’eau disponible dans le sol pour permettre sa percolation.

Le modèle est calibré en comparant les valeurs calculées pour les ressources en eau par pays (indiquant la différence entre la pluviométrie et l’évapotranspiration) avec les données relatives aux ressources en eau renouvelables intérieures pour chaque pays extraites des études par pays d’AQUASTAT et présentées dans les fiches des ressources en eau par pays.

On utilise ce bilan hydrique spatial calibré et validé pour calculer les besoins en eau des cultures (ci-dessous) et les besoins en eau d’irrigation.

Besoins en eau des cultures

Pour le calcul des besoins en eau des cultures, c’est-à-dire de l’évapotranspiration potentielle des cultures irriguées, on utilise comme données d’entrée le bilan hydrique calibré en conditions naturelles, les statistiques de la carte mondiale des superficies irriguées et les valeurs des calendriers culturaux irrigués. Comme pour le calcul du bilan hydrique en conditions naturelles, l’évapotranspiration potentielle s’établit quotidiennement selon une résolution spatiale de 5 degrés d’arc par cellule de grille. Elle peut être présentée sous forme de tableaux statistiques ou de cartes à différents niveaux d’agrégation spatiale.

L’évapotranspiration d’une culture irriguée (ETc en mm) s’obtient en multipliant l’évapotranspiration de référence (ETo) par un coefficient spécifique à la culture et au stade de croissance (ETc = Kc x ETo). Ce coefficient a été établi pour quatre stades: la phase initiale (juste après les semis), la phase de développement, la phase de mi-croissance et la phase tardive (mûrissement avant la récolte). En général, ces coefficients sont faibles pendant la phase initiale, augmentent pendant la phase de développement, sont élevés à la mi-croissance et retombent au stade tardif. Il est supposé que les phases initiale, de développement et tardive durent chacune 1 mois pour chaque culture, tandis que la durée de la phase de mi-croissance varie selon le type de culture.

Par exemple, la période de croissance végétale du blé au Bangladesh, indiquée dans l’exemple de calendrier cultural irrigué, commence en décembre et s’achève en avril selon le schéma suivant: phase initiale en décembre (Kc = 0,4), phase de développement en janvier (Kc = 0,8), phase de mi-croissance de février à mars (Kc = 1,15) et phase tardive en avril (Kc = 0,3). Les coefficients culturaux par cultures et stades de croissance sont présentés ici. On suppose qu’il y a toujours assez d’eau disponible pour éviter le stress hydrique.

Le taux d’évapotranspiration mensuel produit par la superficie irriguée pour chaque cellule de grille est calculé en multipliant la superficie équipée pour l’irrigation par l’intensité de culture et l’évapotranspiration pour chaque culture:

ETc(t) = IA x Σc( CIc x Kc x ETo(t) )

Où :

  • t est la période de temps (jours),
  • ETc est l’évapotranspiration d’une cellule irriguée pendant la période t (mm),
  • IA est la superficie réellement irriguée en pourcentage de la superficie de la cellule de grille pour la cellule donnée (ha),
  • c est la culture irriguée,
  • Σc est la somme des différentes cultures,
  • Clc est l’intensité de culture c (-),
  • Kc est le coefficient cultural variant en fonction de la culture et du stade de croissance (-),
  • ETo est l’évapotranspiration de référence (mm).

La différence entre l’évaporation calculée de la superficie irriguée (ETc) et l’évapotranspiration réelle en conditions non irriguées (ETa) est égale à l’évapotranspiration supplémentaire due à l’irrigation, également appelée « consommation d’eau pour l’irrigation » (ICU):

ICU(t) = ETc(t) – ETa(t)

Le volume d’eau consommé pour l’irrigation est établi par pays et pour une année donnée. Une quantité d’eau supplémentaire (20 cm) est nécessaire pour la préparation des terres rizicoles et leur inondation pour la protection des plantes ; ce volume supplémentaire est ajouté au déficit d’eau pluviale pour établir les besoins en eau pour l’irrigation.

IWR = ( ICU(an) x Acell + 0.2 x Apaddy(an) ) x 10

Où :

  • IWR est le besoin total en eau d’irrigation par an (m3),
  • ICU(an) est la consommation d’eau pour l’irrigation par an (mm),
  • Acell est la superficie de la cellule de grille (ha),
  • Apaddy(an) est la superficie irriguée plantée de riz paddy par an (ha).

Comme cette quantité d’eau supplémentaire requise pour les rizières est en grande partie restituée aux cours d’eau ou aux nappes souterraines sous-jacentes, elle n’est pas intégrée dans la consommation d’eau d’irrigation. La composante des besoins en eau d’irrigation pour le lessivage des sels n’est pas incluse dans les estimations de la présente étude en raison du manque de données disponibles concernant la salinisation, fortement contextuelle. Les besoins en eau d’irrigation calculés correspondent à des besoins nets, qui excluent les eaux perdues en cours de livraison (transport, distribution, application).

Avec la FAO
MAJ 22/05/2022
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L’irrigation par goutte à goutte enterrée https://www.agrimaroc.ma/irrigation-par-goutte-a-goutte-souterraine/ https://www.agrimaroc.ma/irrigation-par-goutte-a-goutte-souterraine/#respond Fri, 22 Mar 2024 11:40:17 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=95621 L’agriculture évolue sans cesse, et avec elle, les méthodes d’irrigation. Parmi les innovations les plus remarquables de ces dernières décennies, l’irrigation par goutte à goutte souterraine où enterrée, émerge comme une solution plus que jamais d’actualité, offrant des avantages significatifs aux agriculteurs tout en préservant les ressources naturelles. Focus sur cette technologie.

Dans le panorama de l’agriculture, l’irrigation constitue un pilier fondamental pour garantir des rendements optimaux tout en faisant face aux défis environnementaux et économiques. Parmi les diverses approches d’irrigation, l’irrigation par goutte à goutte enterrée se distingue par son efficacité, sa polyvalence et ses avantages multiples, tant pour les cultures extensives que pour les cultures ligneuses.

Les cultures pionnières et l’expansion de la technique.

Dans le pourtour méditerranéen, la vigne et l’olivier ont été parmi les premières cultures à adopter l’irrigation par goutte à goutte enterrée, ouvrant la voie à une utilisation généralisée de cette technologie. Avec plus de 100 000 hectares de terres irriguées de cette manière à travers le monde, cette approche a fait ses preuves, non seulement pour les cultures traditionnelles, mais aussi pour les fruits à coque tels que les amandes, les noix et les pistaches.

D’autres cultures, telles que le cerisier, le pêcher, le pommier, et même les agrumes, ont rapidement rejoint le mouvement, confrontés à des défis similaires de rareté des ressources en eau. L’irrigation par goutte à goutte enterrée s’est avérée être une réponse efficace à ces défis, offrant un moyen précis et économe en eau pour répondre aux besoins des cultures ligneuses et extensives.

Applications et avantages de la technique.

L’application de l’irrigation par goutte à goutte enterrée varie selon le type de culture et la durée de vie du système. Les avantages de cette approche se déclinent en deux catégories principales : environnementaux et économiques.

Économie d’eau : Face à la rareté croissante des ressources hydriques, cette méthode permet une utilisation plus efficace de l’eau en apportant l’humidité directement là où elle est nécessaire, réduisant ainsi les pertes par évaporation et percolation.

Gestion précise des nutriments : En fournissant une irrigation ciblée, le système permet une distribution précise des nutriments, réduisant les excès et les pertes dans l’environnement.

irrigation enterree
Ph : grupochamartin

Réduction des intrants : En maintenant une humidité optimale du sol, cette méthode limite la propagation des maladies et réduit la nécessité d’utiliser des produits phytosanitaires, préservant ainsi la qualité des sols et des eaux souterraines.

Utilisation des eaux usées : L’irrigation enterrée offre la possibilité d’utiliser les eaux usées traitées de manière sûre et efficace, contribuant ainsi à la gestion durable des ressources en eau.

Lire aussi : Mesurer les besoins en eau d’irrigation pour une culture

Avantages Économiques et perspectives d’avenir :

Optimisation des coûts : En réduisant la consommation d’eau, d’engrais et de produits phytosanitaires, cette méthode permet des économies substantielles pour les agriculteurs, améliorant ainsi leur rentabilité globale.

Rendements accrus : En assurant une hydratation précise et constante des cultures, l’irrigation par goutte à goutte enterrée favorise des rendements plus élevés et une meilleure qualité des récoltes.

Facilité d’entretien : Les systèmes souterrains nécessitent moins d’entretien que les systèmes de surface, réduisant ainsi les coûts de maintenance et augmentant la durabilité à long terme.

L’essor continu de l’agriculture biologique et de l’agriculture durable renforce encore la pertinence de l’irrigation par goutte à goutte souterraine. Les avancées technologiques, telles que l’automatisation de l’irrigation et les capteurs d’humidité, permettent une gestion précise et efficace de ces systèmes, offrant aux agriculteurs un contrôle accru sur leurs cultures.

Lire aussi : L’irrigation intelligente au Maroc

Avec des milliers d’hectares déjà équipés de ce système à travers le monde et une demande croissante pour des pratiques agricoles durables, cette technologie est destinée à jouer un rôle central dans l’agriculture du XXIe siècle.

La synthèse.

L’irrigation par goutte à goutte enterrée représente bien plus qu’une simple technique d’irrigation ; c’est une révolution qui redéfinit les normes de durabilité, d’efficacité et de rentabilité dans l’agriculture moderne. Avec des avantages environnementaux indéniables et des bénéfices économiques tangibles.

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Le marché de l’irrigation au Maroc face à de nombreux défis https://www.agrimaroc.ma/irrigation-maroc-defis-2024/ https://www.agrimaroc.ma/irrigation-maroc-defis-2024/#respond Tue, 13 Feb 2024 10:50:15 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=94932 Le marché de l’irrigation au Maroc, autrefois prospère, se trouve actuellement en proie à une crise importante. La sécheresse prolongée, la diminution des nappes phréatiques et la constante réduction des ressources en eau ont entraîné la fermeture de près de 10% des entreprises du secteur. Najib El Mahfoudi, président de l’Association marocaine de l’irrigation par aspersion et goutte-à-goutte (AMIAG), donne un aperçu de la situation actuelle à Le360.

Fondée en novembre 2004, l’AMIAG représente le secteur de l’irrigation au Maroc. Avec près de 650 entreprises affiliées à travers le pays, elle se positionne comme la plus ancienne association du genre. Le bureau national, réunissant les directeurs généraux des entreprises membres, constitue le principal interlocuteur du ministère de l’Agriculture pour toutes les questions liées à l’irrigation.

Le Maroc utilise actuellement le goutte-à-goutte, l’aspersion et l’irrigation par pivot. Des technologies avancées, telles que l’utilisation de capteurs dans le sol, sont intégrées pour optimiser la gestion de l’eau. Ces capteurs surveillent en temps réel le niveau d’humidité du sol, permettant une utilisation précise de l’eau et évitant le gaspillage. Bien que ces technologies soient coûteuses, elles jouent un rôle crucial dans l’optimisation de la gestion de l’eau dans l’agriculture.

Le360 rappelle que face à la baisse des réserves en eau, le ministère de l’Agriculture a lancé des initiatives visant à promouvoir l’irrigation localisée, notamment le système de goutte-à-goutte. Ces mesures ont permis d’économiser d’importantes quantités d’eau. Le gouvernement vise à étendre l’irrigation localisée à 940 000 hectares d’ici 2027, soit environ 60% de la superficie irriguée du Maroc, économisant ainsi près de 2,5 milliards de mètres cubes d’eau par an.

Toutefois la sécheresse persistante depuis trois ans a créé un enjeu structurel majeur pour le Maroc. La diminution des réserves en eau dans les barrages et la baisse du niveau des nappes phréatiques ont des répercussions socio-économiques importantes, mettant en péril la sécurité alimentaire du pays. Les entreprises du secteur font face à des difficultés financières, accentuées par des réductions de subventions et des retards de paiement, pouvant entraîner des déclarations de faillite.

Environ 40% des entreprises font face à d’énormes difficultés financières

Des ajustements en 2020 ont entraîné une réduction des subventions au secteur, impactant les nouveaux projets d’irrigation. Les taux de crédits bancaires ont également augmenté, rendant le financement des projets plus coûteux. Les retards de paiement, atteignant parfois 18 mois, ont mis à mal la trésorerie des entreprises. Environ 40% d’entre elles font face à d’énormes difficultés financières, avec plus de 10% déclarant faillite.

Lire aussi : Béni Mellal et Taroudant prennent des mesures drastiques pour sauvegarder les ressources hydriques

Toujours selon la même source, la nouvelle loi sur les délais de paiement, imposant un règlement dans les 60 jours, crée des défis pour les entreprises d’irrigation. Les retards dans le versement des subventions mettent en péril la capacité des entreprises à honorer leurs engagements envers les fournisseurs, accentuant les contraintes financières.

Les autorisations de creusement et de pompage restent difficiles à obtenir en raison de directives ministérielles plus strictes introduites il y a deux ans. La gestion durable des ressources hydriques a conduit à des exigences plus strictes, provoquant des retards et des complications pour les projets d’irrigation.

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Sadiki préside une journée à Nador pour la sécurisation de l’eau d’irrigation https://www.agrimaroc.ma/sadiki-journee-nador-eau-irrigation-moulouya/ https://www.agrimaroc.ma/sadiki-journee-nador-eau-irrigation-moulouya/#respond Mon, 12 Feb 2024 19:05:44 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=94925 Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, M. Mohammed Sadiki, a présidé une journée de communication et de sensibilisation à Nador, dédiée au projet de sécurisation de l’irrigation dans la plaine de la Moulouya.

Accompagné du Gouverneur de la Province de Nador, du Président de la Chambre d’Agriculture de l’Oriental, et du Président de la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural, la rencontre a rassemblé agriculteurs, professionnels, élus, et responsables du Ministère.

L’événement visait à présenter les projets majeurs liés à la sécurisation des ressources en eau d’irrigation pour la Moulouya, notamment le projet de dessalement de l’eau de mer de Nador. Ce projet, inscrit dans le cadre du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, a pour objectif de faire face à la raréfaction des ressources hydriques dans la région.

Le projet, fruit d’un partenariat public-privé, revêt une importance capitale dans le contexte des changements climatiques et de la compétition accrue pour l’eau entre l’agriculture et les centres urbains de la région. La journée a permis d’informer et de sensibiliser les parties prenantes, mettant en lumière les enjeux et les avantages du projet pour la résilience de l’agriculture locale, la préservation des sols, et la garantie des ressources hydriques.

La future station de dessalement de l’Oriental devrait avoir une capacité de 250 Mm3/an, avec 140 Mm3 destinés à l’eau potable et 110 Mm3 dédiés à l’irrigation sur près de 30 000 ha. Cela ouvrira des perspectives prometteuses pour une agriculture irriguée plus productive, compétitive, et durable dans la région.

Lire aussi : ORMVA de la Moulouya : Tenue de la 2ème session du conseil d’administration

La région de l’Oriental, alimentée principalement par le complexe des barrages Mohamed V – Mechraâ Hammadi, fait face à des déficits structurels en eau pour son agriculture irriguée. Le projet s’inscrit dans une série de solutions structurantes, comprenant la surélévation du barrage Mohamed V, le dessalement de l’eau de mer, la modernisation des réseaux d’irrigation, et la reconversion à l’irrigation localisée, toutes destinées à renforcer et diversifier l’offre hydrique tout en rationalisant l’usage de l’eau.

L’événement marque une avancée significative dans la stratégie nationale visant à relever les défis liés à l’eau au Maroc, et à assurer la durabilité des ressources hydriques pour les générations futures.

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Béni Mellal et Taroudant prennent des mesures drastiques pour sauvegarder les ressources hydriques https://www.agrimaroc.ma/beni-mellal-et-taroudant-prennent-des-mesures-drastiques-pour-sauvegarder-les-ressources-hydriques/ https://www.agrimaroc.ma/beni-mellal-et-taroudant-prennent-des-mesures-drastiques-pour-sauvegarder-les-ressources-hydriques/#respond Mon, 29 Jan 2024 13:40:09 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=94697 Après l’avertissement du ministre de l’Intérieur enjoignant toutes les régions du royaume à adopter des mesures d’économie d’eau, les provinces de Béni Mellal et Taroudant passent à l’action en annonçant des mesures d’urgence visant à rationaliser l’utilisation de l’eau. Ces initiatives font suite aux mesures similaires prises à Tanger, signalant une réponse concertée face à la menace croissante de la pénurie d’eau.

Béni Mellal : Des actions ciblées pour une utilisation responsable de l’eau

Dans la région de Béni Mellal, les autorités ont déployé un ensemble de mesures visant à confronter la crise de l’eau de manière proactive. Parmi les actions clés, on trouve l’interdiction de la culture de pastèques dans les zones irriguées et en bour, ainsi que la limitation de la culture de légumes gourmands en eau, tels que les carottes. Les agriculteurs sont encouragés à privilégier des cultures stratégiques telles que les betteraves sucrières et les céréales destinées à l’alimentation animale.

Les autorités locales ont également intensifié les campagnes de sensibilisation à l’économie d’eau et ont imposé des restrictions strictes dans divers secteurs tels que l’administration, les bâtiments gouvernementaux et le secteur privé précise un article LeMatin dédié au sujet. La Police de l’Eau a été activée pour assurer le respect de ces directives, tandis que les hammams et les stations de lavage auto verront leurs activités limitées à quatre jours par semaine.

Afin de garantir le respect de ces mesures, les services régionaux de surveillance agricole, en collaboration avec l’autorité locale, veillent à la conformité des superficies autorisées pour certaines cultures. Les directions régionales de l’Office National du Conseil Agricole (ONCA) et de l’Agence du Bassin hydraulique sont également mobilisées pour accompagner ces initiatives et sensibiliser les acteurs concernés.

Taroudant : Des interdictions strictes pour freiner la crise hydrique

La région de Taroudant a également pris des mesures radicales pour faire face à la crise hydrique qui la touche, indique toujours la même source. Les autorités locales ont décrété une interdiction totale d’arroser les espaces verts, de nettoyer les routes et les places publiques avec de l’eau, ainsi que de remplir les piscines publiques et privées plus d’une fois par an. Les piscines devront obligatoirement être équipées de techniques de recyclage de l’eau.

Face à cette crise, plusieurs actions ont été engagées, notamment des campagnes de sensibilisation auprès des associations œuvrant dans le domaine de l’eau pour préserver les sources et rationnaliser la consommation. Les autorités s’engagent également à redoubler d’efforts pour éviter le gaspillage d’eau à travers les réseaux de transport et de distribution, à prévenir les raccordements aléatoires et illégaux des canaux de distribution, et à développer des programmes de réutilisation des eaux usées traitées.

En outre, des camions-citernes seront mobilisés pour approvisionner les zones en grave pénurie d’eau potable, et des points d’eau seront aménagés pour le bétail dans les zones touchées. Les autorités de Taroudant entendent également rationaliser l’utilisation de l’eau dans les services administratifs, les unités industrielles et touristiques, tout en réduisant les fuites d’eau dans les canaux de production et de distribution.

Ces mesures drastiques démontrent l’urgence d’agir face à la menace imminente de la pénurie d’eau, mettant en lumière la nécessité pour chaque citoyen et chaque secteur d’adopter des pratiques plus durables afin de préserver cette ressource vitale.

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La France lance un plan de soutien à l’irrigation, 9 solutions subventionnées à hauteur de 30% https://www.agrimaroc.ma/france-plan-de-soutien-9-solutions-irrigation-subventionnees-30/ https://www.agrimaroc.ma/france-plan-de-soutien-9-solutions-irrigation-subventionnees-30/#respond Mon, 01 Jan 2024 09:09:36 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=94391 La France lance un plan de soutien à l’irrigation pour renforcer la souveraineté agricole : 10 millions d’euros disponibles dès le 9 janvier.

En vue de renforcer sa souveraineté alimentaire et d’initier une révolution agricole, la France lance un ambitieux plan de soutien aux fruits et légumes. Le dernier volet de cette stratégie est le guichet d’aide à l’investissement dans des matériels d’irrigation, qui sera ouvert par FranceAgriMer du 9 janvier au 31 décembre 2024. Un montant substantiel de 10 millions d’euros est alloué à cette initiative, avec un taux de subvention particulièrement incitatif de 30%.

Ce guichet, l’un des cinq récemment déployés par FranceAgriMer dans le cadre du Plan de souveraineté fruits et légumes, a pour objectif de regagner 5 points de souveraineté d’ici à 2030, tout en visant une hausse tendancielle de 10 points d’ici 2035. Le financement total des cinq guichets, soutenu par France 2030, atteint un montant considérable de 100 millions d’euros selon un article de Pleinchamp.

Le dispositif d’aide à l’irrigation, opérationnel à partir du 9 janvier via un site de téléprocédure dédié, s’adresse aux agriculteurs individuels, aux groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC), aux exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL), aux groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE), aux coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma), aux entreprises de travaux agricoles (ETA), aux multiplicateurs de semences, aux exploitations des lycées agricoles, aux instituts techniques, aux coopératives agricoles de type 1 et 2, ainsi qu’aux organisations de producteurs (OP).

Les conditions d’éligibilité prévoient un taux de subvention fixé à 30%, avec un bonus de 10% accordé aux nouveaux installés de moins de 5 ans et aux jeunes agriculteurs détenant au moins 20% de capital social. Ce bonus s’applique également aux producteurs membres de coopératives et/ou d’OP, ainsi qu’aux Cuma. Le plafond des dépenses éligibles est de 500 000 € HT pour les Cuma et de 200 000 € HT pour toutes les autres catégories de demandeurs.

Les demandes d’aide à l’irrigation peuvent être déposées dès le 9 janvier 2024, les dossiers étant traités selon le principe du « premier arrivé, premier servi ». Il est important de noter que le montant minimal des dépenses présentées dans la demande d’aide est de 2 000 € HT. Cependant, le financement par crédit-bail est exclu, de même que l’achat de matériel d’occasion. Ce guichet dédié à l’irrigation s’inscrit dans une démarche plus large visant à moderniser et à optimiser les pratiques agricoles en France. La subvention de 30% offerte par FranceAgriMer représente un encouragement significatif pour les agriculteurs, favorisant l’adoption de technologies d’irrigation plus efficaces et économes en eau.

Lire aussi : La France s’oriente vers l’irrigation agricole à partir d’eaux usées traitées, comme solution d’avenir

Cette initiative contribuera non seulement à la résilience du secteur agricole français, mais également à l’atteinte des objectifs fixés par le Plan de souveraineté fruits et légumes. Les agriculteurs sont invités à se mobiliser dès le début de l’année 2024 pour profiter de cette opportunité et participer activement à la transformation du paysage agricole français vers une agriculture plus durable et autonome.

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La France s’oriente vers l’irrigation agricole à partir d’eaux usées traitées, comme solution d’avenir https://www.agrimaroc.ma/france-oriente-irrigation-agricole-a-partir-deaux-usees-traitees-avenir/ https://www.agrimaroc.ma/france-oriente-irrigation-agricole-a-partir-deaux-usees-traitees-avenir/#respond Fri, 29 Dec 2023 09:09:11 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=94375 Le 28 décembre, un arrêté publié au Journal officiel français marquait une étape significative dans le domaine de l’agriculture durable. Cet arrêté encadre enfin l’irrigation des cultures agricoles à partir d’eaux usées traitées dans des stations d’épuration, ouvrant ainsi la voie à un recyclage crucial dans le contexte du changement climatique.

Selon les données du Programme des Nations unies pour l’environnement, seulement 11 % des eaux usées domestiques et industrielles sont actuellement réutilisées dans le monde. La France, cependant, ne représente qu’une fraction de ce pourcentage, avec moins de 1 %, selon le Centre d’études français sur l’environnement Cerema. En comparaison, des pays affichent des taux impressionnants, dépassant les 80 %, principalement pour l’irrigation des cultures. L’arrêté du gouvernement français vise à combler ce fossé en encadrant et en promouvant la réutilisation des eaux usées traitées précise un article de Géo.fr.

L’arrêté du 28 décembre énonce des directives claires concernant le traitement, le stockage, la distribution et la surveillance des eaux usées traitées, avec pour objectif principal de « garantir la protection de la santé publique, humaine et animale, et de l’environnement ». Il définit également les normes de qualité sanitaire que ces eaux traitées doivent atteindre, adaptées aux différents types de cultures. Ce cadre réglementaire s’inscrit dans la lignée d’un arrêté du 14 décembre, qui régule l’arrosage des espaces verts. Un autre texte est attendu pour répondre aux besoins du secteur agroalimentaire, qui ambitionne de recycler l’eau traitée dans les stations d’épuration des usines.

Après une année marquée par la sécheresse de 2022 et les restrictions qui en ont découlé, le gouvernement français a présenté en mars un plan d’eau audacieux. Ce plan vise à lever en 2023 « les freins règlementaires à la valorisation des eaux non conventionnelles », ouvrant ainsi la voie à une utilisation plus intelligente des ressources hydriques.

Lire aussi : L’eau recyclée s’avère bénéfique pour les tomates de serre

La France, bien que tardive dans l’adoption de cette pratique, n’est pas étrangère à l’idée de réutiliser les eaux usées pour l’irrigation. Des pionniers remontent aux années 1990 en Auvergne, où des cultivateurs de maïs semence et de betteraves ont initié l’un des premiers projets. Un rapport français publié en octobre souligne le rôle précurseur de la Jordanie dans le domaine dès la fin des années 1970, suivi par d’autres pays arabes. D’autres exemples notables incluent Doha au Qatar et l’Italie, qui utilisent des eaux traitées pour l’irrigation de cultures maraîchères dans la région de Milan.

Lire aussi : L’irrigation intelligente au Maroc

Cet arrêté représente un pas en avant significatif vers une agriculture plus durable en France, encourageant le recyclage des eaux usées traitées pour l’irrigation. Alors que le changement climatique intensifie la pression sur les ressources en eau, de telles initiatives deviennent essentielles pour garantir la sécurité alimentaire tout en préservant notre environnement.

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Des projets d’irrigation à l’étude par le ministère de l’agriculture https://www.agrimaroc.ma/projets-irrigations-plusieurs-zones/ https://www.agrimaroc.ma/projets-irrigations-plusieurs-zones/#respond Wed, 06 Dec 2023 23:07:55 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=94073 Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a récemment dévoilé une série de projets ambitieux visant à moderniser et renforcer le secteur agricole au Maroc. Ces initiatives, tournées sur l’irrigation et la commercialisation des produits agricoles, s’inscrivent dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour répondre aux défis liés au stress hydrique et à la distribution des récoltes.

Sadiki a mis en lumière plusieurs projets d’irrigation, dont celui de la zone de Sidi Rahal, reliée à la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca. Cette initiative fournira de l’eau potable à la métropole tout en irriguant 8 000 hectares à Sidi Rahal. D’autres zones, telles que Tan-Tan, l’Oriental, Guelmim, Tiznit, Essaouira, Chichaoua, Oualidia, et Boujdour, bénéficieront également de projets d’irrigation, totalisant environ 70 000 hectares chacune.

Le ministre a souligné que le secteur agricole est confronté à un stress hydrique significatif, exacerbé par la demande croissante en eau et les conséquences du changement climatique. Dans le cadre de la stratégie « Génération Green » et du programme national d’approvisionnement en eau potable et irrigation 2020-2027, le ministère vise à irriguer 104 000 hectares par le dessalement de l’eau de mer.

Une étape importante dans cette stratégie est la mise en service de la première station de dessalement d’eau de mer dans la région de Souss-Massa, destinée à protéger la production de primeurs à Chtouka sur une superficie de 15 000 hectares. Opérationnelle depuis décembre 2022, cette station approvisionne le Grand Agadir en eau potable tout en irriguant la zone de production avec des plans d’extension prévus pour l’avenir.

Parallèlement, la commercialisation des produits agricoles reste un défi majeur pour assurer la durabilité du secteur. Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, a souligné les efforts en cours pour améliorer la commercialisation sur le marché national. Il a néanmoins identifié des obstacles structurels, notamment des problèmes de gestion, un cadre juridique complexe, des infrastructures dégradées, et des normes d’hygiène et de qualité non respectées.

L’évaluation du « Plan Maroc Vert » a conduit à la nécessité de moderniser et développer les canaux de commercialisation. La stratégie « Génération Green 2020-2030 » vise à valoriser les produits agricoles et à améliorer leur qualité à travers des canaux de commercialisation modernes et efficaces.

Le ministre a annoncé un plan ambitieux de réforme des marchés de gros de fruits et légumes, visant à réduire leur nombre et à assurer une meilleure couverture nationale. Il a également souligné la construction de 12 nouveaux marchés de gros régionaux d’ici 2030, avec une attention particulière à la conformité aux normes de sécurité sanitaire.

Ces initiatives gouvernementales, dirigées par Sadiki, signalent un engagement fort en faveur du développement durable de l’agriculture au Maroc. L’irrigation innovante et la modernisation de la commercialisation créent des perspectives prometteuses pour un secteur agricole plus résilient et prospère.

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L’irrigation intelligente au Maroc https://www.agrimaroc.ma/irrigation-intelligente-maroc/ https://www.agrimaroc.ma/irrigation-intelligente-maroc/#respond Thu, 23 Nov 2023 23:07:46 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=93054 L’Irrigation intelligente au Maroc : Une solution d’avenir pour l’agriculture.

Au Maroc, l’agriculture joue un rôle vital dans l’économie, employant environ 40 % de la population. Cependant, le pays est confronté à des défis majeurs en matière de ressources en eau, en particulier en raison de la sécheresse persistante. Pour relever ce défi, le Maroc se tourne de plus en plus vers l’irrigation intelligente, une technologie de pointe qui révolutionne la manière dont les agriculteurs gèrent l’irrigation de leurs cultures.

L’irrigation intelligente : Une technologie au service de l’efficacité.

L’irrigation intelligente, également connue sous le nom d’irrigation de précision, repose sur l’utilisation de capteurs et de technologies de l’Internet des objets (IoT) pour collecter des données en temps réel sur les conditions météorologiques, les niveaux d’humidité du sol et les besoins en eau des plantes. Ces données sont ensuite utilisées pour ajuster automatiquement les systèmes d’irrigation, permettant une utilisation plus efficace de l’eau.

Contrairement aux méthodes traditionnelles telles que l’inondation, qui gaspillent souvent de l’eau en l’appliquant dans des zones non nécessaires, l’irrigation intelligente permet aux agriculteurs de cibler spécifiquement les zones qui en ont besoin, ce qui entraîne des économies d’eau considérables. De plus, cette technologie évite les problèmes de sur-arrosage ou de sous-arrosage, garantissant une croissance optimale des cultures.

Une agriculture plus durable grâce à l’irrigation intelligente.

L’irrigation intelligente ne se contente pas d’optimiser l’utilisation de l’eau. Elle contribue également à améliorer la santé des cultures et à maximiser les rendements. En détectant rapidement les problèmes tels que les ravageurs ou les maladies, elle permet de prendre des mesures préventives pour éviter des pertes de cultures.

En effet l’agriculture intelligente, également connue sous le nom de smart farming, présente de multiples opportunités pour améliorer les pratiques agricoles, alors que les agriculteurs doivent relever des défis tels que le gaspillage d’eau, la sur-irrigation et la sous-irrigation, vecteurs de maladies. C’est ici que l’automatisation entre en jeu, grâce à l’utilisation de technologies avancées et de solutions IoT (Internet des objets). Par exemple l’automatisation de l’ouverture et de la fermeture des vannes d’irrigation. est une approche qui offre de multiples avantages aux agriculteurs, allant de la simplification des opérations d’irrigation à la réduction des coûts et à une utilisation plus efficace des ressources.

Au Maroc, où la rareté de la pluie limite la culture sur de vastes étendues de terres, l’irrigation intelligente ouvre de nouvelles possibilités. Elle permet de cultiver des terres considérées auparavant comme incultivables en raison du manque de précipitations. Cette technologie offre la possibilité de réaliser plusieurs récoltes par an, augmentant ainsi la productivité agricole.

Dessaler l’eau de mer pour l’irrigation : Une initiative ambitieuse.

Irriguer 71 000 hectares de terres agricoles

Le Maroc fait également face à des défis majeurs liés à la sécheresse persistante. Pour remédier à cette situation, le pays mise sur l’eau de mer dessalée pour l’irrigation. Cette initiative, supervisée par la Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole (DIAEA), vise à irriguer 71 000 hectares de terres agricoles réparties dans plusieurs régions du pays.

Dessalement eau une nouvelle méthode pour éliminer les métaux toxiques
Usine de dessalement de l’eau de mer – ph : DR

Le projet s’appuie sur des partenariats public-privé pour concevoir, cofinancer, construire et exploiter des stations de dessalement d’eau de mer ainsi que des systèmes d’irrigation. Avant sa mise en œuvre, une étude de faisabilité analysera les aspects agro-socio-économiques et techniques de la demande en eau, ainsi que les aspects institutionnels, juridiques et financiers de chaque site.

Face à la sécheresse : Des mesures de soutien pour les agriculteurs.

La sécheresse continue de frapper le Maroc, affectant gravement le secteur agricole. Les agriculteurs ont vu leur approvisionnement en eau d’irrigation chuter de manière spectaculaire, passant de 6 milliards de mètres cubes à seulement 1 milliard de mètres cubes en quelques années, soit une réduction de 80 %. C’est dans ce sens que le renforcement de la gouvernance et l’amélioration de la gestion de l’eau agricole veut mettre le développement d’outils modernes de gestion et de maîtrise de l’eau de l’irrigation (SIG, avertissement à l’irrigation, les bornes d’irrigation intelligente) comme priorité selon l’African Development Bank Group (AFDB).

Le gouvernement marocain a pris des mesures pour soutenir les agriculteurs face à ces défis. Il a suspendu l’exportation de certains produits agricoles afin de garantir un approvisionnement adéquat sur le marché national à des prix abordables. De plus, il a exempté les équipements et les intrants agricoles de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour réduire les coûts pour les agriculteurs.

Lire aussi : 80% d’eau d’irrigation en moins pour les agriculteurs marocains

L’avenir de l’agriculture au Maroc passe par l’irrigation intelligente.

L’irrigation intelligente est en train de transformer l’agriculture au Maroc, permettant une utilisation plus efficace de l’eau, une meilleure santé des cultures et une augmentation des rendements. De plus, des initiatives ambitieuses telles que l’utilisation de l’eau de mer dessalée montrent l’engagement du pays à relever les défis de la sécheresse.

Le gouvernement marocain, en prenant des mesures de soutien pour les agriculteurs, cherche à atténuer les impacts de la sécheresse sur le secteur agricole et à garantir un approvisionnement alimentaire stable pour ses citoyens. L’avenir de l’agriculture au Maroc repose de plus en plus sur l’innovation et la technologie, et l’irrigation intelligente joue un rôle clé dans cette transformation.

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Riziculture : Le Gharb contribue à hauteur de 75% à la production nationale https://www.agrimaroc.ma/riziculture-maroc-developpement-gharb/ https://www.agrimaroc.ma/riziculture-maroc-developpement-gharb/#respond Mon, 02 Oct 2023 15:00:58 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=93070 La Riziculture au Maroc notamment dans le Gharb, reste en pleine expansion.

La riziculture au Maroc, en comparaison avec d’autres cultures céréalières telles que le blé, l’orge ou le maïs, demeure une activité relativement marginale. Les agriculteurs marocains se concentrent davantage sur la production de cultures céréalières mieux adaptées aux conditions locales.

Le Royaume n’est pas un grand producteur de riz à l’échelle mondiale, en grande partie en raison de ses conditions climatiques et géographiques qui ne sont pas idéales pour la culture du riz. Cependant, le Maroc semble relativement immunisé contre les fluctuations des exportations mondiales de riz. Cette résilience s’explique notamment par la décision de l’Inde, l’un des leaders mondiaux de la riziculture, d’interdire les exportations de riz pour éviter des pénuries locales et stabiliser les prix nous apprend un article de Hespress.

Néanmoins, certaines régions du Maroc se distinguent par leur réussite dans la filière rizicole.

Entre 30 000 et 40 000 tonnes (de riz), est importé

La riziculture au Maroc est principalement concentrée dans la région du Gharb, qui, malgré sa longue association avec les pays asiatiques spécialisés dans la culture du riz, a pris de l’ampleur dans les choix agricoles marocains, en particulier dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Cette région contribue à hauteur de 75% à la production nationale, couvrant ainsi plus de deux tiers des besoins en riz de la population. Le reste, soit entre 30 000 et 40 000 tonnes, est importé pour répondre à la demande intérieure, car la production nationale ne suffit pas à satisfaire tous les besoins du pays.

Le Gharb se distingue par sa plaine fertile, des conditions plus humides que dans d’autres régions du Maroc, et une disponibilité d’eau adéquate grâce à l’irrigation. La région de Sidi Slimane est particulièrement renommée pour sa production de riz. Les variétés de riz cultivées au Maroc sont adaptées aux conditions locales, principalement le riz à grain long, bien que certaines variétés à grain court, comme le riz rond et le riz moyen, soient également cultivées. La superficie totale consacrée à la riziculture dans la région du Gharb, caractérisée par des sols hydromorphes d’anciennes « merjas » où le drainage est coûteux, s’élève à environ 12 000 hectares précise la même source.

La culture du riz au Maroc repose largement sur l’irrigation, car les ressources naturelles en eau ne sont généralement pas suffisantes pour soutenir cette culture. Les agriculteurs utilisent des systèmes d’irrigation pour inonder les champs de riz, ce qui nécessite une grande quantité d’eau tout au long de la saison de croissance, une ressource actuellement limitée dans le Royaume.

La riziculture génère des revenus stables pour 2 500 agriculteurs

Malgré les défis, la riziculture au Maroc a progressé depuis ses débuts dans les années 1940, grâce aux efforts conjoints de divers acteurs. Elle revêt une importance socio-économique indéniable en générant des revenus stables pour 2 500 agriculteurs. La production de riz au Maroc est principalement destinée à la consommation nationale et occupe une place centrale dans la cuisine marocaine, servant de base à de nombreux plats traditionnels. Le riz est également reconnu pour ses bienfaits sur la santé, étant une source incontestable de fibres, de vitamines (B1, B3 et B5) et de minéraux à l’échelle mondiale.

La filière rizicole a connu une croissance significative, générant une valeur ajoutée totale de 117 millions de dirhams en 2017, comparativement à 83 millions en 2008. Cette augmentation a été rendue possible grâce au contrat-programme signé en 2014 dans le cadre du Plan Maroc Vert entre le gouvernement et la Fédération nationale interprofessionnelle du Riz, couvrant la période 2014-2020. Ce projet agricole a été l’un des plus remarquables à l’échelle nationale dans ce domaine.

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