Essaouira – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma Agriculture Maroc Mon, 29 Nov 2021 11:55:59 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.agrimaroc.ma/wp-content/uploads/cropped-AGRI-MAROC-FAV-Icon-08-1-32x32.png Essaouira – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma 32 32 Du citron caviar made in Morocco https://www.agrimaroc.ma/citron-caviar-morocco/ https://www.agrimaroc.ma/citron-caviar-morocco/#comments Mon, 29 Nov 2021 04:45:54 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=46622 Du citron caviar produit au Maroc par Citreck.

Cultivé par une ferme dans la région d’Essaouira, le citron caviar fait son entrée sur le marché marocain. Cette variété d’agrumes, originaire d’Australie, est très appréciée dans le milieu de la haute gastronomie.

Le citron caviar est maintenant produit au Maroc. Cet agrume rare, qui tient son nom de sa pulpe en forme de billes translucides, appelé aussi Finger Lime, est originaire de l’est d’Australie. C’est la société Citreck, spécialisée dans la culture du citron dans la région d’Essaouira, qui est derrière ce projet agricole.

Si elle fournit déjà de grands chefs cuisiniers au Maroc, des restaurants ainsi que des hôtels de luxe, sa première vraie récolte de citron caviar est celle de cette année. L’objectif premier de Citreck est de faire connaitre ce fruit au cercle de la gastronomie marocaine et internationale basé au Maroc. La société n’exclut pas non plus la possibilité de l’exporter dans le futur.

 

Le citron caviar peut, en effet, être associé à plusieurs produits gastronomiques comme les huîtres, le poisson blanc, le saumon ou encore le foie gras. Il peut également être utilisé dans la préparation ou le dressage des desserts les plus raffinés. Mais ce n’est pas tout. Ce fruit est également utilisé en cosmétique, en raison de sa teneur en acide alpha-hydroxylé, dit AHA, réputé pour sa capacité d’exfoliation de la peau. Il permet ainsi d’éliminer les cellules mortes de l’épiderme pour obtenir une peau parfaitement douce et uniforme.

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Essaouira : plus de 19 millions dirhams pour la filière de l’arganier https://www.agrimaroc.ma/essaouira-filiere-arganier/ https://www.agrimaroc.ma/essaouira-filiere-arganier/#respond Tue, 18 May 2021 13:14:36 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=77882 Plus de 19 millions dirhams ont été alloués à la filière de l’arganier à Essaouira.

La région d’Essaouira a, sous l’impulsion du Plan Maroc Vert, accordé une place capitale à la filière de l’arganier. En effet, celle-ci a alloué plus de 19 millions de dirhams au développement de la filière et d’autres projets sont en vue d’être réalisés dans le cadre de la nouvelle stratégie « Génération Green 2020-2030 ».

Selon M. Ahmed Najid, directeur provincial de l’Agriculture à Essaouira, il a été procédé à la mise en place de trois projets dédiés au développement et à la mise à niveau de cette filière, notamment le projet « Appui à l’émergence et à la bonne gouvernance des coopératives de production et de commercialisation d’huile d’argan », pour un coût global estimé à 19 millions de DH.

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« Ce projet vise essentiellement à améliorer la situation socio-économique de la femme rurale, à tripler le volume de l’huile d’argan produite par le secteur organisé, à valoriser cette huile et ses sous-produits, à mettre niveau les coopératives arganières et à soutenir la commercialisation », rapporte la MAP.

Par ailleurs, plusieurs coopératives ont vu le jour, faisant passer le nombre de 37 à 50. Et les actions menées ont permis « l’amélioration des conditions de travail des femmes rurales et de production de l’huile d’argan via l’aménagement, l’équipement des unités de production de ces organisations arganières et l’accompagnement de 25 coopératives pour l’adoption des principes de bonne gouvernance, outre l’appui à la commercialisation des produits ».

De même, les efforts mis en œuvre ont renforcé le volet de la formation au niveau de l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur de la filière de l’arganier, allant de la production à la commercialisation, en passant par le stockage et la valorisation.

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Marrakech-Safi, une région avec l’apiculture dans ses gènes https://www.agrimaroc.ma/marrakech-safi-apiculture/ https://www.agrimaroc.ma/marrakech-safi-apiculture/#respond Tue, 04 Aug 2020 07:06:28 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=69661 Le nombre de ruches dans la région de Marrakech-Safi se chiffre à 57.000.

Véritable composante de l’élevage, l’apiculture prend une place centrale au niveau de Marrakech-Safi. Cette dernière est l’une des régions les plus réputées pour la production de miel de haute qualité du Maroc, avec une importante quantité de ruches diversifiées et riches.

La région de Marrakech-Safi renferme l’un des patrimoines apicoles les plus variés et les plus riches du Royaume. En effet, elle compte plus de 57.000 ruches d’abeilles, une production estimée à 352 tonnes et environ 3.700 apiculteurs. Afin d’augmenter la production apicole au niveau régional, il existe une unité de conditionnement de miel et 05 miellat, fait savoir la MAP.

Il faut noter également, au vu de l’importance de l’apiculture dans la région, la Direction Provinciale de l’Agriculture (DPA) de Marrakech envisage une étude de faisabilité d’installation d’une unité de valorisation du miel dans la province d’Al Haouz.

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En ce qui concerne les organisations professionnelles, la région compte une fédération régionale des apiculteurs adhérents à la Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Apiculteurs (FIMAP), plusieurs unions d’apiculteurs à l’échelle provinciale dont une à Rehamna qui regroupe 33 coopératives apicoles, une à Essaouira regroupant 16 coopératives, une union à Safi (7 coopératives) et une union à Youssoufia regroupant 7 coopératives.

Pour ce qui est des unions des apiculteurs au niveau de la région Marrakech-Safi, on en dénombre une à Chichaoua qui compte 10 coopératives apicoles, deux unions apicoles au niveau de la province d’Al Haouz qui comptent 19 coopératives apicoles, outre l’Association « Tassaout » des apiculteurs d’El Kelaâ des Sraghna qui regroupe 150 apiculteurs.

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Essaouira : Les oliviers poussent mais la commercialisation fait défaut https://www.agrimaroc.ma/essaouira-oliviers-commercialisation/ https://www.agrimaroc.ma/essaouira-oliviers-commercialisation/#respond Wed, 17 Jun 2020 14:58:01 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=68348 La superficie des oliviers est passée de 16.000 ha en 2009 à 27.000 ha en 2019 dans la province d’Essaouira.

Les oliviers font partie intégrante de l’environnement, de l’agriculture et de la culture du Maroc. Avec une production annuelle moyenne de plus de 95.000 tonnes, le Royaume est le 4ème producteur mondial d’huile d’olive. À Essaouira, la superficie réservée à cet arbre fruitier est passée de 16.000 ha en 2009 à 27.000 ha en 2019. Toutefois, la commercialisation constitue un problème malgré un réel potentiel.

Même si la superficie de l’olivier dans la province d’Essaouira a connu une évolution notable, sous l’impulsion du Plan Maroc Vert, la commercialisation reste un frein pour les agriculteurs, indique l’Economiste, sans toutefois nier la contribution importante de cette filière à l’amélioration du revenu de plusieurs agriculteurs et exploitants. Cet obstacle à la filière oléicole est dû en partie à un manque de valorisation des plantations des oliviers et à un défaut lié à la commercialisation. De plus, la filière oléicole souffre de problèmes de sécheresse et une pluviométrie inconstante mais aussi, d’un manque de communication, par rapport à celle de l’huile d’argan. Par ailleurs, sur les 16 coopératives d’huile que comptent la province, seulement 9 d’entre elles ont intégré le GIE.

«Avec le Groupement d’intérêt économique Tyout Chiadma à Hat Draa (Millénium Challenge), nous avons produit 60 tonnes par jour d’huile d’olive. C’est une unité qui est complète au niveau de la chaîne de valeurs en amont et en aval. L’agriculteur gagne deux fois, la première, à la vente de son produit, et la seconde lors de la vente de son produit par le GIE», précise Ahmed Najid directeur provincial de l’Agriculture.

 

 

 

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Le barrage “Moulay Abderrahmane” voit le jour à Essaouira avec une enveloppe de 920 MDH https://www.agrimaroc.ma/barrage-moulay-abderrahmane-essaouira/ https://www.agrimaroc.ma/barrage-moulay-abderrahmane-essaouira/#respond Fri, 17 Jan 2020 08:46:30 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=62796 Eau et irrigation : Le barrage “Moulay Abderrahmane” voit le jour à Essaouira avec une enveloppe de 920 MDH

La Vision Royale d’un développement durable et intégré du monde rural s’est, une nouvelle fois, concrétisée. En effet, le Roi a initié ce jeudi des projets hydrauliques, hydro-agricoles et d’eau potable dans la province d’Essaouira. Le Souverain a, ainsi, procédé à l’inauguration du barrage “Moulay Abderrahmane”, réalisé sur l’oued Ksoub pour une enveloppe budgétaire globale de 920 millions de dirhams (MDH). 

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En plus de cela, le Roi a montré son intérét pour le projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre “Ksoub” à l’aval du nouveau barrage. Ce projet d’envergure mobilise des investissements de l’ordre de 238 MDH. Dès lors, en accord avec le nouveau plan pour l’eau et l’irrigation, Il a ainsi fait part de projets d’eau potable concernant la réalisation d’une station de traitement des eaux du barrage “Moulay Abderrahmane” et la pose de conduites d’adduction de ses eaux (135 MDH), de même, que celui de renforcement de l’accès à l’eau potable en milieu rural d’un montant de 192 MDH.

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Essaouira : Nécessité de préserver la qualité des produits du terroir https://www.agrimaroc.ma/essaouira-produits-du-terroir/ https://www.agrimaroc.ma/essaouira-produits-du-terroir/#respond Mon, 08 Jul 2019 16:51:45 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=49686

Les intervenants ont estimé indispensable de renforcer les capacités des coopératives opérant dans le domaine des produits du terroir, notamment en approvisionnant les circuits de la Grande et Moyenne Surface (GMS).

Les participants à un séminaire dédié à la commercialisation moderne des produits du terroir, ont plaidé vendredi à Essaouira, en faveur de la fédération des efforts de tous en vue de la préservation de la qualité de ces produits.

La préservation de la qualité des produits du terroir ainsi que des spécificités et caractéristiques qui leur sont intrinsèques d’un point de vue culturel, social et historique s’avère une nécessité impérieuse et permettra de faciliter leur accès aux circuits de la commercialisation moderne, ont-il souligné à la clôture d’un séminaire organisé par l’Agence pour le Développement Agricole (ADA) autour du thème « le terroir dans les circuits de la commercialisation moderne: Réalités et Perspectives ».

Dans ce cadre, les différents intervenants ont estimé indispensable de renforcer les capacités des coopératives opérant dans le domaine des produits du terroir notamment en ce qui concerne l’approvisionnement des circuits de la Grande et Moyenne Surface (GMS), tout en les faisant bénéficier d’un meilleur accompagnement en matière de qualité.

Ils ont, dans ce sens, suggéré le renforcement et la promotion de la qualification de ces coopératives et ce, à différents niveaux et durant les différentes étapes de la chaîne de production, se disant, en outre, en faveur de l’encouragement de la formation en matière de circuits de la commercialisation moderne (encadrement, étiquetage des produits, packaging…etc).

Les conférenciers ont également souligné l’importance de veiller à l’élargissement de la base des coopératives bénéficiaires des différents programmes et actions en matière de promotion et de valorisation des produits du terroir, notamment en ce qui concerne l’amélioration de l’accès à la GMS.

Ils ont, en outre, estimé indispensable d’oeuvrer en vue de la diversification des circuits de commercialisation moderne de ces produits en s’ouvrant également sur de nouveaux créneaux tels que les CHR (Cafés, Hôtels, et Restaurants), les circuits dédiés à l’agro-tourisme et l’éco-tourisme ainsi qu’aux plateformes régionales dédiées à cette fin.

La diversification des circuits de la commercialisation moderne notamment les CHR, à l’instar de la GMS, est de nature à donner aux produits du terroir plus de visibilité notamment, auprès des touristes étrangers, ont-ils expliqué, insistant également sur la nécessité de renforcer l’approche genre en ce qui concerne ces produits.

Toujours dans le cadre des actions à entreprendre, les séminaristes ont jugé indispensable de tirer profit des technologies de l’information et de la communication en oeuvrant pour la promotion de la commercialisation électronique des produits du terroir, insistant sur la nécessité de s’ouvrir davantage sur l’international via une participation massive aux différents Salons et expositions internationaux.

Dans ce cadre, ils ont insisté sur la nécessité de s’ouvrir davantage sur les marchés africains, où un intérêt grandissant pour les produits du terroir marocains se fait de plus en plus sentir, louant au passage les différentes opportunités offertes, ces dernières années, grâce aux Salons et expositions internationaux auxquels les coopératives prenaient part.

Les séminaristes ont estimé également indispensable de promouvoir la communication et la promotion en matière de commercialisation des produits du terroir, tout en focalisant sur les  »succes-stories » dans ce domaine, préconisant, en outre, d’oeuvrer pour assurer de manière pérenne et pragmatique le suivi et l’analyse des avis et remarques des consommateurs afin d’avoir un  »feed-back » à même d’aider à mieux les fidéliser et les inciter davatange à consommer ces produits.

Ils ont relevé l’importance de favoriser la coordination entre l’ensemble des intervenants et partenaires concernés par la commercialisation des produits du terroir, tout en veillant à créer entre eux des synergies et ce, compte tenu des tâches difficiles à remplir pour une commercialisation optimale de ces produits sur les circuits modernes de la distribution entre autres, le contrôle de qualité des produits destinés à la GMS, la gestion des stocks, l’établissement d’analyses des échantillons, et la programmation des actions promotionnelles…etc.

A ce propos, les divers intervenants ont estimé indispensable de jeter des passerelles de communication entre les GMS et les unités de promotion et de valorisation des produits du terroir situées dans les zones de production, insistant sur la nécessité par exemple de garantir les conditions de conditionnement de ces produits depuis les zones de production jusqu’à leur arrivée sur les étalages des GMS.

Sur un autre volet, ils ont plaidé en faveur d’une augmentation du montant des subventions allouées à la réalisation d’analyses des échantillons des produits du terroir au niveau des laboratoires dédiés, soulignant la nécessité d’agir pour faire face à certaines anomalies pouvant surgir au niveau des produits du terroir dédiés à la cosmétique.

Enfin, ils ont plaidé en faveur de la promotion et de l’encouragement de la recherche scientifique et de l’innovation à tous les niveaux de la chaîne de production des produits du terroir, se disant en faveur de l’établissement de partenariats édifiants entre les universités et centres de recherches et les coopératives spécialisées.

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Essaouira : La filière arganière au service de l’économie locale https://www.agrimaroc.ma/essaouira-filiere-arganiere/ https://www.agrimaroc.ma/essaouira-filiere-arganiere/#respond Wed, 12 Jun 2019 18:31:15 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=49457

La province d’Essaouira vient de se doter d’un comité provincial chargé du développement de la chaîne de l’argan.

Très réputée pour la qualité et l’abondance de sa production arganière à l’échelle nationale, la province d’Essaouira recèle d’énormes potentialités qui requièrent davantage de valorisation pour une meilleure contribution de cette filière à l’économie locale.

Avec une superficie totale de l’arganeraie estimée à 136.430 ha à l’échelle provinciale sur une superficie totale de 830.000 ha à l’échelle nationale (7% de la superficie forestière nationale), et une production annuelle d’huile d’argan de plus de 2.000 tonnes, et une production de la matière première  »Afayache » évaluée annuellement à 100.000 tonnes, la filière arganière occupe ainsi une place considérable appelée à être renforcée davantage dans les années à venir, dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV), avec plusieurs initiatives de développement et de valorisation mises en œuvre.

Si la chaîne de l’argan constitue un domaine de prédilection pour la femme rurale en particulier, on dénombre au niveau de la province d’Essaouira 101 coopératives d’extraction et de commercialisation de l’huile d’argan, dont certaines, 100% féminines, ont réalisé de grandes performances, permettant ainsi une véritable autonomisation des femmes rurales affiliées à nombre de coopératives au niveau de la province.

Pourtant, la filière continue de souffrir de plusieurs maux à savoir : un déficit en matière de transformation à l’échelle locale de la matière première, ce qui réduit sa valeur ajoutée, une pluralité des intermédiaires sur le marché des graines d’argan et de l’huile d’argan faisant que les ayant droits soient le maillon le plus faible de la chaîne arganière.

Dans ce cadre, le ministère de l’agriculture via, sa délégation provinciale à Essaouira (DPA), l’Agence Nationale de Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), et le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) ne cessent, avec l’appui des autorités locales, de travailler en concertation afin d’apporter des solutions appropriées à toutes ces contraintes.

Dans une avant-première, la province d’Essaouira vient de se doter d’un comité provincial chargé du développement de la chaîne de l’argan, avec pour missions, entre autres, de proposer des mesures nécessaires au développement et à la protection de l’espace forestier de l’arganier, de définir les saisons de récolte du fruit de l’arganier, de veiller au suivi de la création et de la gestion d’unités de collecte, de promotion et de commercialisation de la matière première de l’argan  »Afayache ».

Toujours dans le cadre de l’intérêt accordé à cette filière au niveau de la province d’Essaouira, il convient de rappeler la mise en oeuvre d’un programme ambitieux de plantation d’arganiers agricoles, en partenariat avec le Fonds Vert pour le Climat, sur une superficie de 3.000 ha durant la période 2017-2022, sur un total de 10.000 ha à l’échelle nationale.

De son côté, la Direction provinciale des Eaux et Forêts a veillé à la mise à niveau de l’arganeraie à Essaouira, avec 30.561 ha mis à niveau entre 2012 et 2018 dans le cadre d’un programme qui se décline en une série d’actions qui comprennent la régénération de l’argan, l’amélioration des pâturages, la sylviculture et la distribution de plants.

Approché par la MAP, M. Ahmed Najid, directeur provincial de l’agriculture à Essaouira, a souligné l’importance qu’accorde le PMV dans le cadre du Pilier II, à la promotion et à la valorisation de la filière arganière, mettant en avant les résultats obtenus dans le cadre du projet d’appui au développement et à l’adoption d’une bonne gouvernance des coopératives de l’argan, le programme de développement des produits locaux, le projet de l’agriculture solidaire (ASIMA) et le projet de plantation de l’arganier.

S’agissant du projet d’appui à l’émergence et à la bonne gouvernance des coopératives de production et de commercialisation d’huile d’argan (2011-2016), d’un coût global de 19 millions DH, il se fixe pour missions de contribuer à l’amélioration de la situation socio-économique de la femme rurale, de tripler le volume de l’huile d’argan produit par les coopératives, et de garantir la valorisation de l’huile et des produits de l’arganier.

M. Najid a fait observer que ce projet, qui couvre toutes les communes, a permis l’organisation des femmes rurales dans plus de 50 coopératives de production de l’huile d’argan (objectif dépassé largement à la fin du projet, soit 101 coopératives créées), la création d’emplois stables, le réaménagement et l’équipement d’unités de production de l’huile d’argan, l’amélioration des revenus des bénéficiaires, outre la création d’une valeur ajoutée additionnelle pour la filière.

Pour la valorisation et la promotion de la filière, la DPA a, dans le cadre du Pilier II du Plan Maroc Vert, procédé entre 2011 et 2018 à l’appui de 54 coopératives en matières premières « Afayache », la dotation de 45 coopératives en équipements pour la valorisation de l’huile d’argan, le réaménagement de 38 locaux, 70 accompagnements techniques et de formation, 31 acquisitions d’équipements d’emballage, et la construction et l’équipement de  »Dar Argan » siège du Groupement d’Intérêt Economique (GIE)  »Vitargan », a fait savoir M. Najid.

Dans ce sens, il a précisé que  »Dar Argan » est conçue pour jouer le rôle d’agrégateur et aussi contribuer à la commercialisation de l’huile d’argan et de ses dérivés, sans omettre la conception d’une marque collective du produit de l’arganier d’Essaouira, notant que le coût total de toutes les actions entreprises dans le cadre du projet d’appui à l’émergence et à la bonne gouvernance des coopératives de production et de commercialisation de l’huile d’argan, s’élève à plus de 17 millions de DH.

Concernant le projet de développement des produits locaux et d’appui à la valorisation des produits du terroir, (2016-2019), il est d’un montant de 6,25 millions de DH et a porté notamment sur l’équipement de 37 coopératives en matériels de valorisation de l’huile d’argan, la réfection de 16 locaux, l’accompagnement de GIE, et 21 acquisitions des équipements d’emballage.

Dans la foulée, il a cité le programme ASIMA (Projet de l’agriculture solidaire et intégré au Maroc) qui cible les 2.000 femmes rurales adhérentes aux coopératives d’argan et ses dérivés, et dont les objectifs à l’horizon 2020 consistent en la contribution à l’amélioration de la situation socio-économique de la femme, l’atténuation du processus de dégradation des sols, la conservation de la biodiversité, notamment la biosphère de l’arganier et le renforcement des capacités des institutions dans le domaine de la dégradation des terres et de la conservation de la biodiversité.

Dans le cadre de ce programme, il a été procédé à la construction et l’équipement de deux unités de promotion des dérivés d’argan à Tamanar et à El Hanchane, la formulation et la proposition par l’INRA/DPA d’aliments de bétails à base des sous produits de l’arganier. L’objectif étant de diminuer la pression sur les pâturages et la forêt, tout en sauvegardant l’écosystème arganier, outre l’accompagnement technique (formation, voyages, préparation du business-plan pour la gestion des deux unités….).

Sur la liste des projets pilotés par la DPA, figure également celui de la « domestication et du développement de la culture de l’arganier dans la province » d’un coût global de 10,68 millions de DH, et qui se fixe les même objectifs que ceux arrêtés dans le cadre du programme ASIMA, a poursuivi M. Najid, relevant que ce projet se propose, à l’horizon 2020, de hausser de 600 tonnes par an la production de la matière première « Afayache », et l’augmentation de la production de l’huile d’argan de 7.200 litres/an, la création d’une valeur ajoutée additionnelle de 2,7 millions de DH/an, et la création de 25.000 jours de travail additionnels.

Avec l’ensemble de ces programmes et initiatives ambitieux, la filière arganière au niveau de la province d’Essaouira dispose de tous les atouts et ingrédients pour être un véritable levier de développement local et projeter ainsi, avec optimisme et sérénité, un avenir prometteur.

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Essaouira : chaîne de production de l’huile d’olive https://www.agrimaroc.ma/chaine-production-huile-dolive/ https://www.agrimaroc.ma/chaine-production-huile-dolive/#respond Fri, 28 Dec 2018 14:59:04 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=40591 La chaîne de production de l’huile d’olive à Essaouira.

Une journée d’étude consacrée à la chaîne de production de l’huile d’olive et à l’importance du rassemblement des oléiculteurs au sein d’une organisation professionnelle notamment les Groupements d’Intérêt Economiques (GIE), a été organisée jeudi à la commune de Had Dra relevant de la province d’Essaouira.

Initiée par la Délégation Provinciale de l’Agriculture (DPA) d’Essaouira et le GIE  »Huiles de Chiadma-Mogador », cette rencontre a été placée sous le thème  »Le Groupement d’Intérêt Economique : une organisation professionnelle essentielle pour réaliser les objectifs du Plan Maroc Vert ».

Cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre d’un programme de sensibilisation et d’information des agriculteurs mené par la DPA pour garantir le succès des différents projets agricoles à la faveur de la mise en application d’une approche de proximité et de concertation avec les organisations professionnelles.

Cet événement majeur a connu la participation du secrétaire général de la province, M. Mohamed Rital, du directeur régional de l’Agriculture de Marrakech-Safi, M. Abdelaziz Bousraref, de responsables des organismes et offices relevant du ministère de l’agriculture, des représentants des autorités provinciales, des élus ainsi que des agriculteurs.

A cette occasion, M. Rital et la délégation l’accompagnant ont effectué une tournée à travers les différents stands d’une exposition de l’huile d’olive, des produits oléicoles et des équipements et matériels dédiés à cette filière agricole, ainsi qu’à l’unité de trituration relevant de ce GIE qui a obtenu le premier Prix lors du 10è Concours national de la qualité de l’huile d’olive extra-vierge tenu en 2018 lors du Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM), ainsi que le premier prix d’une Compétition internationale de l’huile d’olive extra-vierge tenue à New York (USA) en juin 2018, à l’initiative du Conseil Oléicole International.

Par la même occasion, il a été procédé à la remise d’équipements et de matériels agricoles dédiés à la filière oléicole, acquis par la DPA dans le cadre de projets de plantations au profit d’un certain nombre de coopératives professionnelles de la province, dont l’objectif est d’initier les agriculteurs aux travaux de taille et d’entretien des plantations (olivier, arganier et caroubier).

Intervenant à cette occasion, M. Bousraref a salué la tenue de cette rencontre en ce sens qu’elle permet de sensibiliser les agriculteurs oléicoles sur l’importance de la fédération de leurs efforts dans le cadre d’organisations professionnelles structurées.

L’organisation professionnelle est le pilier de tout secteur si on veut augmenter la productivité et améliorer la qualité, a-t-il dit, notant que cette démarche cadre parfaitement avec l’esprit et les objectifs du Plan Maroc Vert (Pilier I et II) à travers lequel l’Etat s’engage à assurer un développement durable et soutenu du secteur agricole national.

Après s’être félicité des performances réalisées par le secteur oléicole au niveau national comme sur le plan de la région de Marrakech-Safi et au niveau de la province d’Essaouira, M. Bousraref a invité les oléiculteurs à fédérer leurs efforts et à agir, la main dans la main, en vue de tirer vers le haut la qualité de leur produit, promouvoir leur productivité, parvenir à commercialiser leur production et augmenter leurs revenus, tout en préservant la qualité et la spécificité de l’huile d’olive d’Essaouira, un produit reconnu mondialement.

De son côté, M. Ahmed Najid, Directeur Provincial de l’Agriculture à Essaouira, a souligné l’importance de ce genre de rencontre dans la sensibilisation et l’information des agriculteurs, relevant que cette rencontre se propose d’assurer un meilleur accompagnement des bénéficiaires et de les inciter au travail collectif pour une augmentation sûre et durable de leur production.

Il a ajouté que le Département de l’Agriculture accorde un intérêt particulier au développement des différentes filières agricoles au niveau de la province d’Essaouira, faisant savoir que pour la seule filière oléicole, il a été procédé à l’implantation de quelque 4000 ha en oliviers (3 projets déjà achevés), alors que 1500 ha sont en cours, dont 700 ha en 2018.

Et de poursuivre que sur les 15 projets mis en oeuvre au niveau provincial dans le cadre du Plan Maroc Vert, 4 concernent le secteur oléicole ce qui, a-t-il dit, illustre clairement l’importance accordée à cette filière.

Dans la foulée, il a invité l’ensemble des intervenants à conjuguer leurs efforts en vue de développer les différentes filières agricoles, réitérant l’engagement de la DPA à ne ménager aucun effort pour accompagner les agriculteurs et les encadrer au service d’une agriculture durable et prospère.

Le président du GIE  »Huiles de Chiadma-Mogador », M. Abderrahmane Naciri, a mis l’accent sur les grandes performances réalisées par le GIE en termes de production et de qualité de l’huile d’olive, ce qui lui a valu des reconnaissances nationale et internationale, estimant que cette rencontre est un appui moral et un encouragement pour persévérer sur la voie de l’excellence et de la distinction.

Tout en exprimant l’adhésion de l’ensemble des associations professionnelles affiliées au GIE aux objectifs tracés par le Maroc via le « Plan Maroc Vert », M. Naciri a mis en avant l’importance de cette rencontre sur le plan scientifique en matière d’accompagnement, de sensibilisation et d’information des agriculteurs en mettant à leur disposition une série de conseils et d’orientations pour mieux les aider à améliorer leur productivité et commercialiser leur production.

En chiffres, le nombre de projets inscrits dans le cadre du Pilier II du Plan Maroc Vert pour la période 2011-2018, a atteint 15 dont 4 concernant la chaîne oléicole. Sur les 5.100 ha de plantations programmées, 4.000 ha ont concerné l’olivier, selon les données de la DPA.

Concernant le projet de développement et de promotion de la filière oléicole pour la période 2019-2021, il concerne 12 communes territoriales de la province, avec 600 agriculteurs bénéficiaires et un coût global de 22 millions de DH.

Ce projet porte sur la plantation de 1.500 ha d’oliviers, l’organisation des bénéficiaires dans le cadre d’associations et de GIE, l’appui technique, l’organisation de journées de sensibilisation et de sessions de formation au profit des bénéficiaires, et l’acquisition d’équipements pour la préservation des oliviers.

Quant aux objectifs du projet, ils concernent l’amélioration de la productivité de 1,5 T/ha, l’amélioration du revenu des producteurs, la création d’opportunités d’emploi, soit 33.000 journées de travail additionnelles par an, et la préservation de l’environnement.

Au menu de cette journée d’étude figuraient une série d’exposés portant sur  »Le Plan Maroc Vert: Modernisation de la filière de l’huile d’olive »,  »les critères de qualité de l’huile d’olive »,  »Quel rôle pour les coopératives entrepreneuriales dans le développement du GIE Huiles de Chiadma-Mogador? », et sur le GIE Chiadma-Mogador.

Cette rencontre a été marquée aussi par une série de témoignages livrés par des bénéficiaires du projet de développement de la filière huile d’olive au niveau de la province d’Essaouira dans le cadre du Pilier II du  »Plan Maroc Vert ».

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Essaouira lance son «Territorial Innovation Lab» https://www.agrimaroc.ma/essaouira-territorial-innovation-lab/ https://www.agrimaroc.ma/essaouira-territorial-innovation-lab/#respond Wed, 19 Dec 2018 13:36:09 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=40300 Un espace d’innovation au service du développement territorial.

La Province d’Essaouira lance son « Territorial Innovation Lab », une initiative d’open innovation impliquant des parties-prenantes de compétences et d’horizons divers, animées par le désir de débattre des problématiques de développement territorial de leur région, afin d’y proposer des solutions innovantes, efficaces, prenant en considération les visions de chaque intervenant territorial.

Né de l’initiative de plusieurs membres fondateurs, cet Innovation Lab se veut un tiers-lieu ouvert permettant de travailler entre structures publiques et privées, collectivités locales, laboratoires universitaires, associations, citoyens, groupement d’usagers… dans le but d’élaborer collectivement de nouvelles solutions et d’essaimer des innovations locales en matière de développement territorial.

« Le développement territorial est une responsabilité partagée. Les récents développements de notre Province et de la Ville d’Essaouira sont le résultat d’un agir ensemble. D’autres défis nous interpellent et nous sommes très heureux et fiers que cette première nationale ait trouvé son espace naturel à Essaouira », estime Monsieur André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Advisor de cette initiative.

Dans cette optique collégiale, les membres fondateurs du laboratoire représentent plusieurs parties prenantes: La Province d’Essaouira, l’Université Cadi Ayyad, l’Université Mohammed VI Polytechnique, les entreprises IBM et Dupont OCP Opérations Consulting, le Centre international de recherche et de renforcement des capacités de l’Ecole supérieure de technologie d’Essaouira, les associations Essaouira Mogador et Targa ainsi que Act 4 Community – le programme de volontariat du Groupe OCP

« La capacité collective à inventer des solutions pertinentes face aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et sociétaux est un atout majeur pour les territoires. La co-construction de solutions pour le bien commun pourrait s’imposer comme un modèle d’action pertinent face à l’augmentation des besoins sociétaux. » explique Kholoud Kahim, enseignante chercheuse à l’EST et porte-parole du Lab.

Pensé comme un réseau de compétences réunies autour de sujets territoriaux, « Essaouira Territorial Innovation Lab » entend jouer un rôle fédérateur et catalyseur pour faire naître des solutions nouvelles et pour accompagner leur implémentation, par la recherche et l’action participative et mettant à profit les dernières méthodes de co-design. Des sujets comme la gestion des eaux usées dans le monde rural, l’accompagnement de filières agricoles, le renforcement des capacités des femmes et des jeunes, la transformation digitale de la Province la sécurité des marins pêcheurs ou encore la valorisation des circuits touristiques dans l’arrière-pays, … seront ainsi traités.

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L’arganier: Arbre providentiel de la province d’Essaouira https://www.agrimaroc.ma/arganier-essaouira/ https://www.agrimaroc.ma/arganier-essaouira/#respond Fri, 23 Feb 2018 10:51:38 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=32928 L’arganier est un arbre providentiel de la province d’Essaouira.

L’arganier est un arbre providentiel et endémique qui symbolise toute la richesse forestière de la province d’Essaouira. 

De par ses multiples caractéristiques entre autres, l’essence forestière endémique du Maroc à grande valeur biogéographique et sa résistance très poussée à la sécheresse et aux aléas climatiques, l’Arganier (Argania spinosa) se présente comme un arbre providentiel aux rôles multiples à même de symboliser la richesse forestière de la province d’Essaouira.

Avec un taux de couverture forestière de 43%, la province d’Essaouira figure parmi les zones les plus boisées à l’échelle nationale, avec une couverture forestière très diversifiée, et nettement dominée par l’Arganier qui couvre, à lui seul, quelque 136.430 ha, soit 20% de la superficie totale de l’Arganeraie nationale estimée, elle, à 830.000 ha, soit 7% de la superficie forestière du Royaume.

Outre ses utilités et son importance économiques, la forêt de l’Arganier, qui apparait sous une forme « triangulaire » à partir du segment littoral allant du nord d’Essaouira au sud de Sidi Ifni, en pénétration continentale jusqu’à l’Est de Taroudant, joue un rôle indéniable dans la protection des sols et l’amélioration de l’environnement végétal.

Cette formation quasi-rustique, indestructible, conditionne ainsi l’existence des populations rurales, alors que sa disparition entrainerait inéluctablement une désertification plus pesante.

Il s’agit en fait, d’une délimitation qui englobe une très grande diversité des milieux naturels, alors même que l’Arganier dispose d’une caractéristique écologique indéniable à savoir : son adaptabilité à tous les types de sols, à l’exception de ceux sablonneux d’où, son inexistence sur les dunes environnantes de la ville d’Essaouira.

L’importance de l’Arganier et des pratiques et savoir-faire qui lui sont liés, leur ont valu d’être classés en 1998, par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) comme « Réserve de Biosphère de l’Arganeraie (RBA) », avec une inscription dès novembre 2014, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.

Conscient de la valeur indéniable de ce patrimoine vert, le Maroc s’est lancé tôt dans la préservation et la valorisation de cet arbre singulier, en décidant, sur Hautes Instructions Royales, la création le 11 novembre 2009, de l’Agence Nationale des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), placée sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime.

Grâce à son approche volontariste et intégrée, reposant sur trois piliers stratégiques majeurs pour relever les défis liés à la qualification humaine, à la valorisation des ressources économiques et à la protection de l’environnement, l’ANDZOA œuvre, entre autres, pour la préparation des conditions favorables au développement humain, et la mobilisation des ressources eu eau, outre la rationalisation des méthodes de sa gestion en prévision des dangers et de l’impact des changements climatiques.

En chiffres, avec une densité moyenne de 50 à 300 arbres/ha, l’Arganeraie de la province d’Essaouira compte quelque 20.500.000 arbres, ce qui permet d’offrir 1.470.000 journées de travail familial pour la seule opération d’extraction de l’huile d’argan, outre le fait que l’argan constitue un support alimentaire permanent pour plus de 250.000 petits ruminants, a confié à la MAP, le directeur provincial des eaux et forêts à Essaouira, M. Abdelali Oumouhab.

Et de poursuivre que d’un point de vue production, l’Arganeraie offre une triple vocation à la fois fruitière, pastorale et forestière, notant que pour ce qui est des rendements en fruit, ils sont très variables, soit une moyenne de 15kg/arbre et une densité de 30 arbres/ha, alors que la production peut être estimée à 450 kg/ha/an en fruit frais.

D’un point de vue géographique, au nord-est d’Essaouira, l’Arganeraie pénètre jusqu’à 60 km, avec une superficie répartie, allant jusqu’à 84% dans la zone de Haha au sud de la province et 16% dans la zone de Chiadma (nord d’Essaouira), a expliqué M. Oumouhab.

Sur le plan économique, précise-t-il, l’Arganeraie a toujours constitué un espace de parcours d’un grand intérêt pour la population locale et celui des transhumants, et le fruit de l’Arganier et ses produits dérivés ont été très sollicités notamment, l’huile d’argan dont, les vertus thérapeutiques et l’importance cosmétique, ont franchi les frontières nationales pour se doter désormais, d’une notoriété à l’international.

M. Oumouhab a, dans ce sens, fait le diagnostic de l’état actuel des massifs à Arganier, la situation actuelle des écosystèmes à Arganier est les résultats des mutations qu’a connues l’espace naturel des suites de l’évolution et des nouvelles relations tissées entre les ressources naturelles et le milieu social, faisant observer que parmi les facteurs ayant engendré une évolution « régressive » de l’Arganier, figure la population par ses multiples pratiques quotidiennes, au dépens des espaces boisés de l’Arganier (surpâturage, labours, ramassage total des noix d’Argan).

Il a déploré le fait que ces pratiques, conjuguées aux conditions climatiques défavorables (sécheresse prolongée), ont eu pour effet immédiat de déclencher un mécanisme de dégradation des forêts de l’Arganier.

En rapport avec cette question, un diagnostic établi par l’ANDZOA, laisse constater que cette filière connait une série de difficultés qui empêchent les différentes composantes de la chaine d’en tirer profit de manière équitable et ce, en dépit de l’importance du chiffre d’affaires à l’export et du renforcement de la valeur ajoutée.

Parmi ces difficultés, explique la même source, on note la faiblesse de la transformation de la matière première au niveau local, quelque 80% de la production étant commercialisée sans emballage, la multiplicité des intermédiaires dans le marché du fruit et de l’huile d’argan (près de 60% de part du marché) faisant ainsi, des ayants-droits dans cette filière, « le maillon le plus faible de la chaîne ».

On pointe du doigt également, la faiblesse des organisations professionnelles locales, une grande anarchie en matière de collecte de la matière première et l’absence d’un secteur privé investisseur à même d’appuyer et de compléter l’action des associations de valorisation de l’huile d’argan, outre le grand nombre d’intervenants dans la chaîne de l’argan, ce qui rend la tâche encore délicate, explique ladite Agence.

Pour faire face à cette situation, les principaux partenaires ont charge de la promotion et de la préservation de l’arganier à savoir : la DPEFLCD, l’ANDZOA, et le ministère de l’agriculture, en partenariat avec les professionnels, en l’occurrence la Fédération bi-professionnelle marocaine de l’Argan et la Fédération nationale des ayants-droits exploitants d’Argan, mènent des actions fortement louables en la matière au niveau national comme sur le plan provincial.

Parmi les objectifs fixés à l’horizon 2020, dans le cadre du contrat-programme de mise à niveau du système de l’Arganier, signé le 04 octobre 2013 devant SM le Roi Mohammed VI, figurent la réhabilitation de 200.000 ha à travers la plantation, la régénération et la sylviculture de cet arbre, la création de fermes modernes d’argan, l’augmentation de la production annuelle de l’huile d’argan de 4000 tonnes par an, pour s’établir à terme à quelque 10.000 tonnes.

L’effort porte aussi sur la mise en place de projets modernes visant à valoriser et à promouvoir les produits d’argan dans le cadre des projets des Piliers I et II du Plan Maroc Vert, la protection des spécificités de l’appellation « Label Maroc » de l’Arganier et des différents produits et dérivés dans le marché international et la promotion de la recherche scientifique liée à cet arbre.

Au niveau provincial, en ce qui concerne la mise à niveau de l’espace arganier entre 2012 et 2017, il a été procédé à l’aménagement de quelque 30.561 ha à travers notamment, la régénération de l’Arganier, la plantation de différentes espèces forestières dans l’espace arganier, l’amélioration des pâturages, la sylviculture, la fixation du sable et la distribution de plants sélectionnés entre autres, selon l’ANDZOA.

Pour la création de plantations d’arganier au niveau de la province, il convient de noter que le nombre des communes concernées est de 12, avec une superficie totale proposée de l’ordre de 1394 ha, dont une plantation de 100 ha en cours de réalisation à la commune de Lamzilate, alors que les autres superficies proposées seront ultérieurement assujetties à l’approbation technique.

Ce projet ambitieux qui cadre avec les spécificités de l’espace vital de l’Arganier et les changements climatiques, s’est fixé un objectif de 205 ha en 2017/ 2018 au niveau d’Essaouira, pour passer à 2000 ha à l’horizon 2022, ajoute-t-on de même source.

Quant aux actions de la Direction Provinciale de l’Agriculture (DPA), elles s’insèrent dans le cadre des projets du Pilier II du « Plan Maroc Vert » et portent sur l’appui à l’émergence et à la bonne gouvernance des coopératives arganières au niveau de 27 communes rurales, pour un montant global de 19 millions de DH et quelque 2.000 femmes bénéficiaires.

Ce projet se fixe pour objectifs à terme, la création d’emplois stables, la valorisation de l’huile d’argan et des sous-produits, et la mise à niveau des coopératives qui travaillent dans cet écosystème.

Quant à la production de l’huile d’argan, les chiffres fournis par la DPA laissent constater l’existence de plus de 60 coopératives féminines d’extraction et de commercialisation de l’huile d’argan.

En outre, on estime que ces coopératives font travailler quelque 2.000 femmes rurales au niveau de la province, alors que la production est estimée en moyenne à 2.000 tonnes annuellement, un volume qui reste variable d’une saison à l’autre, en fonction des conditions climatiques.

Pour rendre ces coopératives plus opérationnelles et efficientes, il a été procédé entre 2011 et 2016, à la dotation de ces entités féminines d’extraction et de commercialisation de l’huile d’argan en équipements de valorisation de cette huile, la réfection de sièges des coopératives, l’accompagnement technique et la formation des producteurs, l’acquisition de matériel d’emballage, et la réalisation en cours de « Dar Argan » (Maison d’Argan), au profit du Groupement d’Intérêt Economique (GIE-Vitargan), selon la DPA d’Essaouira.

Partant de ce constat, la filière arganière ne cesse de bénéficier d’un véritable engagement d’une multitude d’intervenants, dans le cadre d’une approche globale et intégrée alliant promotion, valorisation et préservation du patrimoine arganier, ce qui augure d’un avenir prometteur et permettra de tirer vers le haut, le niveau de contribution de cette chaine arboricole à l’économie nationale, et de consolider, ainsi, la présence des produits arganiers marocains sur les étales du marché international.

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