élevage laitier – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma Agriculture Maroc Mon, 04 Mar 2024 18:43:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.agrimaroc.ma/wp-content/uploads/cropped-AGRI-MAROC-FAV-Icon-08-1-32x32.png élevage laitier – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma 32 32 Alltech : Actigen® chez les veaux https://www.agrimaroc.ma/alltech-actigen-chez-les-veaux/ https://www.agrimaroc.ma/alltech-actigen-chez-les-veaux/#respond Wed, 28 Feb 2024 06:00:17 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=95122 Effet de son incorporation dans l’alimentation lactée des veaux laitiers sur les performances de croissance pendant la phase pré-sevrage au Maroc.

Résumé :

Les pertes de croissance résultant de pathologies pendant la phase pré-sevrage ne peuvent pas être compensées. Les génisses affichant un gain moyen quotidien (GMQ) élevé avant le sevrage sont susceptibles de produire une quantité accrue de lait lors de leur première lactation. Cette étude a été menée dans l’objectif d’évaluer les effets de l’incorporation d’Actigen® dans l’alimentation lactée des veaux laitiers sur les performances de croissance durant la phase pré-sevrage. 160 veaux de race Holstein mâles et femelles provenant de deux élevages laitiers situées dans la région de Souss-Massa ont été subdivisés en deux lot. Un lot témoin et un lot recevant le même régime alimentaire du témoin plus une complémentation par Actigen® (4 g/veau/jour). Durant 60 jours, les mesures ont compris le gain moyen quotidien (GMQ) à 30 jours et à 55 jours, la durée moyenne en jours pour parvenir au sevrage, ainsi que les incidents liés aux maladies métaboliques, notamment la diarrhée. Les résultats ont montré une augmentation du GMQ chez les veaux supplémentés en Actigen® par rapport aux veaux témoins avec une supériorité allant de 110 à 170g. Cette amélioration s’est traduite par un poids final plus élevé de 2,8 à 8 kg au moment du sevrage. Ainsi qu’une réduction significative de la durée nécessaire pour le sevrage allant de 5 à 6 jours. La supplémentation en Actigen® a amélioré la consistance des fèces, l’immunité intestinale et a réduit l’incidence des diarrhées.

Mots clés : Actigen®, Mannan oligosaccharide, Veaux, Gain moyen quotidien, Sevrage.

Introduction :

Les intestins des nouveau-nés ne permettent le passage des anticorps contenus dans le colostrum que pendant les premières 24 heures de vie. Par conséquent, il est essentiel d’administrer une quantité adéquate de colostrum rapidement après la naissance afin d’initier le développement du système immunitaire du veau.

Les deux à trois premières semaines de vie du jeune animal sont particulièrement délicates. Le système immunitaire du veau n’étant pas encore entièrement développé, certains agents pathogènes sont capables de causer facilement des maladies. La maladie diarrhéique est la cause la plus fréquente de maladie et de décès chez les veaux laitiers pré-sevrés (Mc Guirk SM. 2008), 50 % des mortalités sont dues à des diarrhées et 30 % à des problèmes respiratoires.

Les études menées sur les veaux au cours des 20 dernières années ont démontré une corrélation entre la croissance pré-sevrage et la production laitière future. Les génisses présentant un gain moyen quotidien (GMQ) supérieur de 100 g avant le sevrage peuvent produire jusqu’à 155 kg de lait de plus lors de leur première lactation. Il est particulièrement préjudiciable que toute perte de croissance pendant la phase de 0 à 6 mois, due à des pathologies, ne puisse être compensée. Cela se traduit par un âge au premier vêlage plus tardif, ayant un impact négatif sur le développement mammaire de la future vache laitière (Soberon et al., 2013; Gelsinger et al., 2014).

Les prébiotiques sont des composés d’origine organique, qu’ils soient naturels ou synthétisés, qui encouragent la croissance de micro-organismes bénéfiques dans le tractus gastro-intestinal. Cette stimulation contribue à maintenir un bon état de santé global et à améliorer les performances productives des animaux.

Les Mannan-oligosaccharides (MOS) sont des prébiotiques dérivés de la paroi cellulaire de Saccharomyces cerevisiae. Il a été démontré qu’ils optimisent la santé intestinale et la santé globale en améliorant les performances en termes d’amélioration de l’ingestion, de l’efficacité alimentaire et de la croissance (Spring P et al. 2015).

Actigen®, produit par la société Alltech®, est un prébiotique efficace à base d’oligosaccharides. Il s’agit d’un produit de deuxième génération renfermant des Mannan-oligosaccharides extraits de la paroi cellulaire de la variété Saccharomyces cerevisiae. Reconnu comme un promoteur de croissance, Actigen® joue un rôle essentiel dans l’amélioration de la réponse immunitaire, des paramètres de production et de l’état de santé général.

Les bactéries pathogènes telles qu’Escherichia coli et Salmonella enterica s’attachent aux cellules épithéliales via des lectines qui reconnaissent certains sucres à la surface des cellules épithéliales. De nombreux agents pathogènes entériques se fixent via des fimbriae de type I qui reconnaissent les mannoses. Actigen® aide à prévenir la colonisation de ces pathogènes en se liant à ces fimbriae type I à travers les Mannanes pour occuper leurs sites récepteurs. Il en résulte une stimulation des défenses naturelles de l’animal, une modification de la microflore intestinale, et un soutien de la morphologie de l’intestin, permettant une absorption optimale des nutriments (Wellens et al. 2008).

Cet article a pour objectif d’évaluer les effets de l’incorporation d’Actigen® dans l’alimentation lactée des veaux laitiers sur les performances de croissance durant la phase pré-sevrage.

Matériels et méthodes :

Les essais ont été menés sur une durée de 60 jours, impliquant 160 veaux de race Holstein mâles et femelles provenant de deux élevages laitiers situées dans la région de Souss-Massa.

À la suite de leur naissance, les veaux ont été séparés de leur mère et nourris au colostrum dans les deux heures suivant leur naissance, par la suite, ils ont été placés dans des boxes individuels. Pendant les trois premiers jours, ils ont été nourris avec du lait de transition de leur mère avant de passer au lait de remplacement. L’aliment démarrage et l’eau étaient disponibles ad libitum dès le 1er jour.

Le lait de remplacement a été préparé en mélangeant 140 g de poudre avec 1 L d’eau et distribué deux fois par jour. Durant la première semaine, les veaux ont reçu une quantité totale de 6 litres par jour, puis cette quantité a été augmentée à 8 litres par jour de la deuxième à la cinquième semaine.

Ensuite, la quantité de lait de remplacement a été progressivement réduite jusqu’à atteindre 2 litres à la septième semaine.

Les veaux de chaque ferme ont été répartis en deux groupes homogènes, recevant le même régime alimentaire, à l’exception du premier groupe, désigné T1. Ce groupe a bénéficié d’une complémentation par Actigen® (4 g/veau/jour) en plus du régime de base tout au long de la période d’essai, qui s’est étendue sur 60 jours. Quant au deuxième groupe, nommé groupe témoin T0, il a été nourri conformément au régime normal de la ferme, sans aucune complémentation par Actigen®.

Au cours de la période expérimentale, divers paramètres ont été examinés et enregistrés, comprenant le gain moyen quotidien (GMQ) à 30 jours et à 55 jours, la durée moyenne en jours pour parvenir au sevrage, ainsi que les incidents liés aux maladies métaboliques, notamment la diarrhée.

Les données de croissance ont été soumises à une analyse de variance avec mesures répétées dans le temps en utilisant la procédure PROC MIXED du logiciel SAS (version 9.0).

Résultats et discussion :

Dans l’ensemble des deux études, un total de 80 veaux, ont été supplémentés en Actigen®, tandis que 80 veaux ont servi de témoins. Les veaux ont été suivis dès leur naissance, avec une première pesée effectuée à l’âge de 30 jours. La deuxième pesée a été réalisée à l’âge de 55 jours afin de déterminer si les veaux avaient doublé leur poids, condition nécessaire pour envisager le sevrage à l’âge de 60 jours.

Les résultats concernant l’effet de l’intégration d’Actigen® dans l’alimentation lactée des veaux laitiers sur les performances de croissance sont présentés dans les tableaux 1 et 2.

Les résultats des deux essais ont révélé une augmentation du Gain Moyen Quotidien (GMQ) chez les veaux supplémentés en Actigen® par rapport aux veaux témoins (tableaux 1 et 2). L’analyse de comparaison multiples des moyennes a indiqué que le GMQ des veaux supplémentés en Actigen était supérieur de 170 g et 100 g, respectivement, par rapport à celui des veaux non supplémentés dans les essais 1 et 2 (valeur P < 0,01).

L’amélioration du gain moyen quotidien chez les veaux supplémentés en Actigen® s’est concrétisée par un poids final significativement plus élevé de 8 kg et 2,8 kg respectivement dans les groupes d’essais 1 et 2 au moment du sevrage (Figure 1 et 2). Cela s’est également traduit par une réduction significative de la durée nécessaire pour le sevrage, avec une diminution de 6 jours pour les veaux de l’essai 1 et de 5 jours pour ceux de l’essai 2.

Ces résultats sont en cohérence avec ceux rapportés par (Berge AC. 2016) qui a trouvé que les veaux supplémentés avec 4 g d’Actigen® présentent un gain de poids supplémentaire de 64 g par jour cette amélioration du GMQ correspond à un poids estimé du veau plus élevé de 3,8 kg au moment du sevrage à 60 jours.

Le suivi des paramètres de santé a révélé une amélioration de la consistance des fèces, une réduction de l’incidence des diarrhées, ainsi qu’un renforcement de l’immunité intestinale chez les veaux supplémentés en Actigen®.

Le nombre global de cas de diarrhées, généralement légères, était insignifiant dans les groupes de veaux bénéficiant de la supplémentation en Actigen® pour les deux essais, en comparaison avec les groupes de veaux non supplémentés.

Les résultats des études menées par (Heinrichs AJ et al. 2003) et (Ghosh S et al., 2012) ont démontré que l’utilisation de mannan-oligosaccharides présents dans Actigen® modifie la flore microbienne intestinale, augmente l’épaisseur de la couche de mucus intestinal, améliore la consistance des fèces, et réduit l’incidence des diarrhées.

Étant donné que l’amélioration de la santé digestive, la réduction des incidents liés aux maladies, ainsi que l’amélioration de la consommation et de l’efficacité alimentaire, cette combinaison de facteurs se traduit par une amélioration des performances de croissance et du gain de poids chez les veaux supplémentés par Actigen®.

L’amélioration à long terme des performances des génisses, résultant d’une croissance accrue avant le sevrage, peut se traduire par l’équivalent de 100 kg de lait supplémentaires lors de leur première lactation (Soberon et al. 2013).

Conclusion :

Ces deux essais menés au Maroc, comprenant 80 veaux supplémentés avec Actigen® et 80 veaux témoins, confirment les résultats obtenus dans des essais établis à l’échelle internationale.

L’incorporation de l’Actigen® à un taux de 4 g par veau et par jour dans le lait ou le lait de remplacement améliore de manière significative le gain moyen quotidien des veaux pré-sevrés de plus de 110 g par jour. Cette amélioration du gain quotidien chez les veaux recevant une supplémentation en Actigen® entraîne un poids final supérieur de plus de 3 kg au moment du sevrage, tout en permettant de réduire la phase de l’alimentation lactée d’au moins 5 jours.

L’optimisation des performances de croissance et de santé génère un retour sur investissement, comprenant une réduction des coûts de traitement grâce à une productivité accrue.

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Le prix du lait augmente de 0,50 à 1 DH https://www.agrimaroc.ma/hausse-prix-amaroc-prix-du-lait-augmente-de-050-a-1-dh/ https://www.agrimaroc.ma/hausse-prix-amaroc-prix-du-lait-augmente-de-050-a-1-dh/#respond Mon, 26 Dec 2022 23:29:55 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=87808 Certains professionnels sont inquiets pour le secteur laitier marocain.

Au Maroc, un autre produit alimentaire augmente de prix. Ces derniers jours, une hausse de 0,50 à 1 DH a été enregistrée pour le lait. Une situation alarmante menaçant à la fois le producteur et le consommateur.

Au niveau des différents points de vente, une augmentation du prix des produits laitiers a été enregistrée dernièrement. Il s’agit d’une hausse allant de 0,50 à 1 DH. D’après Le Site Info, « cette hausse devrait pousser une partie importante des consommateurs à se tourner vers le lait vendu de façon artisanale. Ce qui représente un risque important sur la santé des consommateurs, du fait que ce type de produits ne respecte pas la chaîne de froid, sans parler des conditions d’embouteillage », a expliqué Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC).

D’après la même source, M. Kherrati déclare que les producteurs n’arrivent plus à gérer le coût du fourrage. Ceci pousse plusieurs professionnels du secteur à baisser le rideau. De plus, le président de la FMDC indique que le gouvernement aurait dû réfléchir de façon approfondie avant d’autoriser cette hausse.

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Projet « Fellah Bladi » pour l’agrégation de la filière laitière https://www.agrimaroc.ma/agregation-filiere-laitiere/ https://www.agrimaroc.ma/agregation-filiere-laitiere/#respond Thu, 26 Apr 2018 10:30:22 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=35000 Lancement du projet « Fellah Bladi » pour l’agrégation de la filière laitière.

Le projet « Fellah Bladi », premier programme d’agrégation de la filière laitière au Maroc, a été lancé en marge du SIAM 2018.

Le Groupe Centrale Danone a lancé, mercredi à Meknès, dans le cadre du 13ème Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), le projet « Fellah Bladi », premier programme d’agrégation au service du développement et de la durabilité des petites exploitations laitières au Maroc.

Le programme d’agrégation « Fellah Bladi » concerne plus de 20.000 exploitants dans la région de Doukkala dont 5.000 dès 2019, a fait savoir à cette occasion le PDG de Centrale Danone, Didier Lamblin, notant qu’il s’agit là d’un exemple de partenariat Public-Privé qui modélise le concept d’agrégation et lui donne toute sa puissance tel que le prévoit le Plan Maroc Vert (PMV).

A terme, le projet aura des impacts économiques, sociaux et écologiques significatifs sur les exploitations, la région de Doukkala et le Maroc, a ajouté M. Lamblin, précisant que sur sept ans, la productivité laitière devrait progresser de 70% dans la région, la marge des éleveurs devrait être multipliée par 2 à 3, outre la formation de 4.000 femmes et la création de 800 emplois.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a mis en avant l’importance de ce projet qui va bénéficier à quelque 20.000 éleveurs, soulignant que l’agrégation est fondamentale pour que les petits exploitants puissent améliorer leur rendement et leur productivité.

L’Etat ne peut qu’encourager et soutenir un tel projet qui intéresse une filière (laitière) très importante pour l’économie marocaine et qui contribue à la création de sept milliards de dirhams de richesse au Maroc, soit plus de 6% du PIB agricole, a assuré le ministre.

L’ensemble du chiffre d’affaires de cette activité avoisine les 10 milliards de dirhams, a-t-il fait observer, relevant qu’au niveau social, cette activité emploie plus de 470.000 personnes dans plus 400.000 exploitations.

Pour sa part, Bernard Giraud, président et cofondateur de Livelihoods Venture, un fonds d’investissement international expert dans le financement et l’accompagnement de projets agricoles, a expliqué que ce projet combine d’une part l’investissement dans les équipements, qu’il s’agisse de l’irrigation, des bâtiments d’élevage …etc, mais également (…) « le soft », c’est-à-dire la formation des producteurs, notant qu’un « gros volume » de formation, d’accompagnement technique et dans la gestion est prévu dans le cadre de ce programme.

M. Giraud a en outre fait remarquer que ce projet « est dessiné pour s’adapter aux besoins des différentes exploitations », à savoir les fermes à gros potentiel laitier, celles qui continueront à produire du lait en plus de la production végétale, et enfin les petites exploitations qui trouvent des difficultés à devenir des exploitations laitières exclusives.

L’ambition du programme « Fellah Bladi » est de construire un modèle agricole compétitif, solidaire, durable et innovant. Le budget total du programme « Fellah Bladi » est de 880 millions de dirhams. Centrale Danone et Livelihoods proposent de démarrer la première phase (2019-2020) avec 5.000 éleveurs à hauteur de 240 millions de dirhams avec un contribution directe de 50 millions de dirhams de Centrale Danone et Livelihoods.

Le programme « Fellah Bladi » s’appuie sur le succès du projet-pilote “Hlib Bladi”. Lancé par Centrale Danone en 2014 et présenté au SIAM 2016, ce programme “Hlib Bladi” a permis d’apporter des solutions durables et compétitives à 1.600 éleveurs de la Chaouia avec une augmentation de la production de 20%, grâce à l’amélioration de la qualité ainsi qu’une baisse de 9% des coûts d’achat de matières premières. D’ailleurs, cette rencontre a été marquée par la remise des prix d’excellence destinés aux fermiers, éleveurs, coopératives et centres de collecte impliqués dans le cadre du projet Hlib Bladi.

Le lancement du programme “Fellah Bladi” bénéficie de l’appui de l’Agence pour le Développement Agricole (ADA) qui, dans le cadre de ses missions, promeut les projets d’agrégation et l’investissement dans le secteur agricole.

Avec 400.000 exploitants représentant 12% des agriculteurs, la filière laitière joue un rôle socio-économique de premier plan dans le monde agricole.

Depuis 2008, la filière laitière enregistre de nombreux succès. La production a doublé en passant de 1.25 à 2.5 milliards de litres. Près de 96% de la demande est couverte par la production locale. Cependant, les agriculteurs restent exposés à des risques récurrents qui menacent la pérennité de leur activité.

Pour faire face aux risques qui pèsent sur la filière laitière, l’agrégation et les mécanismes de soutien (Pillier II) du Plan Maroc Vert sont des réponses adéquates.

L’agrégation permet en effet de structurer et de rendre la filière plus compétitive, de réduire l’incertitude pour les agrégés via une relation transparente avec l’agrégateur, de professionnaliser les exploitants par l’assistance technique et de mettre à niveau les équipements.

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La filière laitière au Maroc https://www.agrimaroc.ma/filiere-laitiere-maroc/ https://www.agrimaroc.ma/filiere-laitiere-maroc/#comments Thu, 20 Jul 2017 11:18:09 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=25357 Aperçu de la filière laitière au Maroc.

La filière laitière au Maroc assure la sécurité alimentaire du pays en produisant 96% des besoins nationaux en lait et dérivés. Malgré ses performances, elle se heurte à des défis, notamment liés au climat, à la stagnation du marché et à la taille des exploitations.

Au Maroc, la filière laitière comprend près de 400 000 exploitations dont 100 000 exploitants saisonniers. La production se fait  à 82% dans les « bassins laitiers », c’est-à-dire le Ghrab, Loukkos, Tadla, Doukkala, Chaouia, Souss Massa, Saiss, etc). En 2016, 2,6 milliards de litres de lait ont été produits. La croissance moyenne de production est faible : 4 à 5% par an. En avril 2015, un contrat-programme a été signé entre le gouvernement et la filière laitière. Il vise, entre autres, à augmenter la collecte de lait à 4 milliards de litres d’ici 2020.

La filière laitière génère un chiffre d’affaire de 13 milliards de dirhams dont 7 milliards reviennent aux acteurs de l’amont dans le monde rural. Au total, 460 000 emplois permanents sont assurés en plus des quelques milliers d’autres emplois. L’aval concentre 2 700 centres de collecte de lait et 82 usines laitières. Toutefois, 80% du volume est traité par seulement 10 unités : les plus vastes.

Le taux d’autosuffisance est passé de 88% en 2008 à 96% en 2016. Malgré cette belle performance, la filière laitière fait face quelques défis et stagne.

Stagnation de la consommation de lait

produit laitierSelon la fédération Interprofessionnelle Marocaine du lait, FIMALAIT, la consommation nationale moyenne est de 72 litres par habitant et par an. La forme liquide est de loin la plus consommée par les familles marocaines. A titre de comparaison, les français consomment environ 290 litres de produits laitiers par an et par habitant ! Notons que ces chiffres sont en stagnation mais que le contrat-programme signé a pour objectif de rehausser la consommation à 90 litres d’ici 2020.

« Nous sommes convaincus que le fléchissement de la consommation est dû à une campagne de dénigrement du lait quant à ses effets sur la santé, dont deux émissions de télévision se sont faites l’écho au Maroc », explique Meriem Alaoui du Groupe Centrale Danone avant d’ajouter que ces campagnes « ne sont absolument pas réalistes dans le contexte alimentaire marocain, au contraire très carencé ».

Aléas climatiques

Race Montbéliarde
Race Montbéliarde

La production de lait est affectée par le climat très instable. L’élevage en zone irriguée représente 1,6 millions d’hectares. Sur ces terres, 85% des vaches sont des races améliorées de type Montbéliardes ou Holsteins, les 15% restants sont des races locales. A l’inverse, dans les zone arides (<350 mm de pluie), les races locales représentent 80% du cheptel contre 20% pour les races améliorées. Les zones semi-arides concentrent une population de 55% de type amélioré pour 45% de type local. Les races dites « améliorées » sont moins résistantes aux climats arides mais produisent 3 à 5 fois plus. Si les vaches locales ont une production moyenne de 6 à 10 litres par jour, la production des races améliorées atteint 25 à 28 litres.

Taille des exploitations

Le Maroc compte, au total, 1,2 millions de vaches laitières réparties auprès de 400 000 exploitants soit une taille moyenne des exploitations de 3 vaches. Malgré l’objectif de faire passer ce chiffre à 5, la tendance est plutôt à la baisse. En effet, ces dernières années, le prix des intrants a augmenté au Maroc. Cette situation a contraint les petits éleveurs à réduire davantage la taille de leur troupeau. Les plus petites exploitations se heurtent à un problème de rentabilité à cause de la hausse du coût de production et de la stagnation des prix de vente du lait. Aujourd’hui, 90% des exploitations comptent moins de 10 vaches.

Les sociétés adhérentes de la FIMALAIT ont signé une « Charte de qualité » qui vise à aider les plus petits producteurs laitiers à rentabiliser leur activité.  «Le système d’agrégation des petits éleveurs autour d’un grand industriel de la transformation du lait les incite à améliorer la qualité de leur lait en liant son prix à la qualité. Le lait de bonne qualité nutritive est plus rémunérateur pour l’éleveur », explique le directeur de l’Association Nationale des Éleveurs de Bovins.

Avec le Docteur A. BENLEKHAL et L’Usine Nouvelle
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Doukkala-Abda lance sa campagne https://www.agrimaroc.ma/doukkala-abda-lance-sa-campagne/ https://www.agrimaroc.ma/doukkala-abda-lance-sa-campagne/#respond Tue, 17 Nov 2015 09:48:43 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=6339 Pour la nouvelle campagne agricole, c’est bien parti dans la région de Doukkala, légèrement plus avancée par rapport à d’autres régions. Doukkala-Abda, c’est tout d’abord, le grenier du royaume, avec ces cultures céréalières. Les semences ont d’ailleurs débutées et les professionnels espèrent une aussi bonne campagne que celle de l’an dernier.

Les ambitions des différents secteurs de Doukkala

La délégation régionale de Doukkala prévoit un programme identique à celui de l’an passé, soit des céréales mais aussi de la culture de betteraves, en chiffres en détail ça donne 18.500 hectares dont 16.000 dans la province de Sidi Bennour, notamment dans le traitement du sucre. Pour le moment 84% du programme est déjà réalisé et 100% de semences sont acquises. 70 % des superficies sont comblés par les céréales et la moitié des 20.000 quintaux de semences a déjà été distribuée.

En ce qui concerne l’élevage, et en particulier l’élevage laitier, les objectifs sont revus à la hausse. Les programmes d’insémination artificielle seront poursuivis, la multiplication des génisses de race pure ainsi que la mise à niveau des centres de collecte de lait sont ainsi au programme. Des projets ambitieux.

Un facteur essentiel, mais plus aléatoire, celui du bon remplissage du barrage Al Massira Hansali qui affiche un taux de remplissage de 80%, soit 12 % de plus que l’an passé est aussi attendu.

« 9% de plus que la
campagne précédente »

Les résultats de la campagne 2014 – 2015

En ce qui concerne les résultats de la campagne 2014 – 2015, la production de la betterave à sucre a dépassée 1,4 million de tonnes avec un rendement moyen à l’hectare de 73 tonnes, ainsi la production sucrière s’élève à 185.000 tonnes soit 9% de plus que la campagne précédente.

Les espoirs pour la campagne 2015 – 2016 visent au moins d’aussi bons résultats et la tendance est à l’optimisme.

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