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L’or rouge : une excellente alternative à l’agriculture traditionnelle

Le nombre de safranières en nette augmentation dans les régions montagneuses.

La culture du safran, l’or rouge pour de nombreuses populations dans la province d’Azilal, s’adjuge aujourd’hui une grande part au niveau de l’activité agricole dans la région, et ce, grâce au programme de développement rural dans les régions montagneuses qui vise à s’attaquer à la précarité et offrir aux populations locales de bien meilleures alternatives à l’agriculture traditionnelle et un revenu décent.

Grâce à ce programme, les producteurs, de ce très recherché condiment, l’épice la plus chère au monde, très prisée par les chefs étoilés, ont reçu un soutien conséquent. Environ 50 tonnes de plants de Safran ont été distribuées aux adhérents de trois coopératives dans la province, ce qui a permis de cultiver près de 17 hectares au profit de 499 bénéficiaires dont 170 femmes.

Ainsi, la coopérative agricole Aït Bouli a reçu 33.245 tonnes de plants de safran, pour pas moins de 420 bénéficiaires dont 91 femmes. L’opération vise à booster la production, pout atteindre une production de 100 kilogrammes de ce condiment contre seulement 10 kilogrammes ces dernières années. Ce qui est à même de créer environ 550 journées de travail dans la commune montagneuse d’Aït Bouli, en majorité pour des femmes. De même pour la coopérative agricole féminine Amghar, basée dans la commune Zaouiat Ahansal, qui a reçu 19.275 tonnes avec l’objectif d’atteindre une production annuelle de 81 kilogrammes et aussi la création de 275 journées de travail pour des femmes.

Quant à la coopérative agricole Tassoussit, également basée à Zaouiat Ahansal, elle a bénéficié d’un lot de 480 kilogrammes de plants de safran.

Dans des déclarations à la MAP, des dirigeants de coopératives et des adhérents ont relevé le potentiel très prometteur de cette culture fort adaptée aux conditions climatiques et édaphiques (nature du sol) ainsi qu’aux reliefs montagneux dans la province d’Azilal. Ils soulignent que le safran représente une source importante de revenu pour les populations locales, ce qui les incite à rester sur leurs terres et à ne jamais envisager de s’expatrier.

Ils ont aussi mis en avant la qualité du produit 100 pc biologique, soulignant que les paysans de la région misent désormais sur le safran au vu de sa valeur commerciale sur le marché. Ils considèrent que les autres cultures relèvent, tout juste, d’une agriculture vivrière, car tournée vers l’auto-consommation, et non point vers l’industrie agroalimentaire ou encore l’exportation comme c’est le cas du safran, condiment très prisé ici et ailleurs. Et qui stimule aussi la création de nouveaux emplois.

À noter que les communes Tabanet, Zaouiat Ahansal, Aït Bouli ou encore Anerki ont enregistré ces dernières années une augmentation notable du nombre des safranières, reléguant du coup au second plan l’agriculture traditionnelle et créant une nouvelle dynamique dans la province d’Azilal qui a mis en œuvre un ambitieux programme triennal visant à valoriser cette culture et à augmenter le nombre des safranières et ce, en partenariat avec d’autres intervenants et à travers l’accompagnement des producteurs.

Le responsable de la division de l’action sociale dans la province d’Azilal, Abdelaziz Assimi, fait savoir, à ce propos, que l’Initiative nationale de développement humain (INDH) est fortement mise à contribution, notamment dans la commune Zaouiat Ahansal où une unité de valorisation et de séchage du safran sera construite, insistant, dans une déclaration à la MAP, sur le rôle de l’accompagnement des producteurs pour une meilleure préservation de cette fleur d’or et pour une qualité irréprochable du produit.

À noter aussi que le programme de développement rural dans les zones montagneuses (PDRZM) s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’Organisation des Nations-Unis pour le développement industriel (ONUDI) et aussi dans le cadre de la mise en œuvre d’une convention de de partenariat entre l’Agence de développement agricole et ladite organisation pour renforcer les capacités des populations rurales face aux changements climatiques dans la province d’Azilal.

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