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Monsanto condamnée à payer 289 millions de dollars

États-Unis: Le procès Roundup condamne Monsanto à payer 289 millions de dollars.

Un tribunal de San Francisco  a condamné, le vendredi 10 août, le géant américain Monsanto à payer plus de 289 millions de dollars de dommages et intérêts à un jardinier américain.

Monsanto vient d’être jugée pour payer 289 millions de dollars à un jardinier américain, Dewayne Johnson, atteint d’un cancer après avoir utilisé le Roundup pendant plusieurs années.

Après trois jours de délibération, les jurés ont jugé que le produit incriminé, ainsi que sa version professionnelle RangerPro, ont « considérablement » contribué à la maladie du plaignant.

Selon les médecins, le produit est un « facteur substantiel » dans l’apparition de la maladie. Atteint depuis 2016 d’un lymphome non hodgkinien, incurable, le jardinier souffre de nombreuses lésions sur le corps et n’aurait plus que moins de deux ans à vivre.

La victime réclamait plus de 400 millions de dollars, estimant que ces produits avaient entraîné son cancer et que Monsanto avait sciemment caché leur dangerosité.

Dewayne Johnson annonce lors d’une conférence de presse: « J’ai reçu beaucoup de soutien depuis le début de cette affaire, beaucoup de prières et d’énergie de la part de gens que je ne connais même pas. Je suis content de pouvoir aider une cause qui me dépasse largement. Et j’espère que cette décision commencera à lui apporter l’attention dont elle a besoin ».

Le jury du tribunal a estimé que Monsanto avait agi avec « fraude et malveillance », pour ne pas avoir informé le jardinier de la dangerosité de son herbicide Roundup. Le géant américain a été condamné à 250 millions de dollars de dommages punitifs, assortis de 39,2 millions de dollars d’intérêts compensatoires.

Dans un communiqué, Monsanto a immédiatement annoncé son intention de faire appel. « Nous avons tous une immense sympathie pour monsieur Johnson », a assuré son vice-président Scott Partridge, rapporte Eric de Salve, correspondant u RFI à San Francisco, mais l’entreprise continue d’affirmer – en dépit de nombreuses études contradictoires – que le glyphosate, principe actif du Roundup, ne cause pas le cancer et n’est pas responsable de la maladie du plaignant.

« Nous ferons appel de la décision et continuerons à défendre vigoureusement ce produit qui bénéficie de 40 ans d’histoire d’une utilisation sans danger et qui continue à être un outil essentiel, efficace et sans danger pour les agriculteurs et autres usagers », argue l’entreprise, qui a multiplié ces dernières années les études cherchant à démontrer l’innocuité de son produit phare.

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