Les légumes du Maroc pourront atteindre les marchés de l’Union européenne par voie ferrée rapide avant Almeria.
Le Maroc a fait des investissements pour acheminer sa production de légumes au port de Tanger Med, qui sera relié au corridor central à partir de 2020, tandis que le corridor méditerranéen n’atteindra Almeria qu’en 2024 .
Les légumes marocains pourront atteindre les marchés de l’Union européenne (UE) par le rail plus rapidement que ceux d’Almería, selon le journal La Voz de Almería dans un article signé par le journaliste Antonio Fernández.
L’article rappelle que, selon les dernières annonces du ministère du développement, « le corridor central sera opérationnel en 2020, tandis que celui de la Méditerranée, dans le meilleur des scénarios, ne le fera pas avant 2024 ».
Comme l’a indiqué Fernandez dans son article, le Maroc fait déjà de gros investissements pour profiter de l’entrée en service du corridor central à partir de 2020. Le pays a procédé à l’élargissant les cultures de serre du sud de Tanger et à l’amélioration des liaisons ferroviaires afin d’acheminer le plus rapidement possible les légumes produits dans ces serres vers le port de Tanger Med. Ce dernier étant en liaison avec le port d’Algésiras, les légumes pourront passer à grande vitesse par le corridor central, ce qui leur permet de concurrencer les légumes d’Almeria. Alméria ne pourra accéder à cette grande vitesse que jusqu’en 2024, soit au moins quatre ans plus tard que ceux du Maroc, qui profiteront des infrastructures espagnoles pour atteindre les principaux marchés européens au préalable.
Dans un entretien du journaliste de La Voz de Almería avec le responsable des fruits et légumes de l’organisation agraire Coag, Andrés Góngora Belmonte, ce dernier explique que l’Europe et les grands distributeurs commencent déjà à exiger des certificats d’émission et que le transport ferroviaire est un avantage concurrentiel avec le camion de plus en plus accaparé par l’UE.