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L’élevage camelin à Dakhla-Oued Eddahab

Le Plan Maroc Vert profite à l’élevage camelin à Dakhla-Oued Eddahab.

L’élevage camelin est emblématique de la région Dakhla-Oued Eddahab. La filière bénéficie d’un programme de développement dans le cadre du Plan Maroc Vert qui vise à augmenter la productivité.

Symbole typique du patrimoine sahraoui, producteur de lait, de viande, de cuir, de laine et même moyens de transport, le camelin, vaisseau du Sahara contribue énormément au dynamisme socio – culturel et mettent en valeur l’agriculture dans la région Dakhla-Oued Eddahab.

Avec un effectif de plus de 25 000 têtes camelines, la région tient le haut de la liste à l’échelle des provinces sud du Royaume en matière de l’élevage camelin.

Consciente de l’importance de l’élevage camelin dans les régions sud, le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime a consacré une importante enveloppe budgétaire dans le cadre du Plan Maroc Vert à la mise à niveau de cette filière, sans oublier les efforts également de l’Office National du Conseil Agricole (ONCA) visant à informer les chameliers sur les moyens et méthodes à même de protéger la santé du cheptel et développer sa productivité.

Selon “le guide l’agriculteur” de l’ONCA, les camelins atteignent la puberté à l’âge de trois ans, seulement ils ne sont aptes à se reproduire qu’à l’âge de 7 ans pour les mâles et entre 4 et 5 ans pour les femelles. Une bonne alimentation et un bon entretien garantissent une entrée en reproduction précoce.

Ces bêtes à fort caractère sont des espèces saisonnières, ainsi dit l’activité sexuelle se déroule pendant une période courte de l’année, à savoir la saison des pluies, et aucune ovulation ne peut se faire en l’absence de l’accouplement, précise le guide, qui souligne que d’une manière générale, c’est un mâle géniteur qui s’en charge de féconder un troupeau d’entre 50 et 80 femelles.

La durée de vie d’un chameau est de 20 ans, et le maximum de chamelons qu’une femelle peut mettre au monde durant toute sa vie arrive à dix, vu la période de grossesse qui dure entre 355 et 389 jours.

Les camelins ont des besoins alimentaires d’entretien liés à l’activité biologique de l’animal (respiration et digestion …) qui leur permettent de rester en vie et n’entraînent pas une perte de poids chez eux, ainsi que d’autres besoins de production, relatives à la croissance des muscles et des os et le développement du fœtus.

Pour produire un litre de lait, une chamelle a besoin d’un demi-kilogramme de foin et une bonne quantité d’eau, relève la même source, notant que ces espèces se caractérisent par un pâturage ambulatoire complété parfois par diverses denrées.

Les besoins alimentaires de ces créatures sont beaucoup moins que les autres espèces étant donné qu’ils sont capables de consommer plusieurs types d’aliments dont certains sont rejetés par les autres ruminants comme les plantes épineuses et les plantes annuelles éphémères.

Réputé par son incroyable capacité de supporter la soif, “le vaisseau du Sahara” peut boire entre 10 et 15 litres de ce liquide par minute, voire même le tiers de son poids après de longues périodes de soif.

Concernant les principales pathologies touchant les chameaux, Yassin Fitass, conseiller agricole au niveau de la direction régionale de l’ONCA à Dakhla, a précisé que la variole cameline est l’une des maladies virales les plus courantes chez les chameaux, surtout en saison froide, et affecte principalement les chameaux âgés de 2 à 3 ans et les petits chameaux. Le taux de mortalité suite à cette maladie peut atteindre plus de 5%.

Les principaux symptômes se résument en une grande fièvre et abstinence à manger, l’apparition de petits granules dans la zone du visage, des lèvres et la tête, qui peuvent dans les cas extrêmes se répandre sur tout le corps de la bête, des gouttes des yeux qui larmoient et un nez et une bouche qui coulent, inflammation de la tête et des membres, augmentation du volume des ganglions lymphatiques, empoisonnement, faiblesse et décès en cas de complications, a précisé M. Fitass.

La galle caméline, quant à elle, souligne le conseiller agricole est une maladie infectieuse contagieuse de la peau, causée par de minuscules insectes invisibles, caractérisée par des plaques rouges et humides évoluant en petites croûtes dans la peau de l’animal et un grattage.

Les tiques parasitent également l’espèce caméline et sont connues par leur double effet, le premier direct, puisqu’elles sont strictement hématophages, et le second indirect, du fait qu’elles sont incriminées dans la transmission de certaines maladies animales.

Ces derniers sucent le sang, provoquent une blancheur de la muqueuse de l’œil et un affaiblissement de la bête et peuvent même causer des paralysies.

Une autre maladie très courante chez l’espèce cameline est celle des diarrhées chez les chamelons, la cause principale du décès des jeunes chameaux âgés entre 0 et 1 an, sans oublier la teigne qui s’aperçoit par des dépilations de forme ronde, localisées sur le cou, les épaules, la bosse et les flans de l’animal et qui peuvent se transformer dans un stade avancé à des croûtes larges et épaisses, a affirmé le responsable.

Ces différents problèmes de santé du cheptel sont à même de limiter fortement sa productivité, d’où l’importance des campagnes de vaccination au profit des camelins et de sensibilisation mis en place par le ministère de tutelle l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et l’ONCA, a-t-il martelé.

Le PMV a placé la promotion de la filière agricole dans les provinces Sud en tête de ses priorités. En partenariat avec les organisations interprofessionnelles, un programme a été mis en place visant l’augmentation de viande et lait de chamelle pour qu’ils atteignent respectivement 4860 et 10.455 tonnes à l’horizon de 2020, pour un budget global de 702 millions de Dirhams (MDH) , dont la contribution de l’état est de 400 MDH.

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