Argan: Les chèvres perchées dans les arbres jouent un rôle fondamental au Maroc.
Parfois perchées jusqu’à 8 mètres de haut, les chèvres marocaines jouent un rôle indispensable dans la biodiversité, notamment pour l’argan.
Les chèvres perchées dans les arbres, c’est une image plutôt caractéristique du sud-est du Maroc. Ces régions sont si arides qu’il est bien rare d’y trouver de l’herbe au sol. C’est pourquoi les chèvres apprennent, dès leur plus jeune âge, à monter dans les branches. Elles choisissent souvent de grimper dans des arganiers, arbre emblématique de ces régions du Maroc. Là-haut, elles se nourrissent des fruits : les affiaches. Après avoir ruminé les fruits, les caprins recrachent le noyau qui est trop gros pour passer dans les intestins. Grâce à la hauteur et à la force de projection, les graines sont envoyées loin de l’arbre avec de grandes chances de germer.
Les chèvres jouent donc un rôle fondamental dans la biodiversité locale. Ce système de dispersion est à la fois naturel et suffisamment important pour jouer un rôle dans l’équilibre de la nature. En effet, ces caprins d’élevage passent près de 74% de leur temps dans les arbres, encouragés par les éleveurs.
Selon les résultats de l’étude Frontiers in Ecology and the Environment reprise par Daily Geek Show, cette méthode de dispersion serait l’une des plus anciennes et des plus connues. Elle serait aussi utilisée par les moutons et les cerfs.