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Les agriculteurs demandent plus d’incitations

Les agriculteurs demandent plus d’incitations pour 2019.

Lors de l’examen du PLF (projet de loi de finances) 2019, les professionnels du secteur agricole se sont rassemblés pour discuter leurs principales réclamations. La Fédération des chambres d’agriculture avait présenté une série de propositions, notamment pour «favoriser un passage sans heurts au nouveau régime fiscal», selon des professionnels.

Lahbib Bentaleb, président de la Fédération des chambres d’agriculture, également conseiller à la 2e Chambre, a déclaré «la prise en compte des propositions des professionnels permettra d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur, et favoriser l’instauration de mesures plus équitables en faveur des petits agriculteurs. Ce qui devra se traduire par un plus grand équilibre des composantes du secteur».

De son côté, le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, s’est engagé à œuvrer pour la suppression de la taxe locale pour l’accès aux marchés de gros, fixée à 7%, en plus de la TVA, et ce lors de l’examen du budget sectoriel du ministère de l’Agriculture. Ceci est d’autant plus important que «les petits agriculteurs, fortement pénalisés par cette taxe locale, sont privés de la récupération de la TVA. «Cette mesure, qui permettra un meilleur accès des petits agriculteurs aux marchés, devra atténuer l’importance du phénomène des intermédiaires et des spéculateurs dans ce secteur». , selon un professionnel.

Cette décision est aussi «en conformité avec les orientations contenues dans le discours royal à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire», selon Lahbib Bentaleb.

Akhannouch a également promis d’examiner la possibilité d’octroyer aux petits agriculteurs collecteurs le statut d’exportateurs indirects. Ce qui leur permettra de bénéficier des mêmes incitations que les grandes exploitations, ayant le statut d’exportateurs directs.

Concernant la fiscalisation agricole, les taux actuels seront maintenus au-delà de la période transitoire, qui prendra fin en 2020. Selon le ministre, l’implémentation de l’impôt agricole a pris en compte les besoins de compétitivité de la production nationale, la spécificité du secteur et son poids dans le tissu économique.

Dans le même sens, les professionnels ont réussi à mettre la pression pour préserver les taux incitatifs actuels, fixés à 17,5% pour l’IS et 20% pour l’IR. Ils avancent que «cela est important vu les contraintes dont souffrent les agriculteurs, notamment celles liées à des facteurs comme les changements climatiques, la volatilité des prix…».

D’une autre part, des conseillers de la 2e Chambre, également membres de la Fédération des chambres d’agriculture, ont insisté sur l’importance de ces mesures pour favoriser la mise à niveau du secteur, comme cela est pratiqué dans d’autres pays. Ils donnent l’exemple de «la Turquie et de l’Egypte, où les agriculteurs bénéficient de grandes subventions».

Avec leconomiste
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